Les Chroniques d'Elysia

Une soirée pour se détendre. Une soirée pour boire. Une bière du soir pour récompenser une journée bien remplie. Voilà comment on me vendait la chose, comment j’imaginais cela. Mais non, peu importe la taille du verre ou la puissance de l’alcool, ce genre de chose n’avait plus de sens à mes yeux. Ayant trouvé un bar assez paisible et calme, je m’y suis rendu sans ma cape de capitaine et sans trop montrer ma présence. Mais rien ne venait. J’imagine que c’est parce que je bois seul… Mais je pouvais imaginer la scène. Si j’essayais de me mêler à la foule et m’amuser avec eux, je sens qu’un immense malaise risquerait d’apparaître. Mon sourire sera faux, mon identité sera révélée et tout le monde ici sera capable de dire que je me force.

Me ridiculiser… Je n’avais pas peur de cela, la preuve étant que je n’avais aucune gêne à parler devant tous les dirigeants, bien qu’ils pourraient tous en rire. Mais il est plus grave de se faire moquer par les gens du peuple que par des rois, princes et empereurs. La réputation, c’est ça qui est important… Et c’est pour ça que je refusais de le faire. Ma réputation existe pour être respecté et crainte. C’était déjà le cas chez moi, mais ici, à Babel, pas tant que ça. Heureusement, mon visage n'était pas trop célèbre malgré ma position et sans ma cape, on ne me reconnaissait pas forcément. Je pense que le barman m’a reconnu, mais pas le reste du bar.

Comment est-ce que je m’occupais ? Je n’avais qu’un verre, une bouteille que je buvais doucement, donc je passais mon temps à réfléchir… Ou pour être exacte, à faire des déductions. Depuis que j’ai posé mon postérieur sur cette place, je n’ai pas bougé, mais j’ai laissé mon regard voyager de personne en personne, admirant leur tenue, leur façon de bouger et de parler. J’observais leur langage corporel et écoutais leur parole. L’alcool délie les langues après tout. Par exemple, un homme discutait avec une femme au bar, essayant de la séduire, cependant, l’homme frotte son annulaire par réflexe, comme pour s’assurer que quelque chose n’était pas là… L’homme est marié et a peur de se faire attraper, mais c’est justement cette peur qui l’intéresse.

La femme semble plus intéresser par son argent. Elle ne veut pas le voler, ou au moins pas maintenant, mais vu son parfum et sa façon d’être… Je pourrais imaginer que cette femme est une travailleuse professionnelle et essaye de s’assurer que cet homme irait retourner la voir à son travail, qu’elle puisse être payée professionnellement. De l’autre côté du bar, je pouvais voir une bande de mercenaires discutant avec le barman. Ils se font discrets, mais pas à cause d’un crime… Il essaye de se cacher. Aurait-il doublé un de leurs clients ? Aucune preuve. Et ils ne viendraient pas ici pour cela. Leur équipement paraissait neuf, trop neuf. Ils viennent d’être achetés… Oh, j’imagine qu’il est possible qu’ils aient fait un prêt chez une personne et ils ont besoin d’argent. Ils cherchent un boulot ? Peut-être ? Ils doivent être sur la fin de leur prêt… Ou ils se sont rendu compte qu’ils sont tombés dans un piège, une arnaque.

Puis il y a… Oh. Elle… Ici ? J’avoue être assez bien surprit quand mon regard tombe sur la personne entrant dans cet établissement.

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Ta longue chevelure tressée sur le côté était posée sur l'une de tes épaules puis descendait telle une racine sur ton buste à droite.

Cette saleté d'Alm... non, tu ne peux pas parler ainsi de ta meilleure amie, bien que cela soit avec toute ton affection. T'avait-elle posé un lapin ? Avait-elle bien reçu ta missive dans laquelle tu exprimais ton souhait de vous retrouver devant ce bar ? Ah... quelle idée de proposer une date aussi proche et ne pas attendre le retour de ta chère amie. Tu étais restée un peu moins d'une dizaine de minutes devant la bâtisse sans trouver la tigrasse brunâtre de la babelienne. Tu avais alors regardé par la fenêtre l'endroit, un peu bondé, et tu ne la vis pas. Tu allais faire demi-tour quand ton regard rubis se pose sur un visage qui ne t'étais pas inconnu.
Ta capitaine, que diable faisait-elle ici ? Etait-elle capable de s'amuser ? Elle qui était toujours froide avec chacun et aussi discrète qu'un félin. Tu souris en voyant qu'elle pouvait passer du bon temps même seul, cela pourrait faire taire beaucoup de monde mais n'arrangerait pas Arianrhod si cela se savait. Tu la vis observer les gens, était-elle en mission ?

Tu te décide alors d'entrer et balaye du regard la place au cas où Almire s'y cachait, mais non. Et... ah ... repérée. La Nyugard te lance un regard, tu n'allais pas faire marche arrière. C'est impoli.

Tu retires tes gants noirs et les mets dans ta poche tout en te frayant un passage auprès de cette amie. Cela pouvait être aussi l'occasion de discuter un peu en sortant du cadre professionnel. Vous n'avez jamais échangé hors de vos rôles respectifs, vous aviez essayé au détour d'un feu il y a quelques semaines. Mais vous étiez en mission. Il y a aussi eu cette assemblée où vous vous étiez retrouvé dans les couloirs de l'ordre pour discuter des futurs pourparlers.

Cap... et bien que faites-vous ici ? Puis-je me joindre à vous ?

Tu lui gratifie d'un sourire après t'être stoppée au début de ta phrase. Peut-être voulait-elle être tranquille et surtout ne pas ébruiter sa présence, alors cela aurait été une erreur de l'appeler comme tu en a l'habitude. Et puis, parlons-en de la second phrase qui était sortie de ta bouche sans réfléchir. Ce qu'elle faisait ? Pardi, elle était en train de tisser une toile. Bougre de Svea, tu avais ta réponse en la voyant assise à une table avec une bouteille. Tu te mords la lèvre inférieure de cette bêtise. Au moins, tu n'avais pas oublié les bonnes manières en lui demandant si tu pouvais l'accompagner.

Et elle s’avance vers moi… Mmmh, vu sa tenue, elle semblait avoir prévu quelque chose ce soir. Une tresse, des gants et une tenue élégante. Oui, elle avait prévu de voir quelqu’un. Mais à sa surprise et comment elle me regardait, ce n’était pas moi qu’elle venait voir. Pourquoi venait-elle alors ? Pitié ? Curiosité ? Ou bien, elle était amusée par la vue de sa capitaine dans une bar ? Aucune idée. Je savais juste qu’elle venait vers moi sans trop d’hésitation.

Une fois assez proche, un sourire aux lèvres, elle manquerait presque de me saluer, mais s’adresse à moi normalement. Bien, au moins ce souci était évité. Qu’est-ce que je faisais ici ? Voilà une bonne question. Vu son regard, elle s’imaginait des choses déjà. Est-ce que je devais lui dire que je n’étais ici que pour m’essayer aux coutumes de mon grand-père, mais je n’arrivais pas à m’amuser ou à avoir la moindre satisfaction ? Non, autant formuler cela différemment. Mais d’abord… « La place est libre, ne vous gênez pas. »

Je l’invite d’un signe de la main pour prendre la place face à moi, qu’elle puisse s’installer. La regardant s’installer, je décris un peu plus sa tenue, mais mon regard revient rapidement vers ma bouteille alors que je me sers un verre. En même temps, je réponds à sa première question. « Ma réputation me précède chez moi. Je ne peux pas rentrer dans un bar sans faire fuir la moitié de la clientèle. Donc, je viens ici pour essayer de retrouver une sensation perdue depuis fort longtemps. Un verre ? » Je réponds en souriant légèrement, j’aurais aimé que ça soit une blague, mais non. La frost-maiden était célèbre au nord, et même si ce n’est pas sur mon territoire, les gens pouvaient presque toujours coller mon surnom à mon visage sans savoir qui j’étais vraiment. Heureusement, ce n’était pas le cas ici. Je fais rapidement signe au barman d’apporter un autre verre pour elle.

Je continue en posant une question supplémentaire à Svea. Je me penche un peu en avant pour m’appuyer sur mon coude et bombant légèrement le torse. « Et vous ? Que venez-vous faire ici ? Vous attendiez quelqu’un ? » Un Roméo ? Une amie ? Une Juliette, peut-être ? Je sais que certaines relations sont mal vues aux yeux du monde, mais pas aux yeux de la loi. Donc je m’en fichais royalement de savoir quel était l’orientation de Svea. Ce qui m’intéressait plus, c’était de savoir si cette relation allait mettre en péril sa qualité au boulot, de plus, je m’inquiétais aussi un peu pour elle. C’est ce que grand-père me dirait de faire. Svea semble aimer son travail, donc je ne veux pas que quelque chose ou quelqu’un vienne l’arrêter dans sa course et ruiner un endroit où elle se sent bien.

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Arianrhod t'invite à t'installer face à elle, tu la remercie d'un hochement de tête qui se veut encore bien formel. Comme si c'était un ordre alors que c'était une proposition. Vous aviez encore certainement un peu de mal à vous voir autre que des "collègues" ou "camarades". En fin de compte, aucune de vous ne connaissait véritablement l'autre et pourtant vous saviez que vous pouvez compter l'une sur l'autre.

Ma réputation me précède chez moi. Je ne peux pas rentrer dans un bar sans faire fuir la moitié de la clientèle. Donc, je viens ici pour essayer de retrouver une sensation perdue depuis fort longtemps. Un verre ?

Hm, volontiers.

Tu écoutes sagement la Nyugard sans arrière pensée. Mais tu trouve que sa phrase son tristement, a t-elle déjà connu la richesse des amitiés, le plaisir de les retrouver autour d'une table ? Elle était telle une louve solitaire tandis que tu étais une louve qui a sa meute depuis de nombreuses années. Deux femmes semblables mais aussi drastiquement opposées. En effet, la Frost-Maiden qui boit un verre dans un bar avec d'autres personnes, c'est impensable. Même si l'on peut penser que c'est parce que ce n'est pas de son gout, tu te dis qu'elle n'a juste jamais eu l'occasion. Elle avait ce quelque chose dans le regard qu'elle gardait si bien, sans même le vouloir peut-être. Cette prison de givre enveloppant son cœur semblait impénétrable.
Etait-ce son choix ?

Elle te demanda si tu cherchais quelqu'un, tu n'avais pas été très discrète il faut dire.

Oui, une amie de longue date venant aussi de Babel Mais je crains que ma lettre ne l'ai pas trouvé à tant.

Ca t'apprendra à agir avec fougue et impatience, depuis que Almire avait été forcée de quitter l'ordre, vous ne vous voyiez plus autant. Cependant, vous faites de votre mieux pour vous retrouver.

Vous êtes ici depuis un moment ?

Tu regardes la bouteille su la table qui ne semblait pas descendre d'un niveau. Peut-être que Arianrhod était une amatrice de bières, ou bien elle savourait simplement l'instant. Encore une fois, tu ne savais rien d'elle, c'était le moment de vous rapprocher et de converser d'autres choses que l'ordre.

- « Ooh, un rendez-vous entre amies. Vous n’avez pas eu de chance, j’imagine. »

Ma réponse était littérale. Je doute qu’une amie de longue date vivant au même endroit qu’elle décide de lui poser un lapin sans raison. Donc soit son amie n’a pas reçu la lettre, soit son amie était ailleurs ou juste trop occuper et n’a pas pu prévenir Svea. Probablement l’un des trois. Je doute que son ami puisse avoir une autre raison. Le barman arriva alors pour déposer un nouveau verre sur la table et prit même le temps de servir Svea avec. J’imagine que non seulement, il me connaissait, mais il savait qui était la femme face à moi. Le pauvre, il doit soudainement être en plein stress, sans oublier que des mercenaires semblent visiblement occuper à essayer de négocier quelque chose avec lui. Le pauvre va avoir une terrible soirée.

Une fois partit, je bois à nouveau mon verre. Svea devait le voir maintenant que c’était servi face à elle, mais c’était du vin. Un vin du nord. Pas un de mes favoris, mais un goût familier de la maison. Elle me demande alors depuis combien de temps, j’étais là. Je secoue légèrement la tête en négation pour la rassurer. « Je ne suis pas ici depuis bien longtemps. Et si c’est le cas, je n’ai pas vu le temps passer. » Je tourne alors la bouteille vers elle pour lui montrer ce qui lui avait été servi.

- « C’est un vin rouge. Un peu jeune pour mon goût, environ 4 ans seulement. Mais j’ai bien fait. Ce vin reposait dans un cellier mal adapté vu que son fruité a un peu disparu. Les vins du nord ont la particularité de devoir être gardé au frais. Aucunement geler, mais souvent plus bas. Les vins du nord ont la particularité de devoir être gardé au frais. Nos vins doivent constamment être tenus dans des celliers à température d’hiver si on doit les comparer aux vôtres. Celui-ci risquait de vivre son deuxième été et cela aurait probablement ruiner une partie de son goût… Buvez. Il est un peu plus puissance que les vins de Babel, mais sa fraîcheur permet de garder un fruité délicieux… » Je souris encore. « Mais ceci est la parole d’une personne venant du nord. Je peux comprendre que cela ne vous plaît pas. »

Avec légèreté, je viens prendre mon verre et fait tourner le liquide rouge sang à l’intérieur, presque hypnotiser par celui-ci avant de remettre mon attention vers Svea. « Santé. » Je bois alors une gorgée, laissant la brulure du vin me réchauffer légèrement en me noyant dans sa saveur avant que je ne reprenne la parole. « Et votre amie alors ? Qui est-elle ? »

une soirée tranquille

ft. arianrhod

En effet, ce n'est pas de chance, mais tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Cela te permet au moins de croiser ta Capitaine autre part, hors de l'ordre ou des missions. A ta question de savoir si elle était là depuis longtemps, elle t'indique que non ou ne semble pas avoir vu le temps passer. C'est une femme si solitaire... tu es persuadée que derrière cet inlassable givre, il y a autre chose.

Tu lèves la tête et remercie le serveur d'un sourire qui n'a visiblement pas le temps de parler. Il semblait déjà au fond de la fatigue, un sacré métier qu tu n'aimerais pas faire. Non, il est plus confortable de risquer sa vie et cogner contre certains préceptes politiques.

C’est un vin rouge. Un peu jeune pour mon goût, environ 4 ans seulement. Mais j’ai bien fait. Ce vin reposait dans un cellier mal adapté vu que son fruité a un peu disparu. Les vins du nord ont la particularité de devoir être gardé au frais. Aucunement geler, mais souvent plus bas. Les vins du nord ont la particularité de devoir être gardé au frais. Nos vins doivent constamment être tenus dans des celliers à température d’hiver si on doit les comparer aux vôtres. Celui-ci risquait de vivre son deuxième été et cela aurait probablement ruiner une partie de son goût… Buvez. Il est un peu plus puissance que les vins de Babel, mais sa fraîcheur permet de garder un fruité délicieux… Mais ceci est la parole d’une personne venant du nord. Je peux comprendre que cela ne vous plaît pas.

Tu ne réponds pas tout de suite, comme si tu venais de voir quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Ce qui était un peu le cas, le yeux grands ouverts et une profonde surprise se pavanait sur ton minois. Ça alors, elle était une connaisseuse en matière de vin. Et en plus, tu aimais beaucoup ça. Cette soudaine conversation contrastait avec le profil coincée d'une patronne qu'on pouvait lui donner, elle était épatante.
Tu te frottes les yeux comme si te réveillait d'un rêve et sourit.

Wouah... je ne vous pensais pas aussi connaisseuse. N'ayez crainte, j'aime beaucoup les vins mais je n'ai en effet jamais gouté celui-ci. Ils ont tellement de choix et je me limite souvent à trois types de vins sur la carte... ou des cocktails. Je ne suis pas aussi courageuse à l'idée de tomber sur un vin qui ne plait pas, alors ca me fait plaisir que l'on m'en recommande un.

Tu aimes le vin, mais tu n'y connais pas grand chose. Vous échangez un "santé" et buvez chacune ce tendre liquide qui traverse vos gorges à chacune.

Et votre amie alors ? Qui est-elle ?

Vous en avez surement entendu parlé, Almire Di Contini. J'étais avec elle lors de notre stage, mais elle est partie à cause de ... disons quelques complications.

Oui, Almire est restée que quelques semaines dans l'ordre. Une autre recrue haïssait les Di Contini pour d'obscures raisons et elles se sont battues, le duel était interdit. Évidemment, elles ont toutes deux été renvoyées. Almi' fut blessée mais elle se rétablit bien vite, c'est sa fierté qui ne s'en est pas remise.
Tu savais que ta Capitaine n'allait pas juger ton amie, c'était un bon moyen de savoir si elle avait de la mémoire pour ces choses futiles, bien que tu n'en doutais absolument pas. Tu souris en repensant à ton amie de toujours qui a déjà causé une pénurie de rose dans la ville quand elle était plus jeune. Vous avez une étrange mais saine relation. Elle est malheureusement celle qui t'as volé ton premier baiser, ah si seulement cela avait été Adam... Mais tu ne l'en a pas voulu, ou plutôt tu n'eus pas le temps de lui en vouloir puisque tu fus précipité dans les abimes après le décès du duc de ta famille.

Et vous, vous ne rejoignez jamais vos amis dans les bars ?

Oh Zorya, tu oses poser cette question que personne n'aurait daigner faire. Etais-tu en train de lui demander si elle avait des amis tout court ?

Ah ? Elle était surprise ? Je n’étais pas tant fan de vin que cela, disons que j’ai appris à passer mon temps. Et c’est la coutume noble du nord de savoir ce qui est vendu dans son territoire ainsi que sa qualité. Mon intérêt pour le vin est certainement venu de cela. Il est clair que sur le visage de Svea se trouvait l’émotion de la surprise. Je la vois même se frotter les yeux. Quoi ? Elle pleurait ? Elle n'en avait pas l’air pourtant. Elle expliqua donc sa surprise et continua en parlant de son expérience personnelle sur les vins. Elle était aussi ravie que je lui conseille ce vin. Je ne vois pas pourquoi ça la rend heureuse, mais autant ne pas chercher. Si elle est heureuse, je n’ai pas à me questionner.

Je la questionne alors sur son amie, et la réponse revient instantanément. Mademoiselle Almire di Contini. Le nom me disait quelque chose, j’ai dû le lire quelque part, mais je ne la connaissais pas personnellement. Elle disait qu’elles s'étaient rencontrées dans un stage, mais elle n’a pas pu continuer. Je ne cherchais pas à m’informer directement sur Almire, mais si elle était une amie de ma commandante, je devais savoir au moins les raisons et les liens entre eux deux. Ma commandante n’était pas tout le monde et c’était mon devoir de veiller sur elle d’une certaine façon. Elle pouvait faire ami avec n’importe qui ou se trouver dans le lit de n’importe qui, je m’en fichais, je ne suis pas sa mère… Mais je ne laisserai personnes lui faire du mal.

Et si jamais cette Almire essayait de m’atteindre par le billet de ma commandante, j’aurais un coup d’avance sur elle.

- « J’ai entendu son nom quelque part, mais rien de plus. J’espère qu’elle a su récupérer de son souci et est en bonne santé… Et si j’en crois son invitation, je suis certain que c’est le cas. C’est dommage qu’elle ne soit pas présente. »Mais bon, pour le moment, Svea la voyait comme une amie, donc je ferais mes recherches en silence et sans agitation. Il n’y a aucune raison de se presser.

Ma commandante me posa alors une question singulière qui réussit à avoir une légèrement réaction sur mon faciès. Une curiosité et une interrogation visible à sa propre question. Mais je récupère aussi vite mon calme et réponds : « Mademoiselle, je pense que vous devez savoir les rumeurs qui tournent autour de moi. Le peu de personne que je pourrais considérer comme des amis préfère garder une distance. Je dirais même qu’il serait surpris, tout comme vous, de me voir dans un bar. »

Je regarde alors par-dessus mon épaule, cherchant à voir si quelqu’un venait vers le bar depuis la rue, mais non. Personne. Je reviens alors vers Svea. « Donc ? Que comptez-vous faire de votre soirée si votre amie ne vient pas ? Nous pouvons partir à sa recherche si vous êtes inquiète pour elle ou que vous ayez peur de lui laisser un lapin. » Je bois une gorgée de plus avant de reprendre. « Je peux vous proposer de continuer la soirée avec moi, mais je préfère vous prévenir, je suis sûrement moins conviviale et sociale que votre camarade. » Il est vrai que Svea était une personne assez proche pour que je puisse passer ma soirée à discuter avec elle… Et elle était assez belle aussi, peut-être, j’aurais l’éventualité de glisser mes crocs dans sa peau… Enfin, j’en doute qu’elle le souhaite et je ne suis pas du genre à me forcer sur les autres.

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Jamais tu ne te serais attendue à ce que ce début de soirée commence ainsi. Te voilà assise face à ta Capitaine de la Justice avec qui tu es si fière de travailler. Ah, pourquoi avoir choisi cette Capitaine ? Tu n'as pas vraiment choisi, enfin un peu. Tes résultats ont été sortis tels des statistiques qui t'ont permit de bien te classer. La voie de la justice te correspond très bien, tu le sais, et c'était tout indiqué. Si Almire était parvenu à reste,r qui c'est ce qu'elle aurait choisi. Mais tu sais sans l'ombre d'un doute qu'elle n'aura pas été pleinement heureuse.

J’ai entendu son nom quelque part, mais rien de plus. J’espère qu’elle a su récupérer de son souci et est en bonne santé… Et si j’en crois son invitation, je suis certain que c’est le cas. C’est dommage qu’elle ne soit pas présente.

Tu reviens à ton interlocutrice et lui adresse un haussement de sourcil avec un sourire comme pour approuver ses mots. Tu bois une autre gorgée puis colle ton dos au dossier de la chaise du bar.

Mademoiselle, je pense que vous devez savoir les rumeurs qui tournent autour de moi. Le peu de personne que je pourrais considérer comme des amis préfère garder une distance. Je dirais même qu’il serait surpris, tout comme vous, de me voir dans un bar.

Tu acquiesce à sa réponse, légèrement gênée d'avoir posé la question. C'était triste mais aussi réaliste, ainsi était une partie de la vision de l'amitié aux yeux de Arianrhod. Après tout, toi aussi tu étais surprise de a trouver ici, mais c'était en quelques sortes réconfortant. Quand tu fut attribuée sous son commandement, beaucoup t'ont souhaité bon courage, alors tu étais prudente au début à son contact. Tentant d'être discrète mais d’obéir sagement aux ordres. C'est en travaillant à ses côtés et intégrant son savoir que tu pus gratter qui elle était réellement; Bien qu'il te reste beaucoup à parcourir pour la connaitre, elle est intéressante et énigmatique. Tu sentais que durant cette soirée, tu pourrais lui parler à cœur ouvert, elle avait ta confiance. Et tu pense avoir la sienne.

Donc ? Que comptez-vous faire de votre soirée si votre amie ne vient pas ? Nous pouvons partir à sa recherche si vous êtes inquiète pour elle ou que vous ayez peur de lui laisser un lapin. Je peux vous proposer de continuer la soirée avec moi, mais je préfère vous prévenir, je suis sûrement moins conviviale et sociale que votre camarade.

Oh non non ne vous inquiétez pas, je suis sure qu'elle va bien. Comme je vous ait dit, je pense qu'elle n'a juste pas eu mon message, et puis si quelqu'un ose venir lui chercher des broutilles, je m’inquiéterais davantage de ce nigaud.

Almire est bien trop redoutable pour se laisser faire, c'est une véritable tête de brulée comme toi. Elle sait comment déstabiliser quelqu'un à ses paroles, c'est un don très rare. Tu sais ce qu'elle vaut en terme de combat puisque vous adoriez vous entrainer ensemble, alors tu n'as aucune inquiétude.

Je pense que je vais rester là avec vous, enfin si cela ne vous gêne point.

Arianrhod t'as déjà montré qu'elle te faisait confiance en te confiant les possibles amis qu'elle pouvait avoir. Elle semblait à l'aise à échanger avec toi. Un petit silence vous saisit, vous n'avez jamais eu l'opportunité de vous retrouver dans cette situation.
Hors boulot encore une fois.

Alors... qu'est-ce que vous aimez dans la vie ? A part le travail, vous avez des passions ? Voyez-vous souvent votre famille ?

Un acquiescement, je n’avais pas besoin de plus que cela. J’appréciais fortement de ne pas devoir m’expliquer plus que cela. Qui je suis et ce que je suis devenu sont toutes les deux de longues questions douloureuses pour moi. Alors ne pas devoir expliquer "pourquoi j’étais ici seul et je n’avais pas une chose aussi simple que des amis avec qui partager un verre" était réconfortant et beaucoup moins malaisant. Je vois mal la réaction que Svea pourrait avoir si je lui avouais soudainement que j’ai été mal traité et torturé par ma famille. Traiter comme un objet. Jeter contre des missions impossible et seul ma réussite m’assurait de manger le lendemain. Mais aussi de savoir que tous les sacrifices qui ont été faits et forcer sur ma personne ont été juger d’inutile à la naissance d’une enfant, que mon existence avait disparu et que je ne valais strictement plus rien.

Sa réaction serait douloureuse. Et je ne veux pas lui donner cela.

Je questionne donc ce qu’elle va faire maintenant qu’elle est ici ou si elle était inquiète pour son ami. Mais non, il semblerait bien que ça ne soit pas le cas. Elle ne semblait pas vraiment déranger par cela et avait fortement confiance en son ami. Je hoche de la tête répondant juste : « C’est admirable de voir une telle confiance. » À sa place, j’aurais été inquiète… Mais c’est probablement, car je sais que ma lettre était arrivée à destination.

Ensuite, elle affirma qu’elle voulait rester avec moi si ça ne me gênait pas. Je hoche de la tête et lève le verre vers elle. « Ce serait dommage de ne pas profiter d’un aussi bon vin à deux. » C’est vrai que ça serait triste de se trouver seule à nouveau… Mais je voulais voir si effectivement, on pouvait atteindre ce point ou si elle préférait garder cette distance. Comment le savoir ? Nous verrons bien durant la soirée.

Mais un silence s’installe, un silence qui me suffit largement, je bois donc doucement le vin, attendant que le temps passe et profitant de l’ambiance. Mais je profitais aussi de la vue face à moi. Il fallait admettre, cette tenue allait merveilleusement bien à Svea et elle-même était très belle. Une beauté de Babel, j’imagine. Puis elle commença à me poser des questions. Je souris doucement avant de répondre : « Pas besoin de vous forcer si vous ne trouvez pas de sujet de conversation. Ensuite, pour vos questions… »

Je réfléchis un petit instant, réfléchissant comment répondre à chacun de ses questions et ce qu’elle voulait savoir. « J’aime beaucoup de choses de mon pays. Vous saurez que j’aime la chasse. Mais dans ce que vous ne savez pas… Les robes ? Non… Je dirais plutôt les tenues ou les objets capables de faire ressortir les qualités ou les valeurs de quelque chose. Les objets qui ont de la valeur par leur apparence et la preuve de leur confection… Comment dire. Que ça soit une cape bleue symbolisant le grade de capitaine. Les détails d’une lame fait à la précision d’un maître, prouvant la qualité de la lame et la maîtrise du forgeron. Même un drapeau d’un pays qui rappelle toute l’histoire d’un peuple. Ou une tenue mettant en valeur la beauté d’une personne. » Dis-je en indiquant la tenue de Svea.

Sans perdre une seule seconde, me penchant en avant, faisant légèrement ressortir ma poitrine à travers mon décolleté, je continue : « Je sais que ça doit être assez flou, mais c’est ce que j’aime. Les objets ou choses, ou personne ayant un but dans leur vie et qui resplendissent à travers cela… Pour les passions… Peu de chose, j’aime travailler avant tout, savoir que mon effort fait une différence me suffit. Croquer dans la vie à pleines dents dans certaines occasions. Et non. Je n’ai plus de famille proche. Pour ce qui est de la famille lointaine, je préfère ne pas retourner vers eux… Oh, sinon il y a un orphelinat dans mon territoire, je ne pense pas qu’ils me voient comme ma famille, mais la responsable ne fait que dire que je suis la mère de l’établissement. Probablement, car j’ai fait des dons. Rien de particulier, mais c’est adorable de les voir réagir ainsi… » Je me penche alors en avant vers elle. « Et vous Svea. Des choses que vous aimez ? Des passions ? Votre famille ? »

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Et tu terminas ton verre, oui il ne faudrait pas le gâcher. Tu aimes le vin et même les autres alcools, enfin pas tous. Tu ne fais pas exprès mais tu bois souvent assez vite, comme quand on prendre quelques gorgées d'eau. Tu ne tiens pas bien l'alcool mais tu as un gosier assez résistant. Enfin, pour le moment tu n'es pas encore véritablement alcoolisée; Tes paroles et tes pensées sont claires, il te faudra encore un verre ou deux. Mais il t'as fallu juste un verre de vin pour que tes lèvres affichent une ligne légèrement violette. C'est tout le temps comme ça quand tu consommes du vin, tu ne sais pas le boire et tu te contentes de le garder quelques secondes en bouche avant d'avaler, mais un peu trop proche de tes lèvres à l’intérieur. Mais pour le remarquer, il faut se concentrer sur ta bouche.

Tu souris, amusée. Son jugement est de qualité concernant le vin puisque toi, héritière de Babel, tu approuvais ce bon vin. Bien que tu ne sois pas difficile.

Pas besoin de vous forcer si vous ne trouvez pas de sujet de conversation. Ensuite, pour vos questions… J’aime beaucoup de choses de mon pays. Vous saurez que j’aime la chasse. Mais dans ce que vous ne savez pas… Les robes ? Non… Je dirais plutôt les tenues ou les objets capables de faire ressortir les qualités ou les valeurs de quelque chose. Les objets qui ont de la valeur par leur apparence et la preuve de leur confection… Comment dire. Que ça soit une cape bleue symbolisant le grade de capitaine. Les détails d’une lame fait à la précision d’un maître, prouvant la qualité de la lame et la maîtrise du forgeron. Même un drapeau d’un pays qui rappelle toute l’histoire d’un peuple. Ou une tenue mettant en valeur la beauté d’une personne.

Oh. Oh. OH ?

Décidément, ce soir ta Capitaine avait le don de te surprendre. En effet, tu réalises que ce n'était pas la première fois que la Nyugard te complimentais. Serait-elle en train de te faire des avances ? Non... eut-être ? Tu l'imagines mal faire ceci mais on en connait jamais vraiment les gens et puis... elle est humaine, c'est une femme avec des envies et des désirs, des sentiments et des émotions alors... finalement ce serait possible. Elle n'est pas un pantin inanimé, elle est réelle et te dis des choses qui sont plutôt plaisantes. A part les gentillesses de ta famille ou la lettre d'un petit garçon il y a quelques années, on ne te dit pas ces choses.

Tu évites quelques secondes son regard, laissant tes joues s'empourprer d'une teinte discrètement rougies. Tu déglutis et tu as soudainement chaud, tu repenses à Almire et cette fois-là. Cette fois où tu as connu un instant d'intimité entre deux personnes, jamais tu n'en as reparlé à ton amie. Jamais elle n'en a fait de même, bien des années après. Tu ne voulais en rien gâcher votre amitié, tu étais trop jeune et pas prête. Tu aimes les hommes, tu n'as jamais aimé une fille, une femme. Et pourtant, Almire et Arianrhod sont de ces femmes attractives et envoutantes, plus tu y reflechie, plus tu... plus c'est...

La Nyugard reprit.

Je sais que ça doit être assez flou, mais c’est ce que j’aime. Les objets ou choses, ou personne ayant un but dans leur vie et qui resplendissent à travers cela… Pour les passions… Peu de chose, j’aime travailler avant tout, savoir que mon effort fait une différence me suffit. Croquer dans la vie à pleines dents dans certaines occasions. Et non. Je n’ai plus de famille proche. Pour ce qui est de la famille lointaine, je préfère ne pas retourner vers eux… Oh, sinon il y a un orphelinat dans mon territoire, je ne pense pas qu’ils me voient comme ma famille, mais la responsable ne fait que dire que je suis la mère de l’établissement. Probablement, car j’ai fait des dons. Rien de particulier, mais c’est adorable de les voir réagir ainsi… Et vous Svea. Des choses que vous aimez ? Des passions ? Votre famille ?

Tu luttes pour ne pas regarder ce qu'offrait la position de ton interlocutrice, non pas que tu voulais te rincer l’œil ou quoi que ce soit, mais c'était plutôt déstabilisant. Tu mets tes mains sur tes cuisses, les joignant entre elle. Tu toussotes un peu pour te redonner plus de contenance et te redresse de ta chaise, te voilà dressée comme un i, le dos droit.

Oh je suis desolée... pour votre famille. Mais vous avez fait des dons ? Ça alors moi aussi, dans un orphelinat de votre contré, je n'y suis allé qu'une fois et c'était pour cela. C'est sans doute le même.

Tu penches la tête de côté en souriant amicalement, mais dans ta tête, tu es toujours aussi perturbée. Te demandant inlassablement si elle te faisait du "rentre-dedans".

Un choc. Une réaction. Le regard qui fuit. Un très léger rougissement. Peut-être même un léger frisson. Je dois admettre que les réactions de Svea étaient adorables. Il est clair qu’elle n’est pas habituée à ce genre d’action de ma part, où juste de la part d’une femme. J’imaginais pourtant qu’elle attirait bien des convoitises… Ou alors c’était sa position à mes côtés qui faisait fuir les prétendant. Probablement cela. Il faudra que je fasse attention et évite de faire fuir ses prétendants. Mais pour ce soir, j’allais continuer de me délecter de ses légères réactions curieuses.

Je la regarde et l’admire alors qu’elle essaye de se battre contre ses envies. Qu'elle voulait-elle faire ? Qu’est-ce qui l’empêchait ? Que voulait-elle cacher ? Plein de réponse que je voulais lui faire cracher par les gestes et les actions. Je la vois alors se remettre droite. Main sur tes jambes, elle se redresse et la voilà de retour dans l’armée. Peut-être, j’y suis allé un peu fort ? Non, elle serait partie sinon… Plutôt qu’elle essayait de résister aux tentations.

C’est décidé… Si je ne pouvais pas planter mes crocs en elle, j’allais au moins jouer avec elle. L’important était que malgré le petit jeu qu’on pouvait avoir ici ou comment la soirée devait finir, notre relation ne change pas pour autant au boulot. Même si j’apprécie beaucoup la beauté et le charme de Svea, j’admire et respecte encore plus ses compétences de commandante. Ce serait dommage de se séparer de cela juste, car je l’ai repoussé à cause de mes envies.

Décidant de mettre le tempo à cette danse, j’écoute sa réponse sans rien tenter, faisant attention à ce qu’elle disait. Elle avait fait des dons dans un orphelinat de ma contrée. Elle avait donc la main sur le cœur ? J’aurais plutôt pensé qu’elle aurait fait des dons aux orphelinats de son pays… Pourquoi avait-elle donné de l’argent à un orphelinat d’Odin ?

- « Probablement, si c’est le cas, je vous suis redevable. Ils n’ont pas beaucoup de finance. Je ne sais pas si on parle du même endroit, mais votre geste reste apprécier. »

Une idée me traversa alors l’esprit, une façon de jouer encore avec elle, sans pour autant l’approcher. Une petite torture. Je viens prendre mon verre, buvant une gorgée du vin, mais je laisse spécifiquement une goutte couler du bord de mes lèvres. Je continue alors la discussion comme si ce n’était rien. « L’orphelinat que j’ai financé, celui à qui vous avez peut-être fait des dons, a subi de multiples soucis qui l’avaient poussé jusqu’à sa quasi-destruction, il y a des années de cela. »

Menant son aventure, la goutte de vin glissa doucement sur ma peau blanche, dessinant très lentement les contours de ma peau. Elle glisse jusqu’à mon menton et descend le long de ma gorge jusqu’à arriver à mes clavicules, elle reste là un petit moment, immobile avant continuer sa route. « Il avait non seulement des problèmes de financement, mais ils ont subi un incendie terrible, il y a des années de cela. Les réparations ont coûté trop cher pour eux et ils sont tombés dans une terrible série de dettes. » La goutte finit par passer la clavicule et commençant une lente, mais inexorable chute, glissant très tendrement en suivant la courbe de mon buste. La goutte traça, avec délicatesse, la courbe de mon corps, glissant minutieusement jusqu’à disparaître dans mon décolleté.

- « Mais pourquoi avez-vous spécifiquement donné des dons à un orphelinat à Odin ? J’imagine que votre pays est déjà chargé de son côté par ce genre de chose non ? »

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Ta Capitaine t'apprends que l'Orphelinat pour lequel tu as donné ne roule pas sur l'or. Cela te donne encore plus de fierté, tu es satisfaite alors. En effet, lorsque tu es venue et que tu as rencontré celui qui dirigeait l'établissement, il ne s'est pas étalé sur les finances et a fait de son mieux pour t'accueillir. C'était une bâtisse assez ancienne, certes, mais tu n'y avait pas plus prêté attention que ça.
Arian' t'apprends aussi que l'établissement eut faillit fermer, cela aurait été terrible pour tous ces enfants mais aussi pour ceux qui se dévoue à cette noble tâche.

Il avait non seulement des problèmes de financement, mais ils ont subi un incendie terrible, il y a des années de cela. Les réparations ont coûté trop cher pour eux et ils sont tombés dans une terrible série de dettes.

Tu croises les bras sur ta poitrine, bien plus à l'aise que les quelques minutes auparavant.
Un incendie. Cet orphelinat n'a pas eu de chance, celui se trouvant dans ta région se porte bien mieux. Tu remarques rapidement une goutte de vin perler sur le bas du visage de la Nyugard, comment ne peut-elle pas s'en rendre compte ? Cela te chatouillerait à sa place et tu aurais vite honte.

Mais pourquoi avez-vous spécifiquement donné des dons à un orphelinat à Odin ? J’imagine que votre pays est déjà chargé de son côté par ce genre de chose non ?

Difficile de rester focus quand on voit que la goutte se la joue cheval de course au travers de l'épiderme de Arianrhod. Si cela était pour te bousculer, cela eut plutôt un effet assez drôle. Tu souris, amusée, et indique de ton index, sur toi-même, la commissure de tes lèvres: pour le lui signifier.
Etait-elle alcoolisée ?
Tu poursuis afin de répondre à sa question.

Il est vrai que nous en disposons également mais il n'est pas le seul, le vôtre se trouve dans le besoin. En soutenant un autre d'une région lointaine permet d'en apprendre davantage sur la région, en plus. Cela m'a aussi permit de mettre les pieds là-bas avec un objectif, je suis sensible sur la pérennité des orphelinats.

Les dons n'étaient pas une forme de trop-plein-d'argent ou de bonne action, non. Il y avait une raison plus profonde, plus viscérale.
Tu as encore ta mère mais pas ton père, tu n'es donc pas orpheline pourtant... pourtant tu sais ce que c'est de perdre un repère de vie, il était l'homme de ta vie.

La réaction de Svea fut fort décevante et inattendue. Elle semblait réagir de façon assez farouche à chacune de mes actions, mais cette tentative d’attirer son regard vers des zones plus personnel n’avait que fait apparaître un léger sourire et une petite indication de la part de Svea. J’imagine que je la pensais plus sensible que cela, ou bien que je suis simplement bien moins doué que je le pensais. Les deux choix étaient probables.

Enfin, la discussion continuait malgré cette légère interruption inutile de ma part. Je viens donc juste prendre un tissu pour essuyer les bords de mes lèvres et ne pas me gêner pour essayer le reste collant de l’alcool qui avait glissé sur ma peau jusqu’à l’intérieur de ma poitrine. La réponse de Svea fut celle qu’on aurait pu attendre d’elle. Elle ne voyait pas seulement cela comme une aide aux orphelinats, mais aussi un moyen d’avancer et tâter le terrain. Qu’est-ce qu’il y avait à Odin pour capter son attention ?

- « Admirable. Mais je vois que vous aviez aussi des pensées derrière en cherchant à vous informer sur la région. »

Sauf que tout ceci apportait une autre question, me penchant un peu en avant, relevant ma poitrine et la fixant droit dans les yeux, je viens lui poser une question assez sérieuse. « Mais pourquoi avez-vous décidé de mettre les pieds à Odin spécifiquement ? Il y a des orphelinats ailleurs après tout. » Je dis cela, car c’est vrai… Mais le détail le plus important était qu'elle avait cherché à avoir des informations chez Odin. Précisément chez nous. Je sais que Svea est innocente et ne ferait pas de mal à un autre pays. Mais il est clair qu’elle avait une raison d’aller chercher des informations dans mon petit pays froid.« Ne répondez pas si c’est trop personnel évidement. Nous sommes ici pour profiter de la soirée, pas pour nous interroger l’une et l’autre autour d’un vin. »

Pour ce qui est de croquer dans sa peau ce soir ? J’avais un doute maintenant. J’ai clairement raté mon approche au point de la faire rire. Forcé plus serait mal vu. Autant abandonner l’approche directe et voir simplement si elle voudra danser avec moi ce soir ou non. J’ai pu voir certain de ses regards sur moi, avec de la chance, elle ne sera pas contre. Et sinon… Et bien, je passerai une soirée sympathique avec une magnifique femme, je pense gagner dans tous les cas.

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Tu as toujours été, au fond de toi, cette jeune fille pleine de vitalité, gentille et espiègle. Innocente et sans arrière pensée, honnête et droite. Du moins c'est ce que tu penses, tu ne le sais pas encore mais ton avenir penche sur deux chemins qui pourraient d'être destinée, l'un semble baigné de lumière tandis que l'autre est teintée de sombre. Tu es pure, tu veux le rester, mais les choix de vie peuvent parfois dévier sans que l'on s'en rende compte, malgré ce que l'on est et ce qu'on veut continuer à être. Il serait un gâchis que tu plonges dans les ténèbres, tu es forte mais si fragile à la fois. Sensible et constamment dans les questions, tes tourments sont de simples tourbillons mais qu'adviendra t-il s'ils deviennent tempêtes ?

Il aurait pu être insultant d'entendre quelqu'un te dire que tu semblais avoir des arrières pensées, mais la Nyugard ne mâche pas ses mots et tu apprécies ce côté où elle n'a nul besoin de tourner autour du pot. Parler sans peur, tandis que tu choisis toujours au mieux tes phrases pour ne pas blesser autrui. Tu fronces les sourcils comme pour lui signifier que tu ne comprenais pas, mais tu acceptes sa pique qui n'en ai pas vraiment une.

Mais pourquoi avez-vous décidé de mettre les pieds à Odin spécifiquement ? Il y a des orphelinats ailleurs après tout.

Tu gardes un instant le silence, et pourtant ton esprit est vide. Il y avait bien une autre raison mais elle était bien insignifiante par rapport à la première que tu avais déjà énoncée. Aider et parcourir d'autres contrées, ton statut d'héritière te laisse légèrement les pieds et poings liés. Tu aimerais embrasser le titre mais jouir d'une liberté. Tu aimerais continuer dans l'ordre mais pourquoi ne pas être à la tête de Babel aussi. Tout se chamboule dans ta tête, et si tu es si jeune.
Sa question, elle te l'a déjà posé sous une autre tournure et visiblement ta réponse n'a pas suivi à sa satiété.

Ne répondez pas si c’est trop personnel évidement. Nous sommes ici pour profiter de la soirée, pas pour nous interroger l’une et l’autre autour d’un vin.

Elle à cet art de te prendre avec délicatesse, elle a cet art de clairvoyance, elle a cet art d'être elle-même.
Tes mots dépassent tes pensées et traversent tes lèvres avant même que ton cerveau n'appuie sur "autoriser".

Que feriez-vous à ma place, Arianrhod. Céder à ce qu'il me revient pour continuer avec ma liberté et accomplir les nobles tâches auprès de l'ordre ? Ou bien accéder au titre de duchesse et abandonner ma place dans l'ordre ?

Tu avais déjà la réponse, mais tu ne pouvais t’empêcher de te questionner. Les deux côtés te sont chers, même si l'un semble prendre l'avantage. Tu te sens pourtant en marge des autres, tu ne te sens pas à la hauteur de la duchesse de Babel, mais il le faut; Tu dois penser comme telle, agir comme telle si c'est ce que tu veux.

Tu voulais sincèrement aider cet orphelinat, cela te permettait aussi de te rendre compte qu'il n'y avait pas que Babel. Si tu dois un jour accéder à ton titre, tu ne voudras juste pas t’inquiéter de ton peuple mais aussi à ceux des autres. Non pas pour gouverner, mais pour comprendre et ainsi maintenir la paix. Si cela était une vision candide, tu étais ainsi.
Tu voulais être cette duchesse là ayant une vision plus large que les autres ducs.
La marginale.

Et sans te rendre compte, tu commençais à ouvrir ton cœur et ton âme à la Capitaine.

Des arrières-pensées… Elles pouvaient être négatives comme positives… Mais ce qui comptait, c’était de savoir si elle le faisait purement par charité ou non. Cette information était assez pratique pour connaître les méthodes de Svea et sa façon de voir le monde, ainsi que les raisons derrière ses actions. Je viens donc lui poser une question très directe. Pourquoi ? C’est une question simple, mais elle allait en duo avec ses fameux arrières pensés. La jeune femme ne répond alors rien, restant silencieuse et réfléchissant sagement…

Voyant que je fais légèrement fausse route ou bien que je commençais à appuyer sur un sujet sensible. Je recule alors dans ma parole, refusant de continuer et lui disant que ce n’était pas le moment ou l’endroit pour discuter d’un sujet sensible. Mais, suivant mon léger abandon, elle commence à parler. La douce femme face à moi, cette commandante respectable et forte que j’étais fière d’avoir à mes côtés et de connaître, cette femme qui me donnait même envie de plonger mes crocs… Me posant une question très sincère et très dangereuse.

Elle venait me demander des réponses à son futur, à ses décisions. Il n’y avait aucun doute, que ça soit sa formulation ou les questions. Elle parlait ouvertement de son futur et de la décision qu’elle voulait faire. Je ferme alors mes yeux, calmant mes envies qui parcouraient mon cœur pour faire silence. Que ça soit l’excitation charnelle, celle de l’alcool, ou de la nuit. Je deviens silencieuse et froide. Cette décision était très importante pour le futur de Svea, j’allais donc y répondre avec tout mon sérieux et toute ma personne. J’ouvre alors doucement mes yeux, fixant Svea droit dans les blancs des siens.

- « Svea… Il est impossible pour quelqu’un de répondre à la place d’un autre. Nous avons toutes les deux vécu une vie différente. Nous avons appris des choses différentes. Nous avons aimé des choses différentes. Appris des histoires, des devoirs, des leçons, des points de vue différents. Ma réponse ne peut pas être la bonne… Car la bonne réponse pour vous ne peut être formulée par vous et uniquement vous. Personne ne peut prétendre savoir ce qui est bon pour vous. »

Je reste droite et immobile, gardant mon regard planté dans le sien, pensant silencieusement. L’ambiance de la taverne, c’était presque refroidi brutalement à cause de la soudaine tension… Mais celle-ci revient rapidement alors que je viens juste reprendre mon verre pour boire une gorgée. « Miss Svea. Ceci est mon avis et exclusivement le mien. Il n'est nullement le bon, la réponse absolue ou celui qu’il faut suivre sans se questionner, mais si vous voulez vous comparer à une autre personne, je veux bien partager ce que j’aurais fait. »

Je me recule alors légèrement, croisant les jambes et joignant mes mains, me posant de façon plus relaxée sur ma chaise, restant attentive à Svea : « Le destin n’accorde de faveurs à personne. Seuls ceux qui sont prêts à le combattre de toutes leurs forces peuvent obtenir le droit de le contester. Alors, j’aurais été égoïste et je serais devenue duchesse et j’aurais continué mon travail dans l’ordre… Mais si toutes mes forces ne sont pas suffisantes et le destin me force la main… J’aurais pris la place qui m’aurait permis de mieux accomplir mon objectif. Ceci étant d’aider les autres et d'établir la justice. Quel serait le bon rôle ? Comme je l’ai dit, vous êtes la seule à pouvoir le décider. »

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Tu considérais sincèrement Arianrhod comme une mentor et tu t'y étais attachée. Cette femme froide et puissante avait ce quelque chose qui réchauffait ton âme. A moins que ce ne soit l'alcool qui s'insinue doucement dans tes veines. Ta tête ne tournait pas mais elle semblait plus légère et les couleurs autour de vous semblait plus vive. Pourtant, la conversation entre vous deux était intéressante et ne luttait même pas pour garder le cap. Tu étais encore maitre de tes mots et de leur sens, tu buvais les conseils dispensée par ta Capitaine.

En effet, personne ne pouvait prétendre savoir ce qui était bon pour toi et donc répondre au choix de ta vie. A part ta mère, la duchesse actuelle car... tout parents sait ce qui est bon pour leur enfant. Enfin ça, c'était ton point de vue. Le point de vue d'une jeune femme baignée dans l'amour parental sans heurts. Tu souhaitais embrasser le bonheur et le prestige de tout ton cœur. Tu réalises alors que ton choix cornélien est un luxe, tu as le luxe de choisir.
Comme quand ton père, à tes 18 ans, te proposa de choisir l'homme que tu pourras épouser et ce peu importe la politique. Il t'avait donné le choix d'être heureuse.
Cela ne s'est jamais fait, certes.

Miss Svea. Ceci est mon avis et exclusivement le mien. Il n'est nullement le bon, la réponse absolue ou celui qu’il faut suivre sans se questionner, mais si vous voulez vous comparer à une autre personne, je veux bien partager ce que j’aurais fait.

Peut-être as-tu été un peu trop loin, après tout tu es sa commandante mais elle semble à l'aise à l'idée de partager son point de vue. Elle te montre un certain respect et humilité juste avant, pas de doute c'est vraiment une bonne personne, une alliée.

Le destin n’accorde de faveurs à personne. Seuls ceux qui sont prêts à le combattre de toutes leurs forces peuvent obtenir le droit de le contester. Alors, j’aurais été égoïste et je serais devenue duchesse et j’aurais continué mon travail dans l’ordre… Mais si toutes mes forces ne sont pas suffisantes et le destin me force la main… J’aurais pris la place qui m’aurait permis de mieux accomplir mon objectif. Ceci étant d’aider les autres et d'établir la justice. Quel serait le bon rôle ? Comme je l’ai dit, vous êtes la seule à pouvoir le décider.

Mais oui ? Qui peut t’empêcher de faire les deux si c''est ce que tu veux ? Il est cependant possible que tu ne sois plus Commandante au vu de ton titre de duchesse. Mais tu ne vois pas pour autant être à la tête de l'ordre.

Et pourquoi pas ?

Il est déjà dur de diriger une nation, selon toi, alors un ordre sur lequel tous les yeux sont rivés... Celle qui en a le plus l’étoffe est sans conteste la Nyugard, tu le lui laisse volontiers.

Tu soupires d'aise en comprenant que tes seules limites sont celles que tu mets sur ton chemin. Tu prends délicatement la main de ta Capitaine dans la tienne après t'être avancée sur ta chaise. Tu plantes tes prunelles dans les siennes et lui adresses un sourire reconnaissant.

Merci pour ces sages paroles, je n'y avait pas pensé à vrai dire. Honnêtement... vous êtes une véritable source d'inspiration et j'aime travailler auprès de vous. Si vous saviez à quel point vous m'aidez...

Quelle déclaration, l'alcool faisait son effet et tu ne pouvais t’empêcher de vider ce que tu ressentais. Elle n'en avait pas confiance, mais Arianrhod t'as enseigné beaucoup de choses et même si ton titre de Commandante t'offre des responsabilités énormes, tu sais où est ta place. Elle t'as également "sauvé" du tumultes en ton cœur concernant ton père.
Avancer et continuer à avancer, tel était ton médicament.

Svea commence à autant boire mes paroles que le liquide rouge sang résidant dans son verre. Mes conseils furent fort simples. Elle n'avait pas à chercher quel était le bon ou le mauvais. Elle devait simplement savoir ce qu'elle allait faire ensuite lorsque aura fait son choix. Si elle cherche à véritablement savoir ce qui est bon ou non, elle était la seule à pouvoir répondre. Le choix qu'elle devait prendre dépend de ce qu'elle voit dans la question et de ce qu'elle cherche. La réponse en sera alors différente.

Mes explications terminées, je vois bien que j'ai réussi à capter son attention et que ma réponse la satisfaisait. Peut-être que j'avais réussi à débloquer la demoiselle d'une réflexion complexe, je lui ai ouvert des portes, ou encore, je lui ai juste donné la réponse qu'elle cherchait. J'admets que je serai un peu déçu si elle ne questionne pas mes réflexions et accepte ma parole comme si c'était un signe divin qui ne devait pas être critiqué. Un esprit critique est une qualité que j'apprécie beaucoup.

Après un léger silence, un moment de réflexion probablement, Svea s'avance et vient prendre ma main… Un mouvement assez inattendu que je n'attendais pas de sa part. Je reste impassible, même quand elle vient me fixer droit dans les yeux. Je ne rejette aucunement l'appréciation qu'elle me donnait, au contraire, je l'acceptais avec grand plaisir. Le seul détail qui me faisait agir comme ça était justement le respect que j'avais pour ma commandante. Je ne nierais pas le fait que j'avais envie de planter mes crocs en elle. Elle était très belle et je l’appréciais, mais cette interaction s'arrêtait à ça. Le plaisir d'un moment intime à deux.

Ici, Svea me dévoilait des sentiments bien plus importants selon moi, des sentiments fragiles, des faiblesses venant du cœur, des émotions authentiques… Ce que les gens appellent de l'affection, de la sincérité. Je ne sais pas si je suis encore capable de rendre ce genre de chose. Même si ce n'est de l'amitié et rien d'autre, la pureté des sentiments de Svea n'était pas une chose que j'étais capable de ressortir.

La demoiselle disait que j'étais une source d'inspiration, une personne avec qui elle aimait travailler. Cependant, je n'avais aucune idée de l'influence, j'avais sur elle et à quel point je l'aidais. Je resserre doucement ma main sur la sienne, acceptant ce qu'elle disait. « Et je vous remercie d'avoir autant confiance en moi. J'apprécie fortement d'avoir quelqu'un comme vous pour me soutenir et me suivre. Néanmoins, je vous donnerais aussi un conseil de plus. Même si je suis une inspiration pour vous, ne prenez pas en exemple et en inspiration mes qualités uniquement. Remarquer mes défauts, mes échecs et mes erreurs, tâcher de ne pas le reproduire et grandissez à votre manière. C'est votre individualité qui fait votre force. »

Je relâche sa main, venant prendre la bouteille pour nous resservir l’une et l’autre, avant de lever mon verre pour trinquer avec elle. « Ah nos longues années d’entraide et coopération. »

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Cette soirée avait renforcée votre lien, qu'il soit professionnel mais également attachant. Tu espérais un jour qu'elle accepte d'ouvrir la porte glacée de son cœur afin de vous considérer comme amie l'une pour l'autre. Bien que tu te doutes que ce n'est pas une mince affaire, et jamais ô grand jamais tu ne forceras.
Si cela se fait, tant mieux.
Si cela ne se fait pas, vous serez en bon terme et rien ne changera de ton côté.
Si les sentiments amicaux sont à sens unique, peu importe, le respect que tu as pour elle est mutuel.

Tu te doutes bien qu'elle n'est pas autant bavarde avec les autres, qu'elle te dispense à toi seule d'inédits enseignements. Et tu vois qu'elle le fait avec le cœur. Tu te sens si honorée de ça. Mais elle avait raison, tu dois évoluer par toi-même et ne pas t'inspirer entièrement d'elle. Sur le plan professionnel, tu peux, mais pas sur les décisions importantes. Mais lui avoir demander son avis sur la question précédente était une marque d'affection et d'une envie d'échange. Tu t'étais confiée à elle car tu avais confiance et si plus tard tu deviens duchesse, tu auras une pensée pour la Nyugard et son pays.

Ah nos longues années d’entraide et coopération.

Et vous voilà en train de trinquer ensemble avec un énième verre. Tu bailles le plus discrètement possible, mamie Svea va devoir se coucher bientôt.

Pardon, d'habitude je n'ai aucun mal à tenir mais là... j'ai peut-être abusé en buvant rapidement.

Tu lui adresse un regard amusé mais un peu honteux. Tu passais une bonne soirée et qui sait, un jour: vous taperez-vous dans la main ?
Et si ton titre vient à changer, ton respect pour elle sera le même. Non pas en tant que Capitaine mais en la personne qu'Arianrhod est.

hrp:

Nos longues années d’entraide et coopération… Je réalisais très bien en disant cela et en trinquant avec Svea que cette parole était innocente et infantile. Notre vie ne sera pas aussi belle et calme qu’on pourrait le penser. Je connais comment marche ce monde, je connais les risques, mais plus que tout, je connais les possibilités. Dans certains cas, si tout se passe bien, Svea et moi pourrons continuer de travailler ensemble et de coopérer. Dans d’autres cas, nous pourrions nous retrouver séparées par des barreaux, ou bien encore au bout de la lame de l’autre. Peut-être même plus simplement séparer, regrettant nos derniers mots échangés. Je sais que ce que je disais était peut-être un peu trop poétique ou pouvait apparaître insensé…

Mais je crois sincèrement que même si nous allons partager de bons moments ensemble, me rapprocher plus ne pourrait apporter que des soucis au long terme. Je connais ma force. Mais je ne connais pas totalement celle de Svea. Ce que je sais parfaitement bien, c’est que l’être humain n’est pas rationnel lorsqu’il est poussé à bout. Et étant la justice, même si j’en souffrirais énormément, je suis prête à pointer ma lame vers celle en face à moi ici et maintenant si elle osait agir contre la loi.

Ceci n’est qu’un futur probable, une route que j’espère ne jamais rencontrer, mais une possibilité que je ne peux pas me permettre d’effacer.

Et voilà à peine que nous trinquons que Svea se permet de bâiller face à moi, accusant directement l’alcool. Je bois une gorgée en répondant : « Habituellement, l’alcool a pour effet de garder les gens éveillés sur leur première gorgée. Ou alors quelque chose ici vous endort ? » Qu’est-ce qui pouvait l’endormir ? N’importe quoi. Moi, l’ambiance, ou effectivement l’alcool. Je dépose mon verre, observant encore une fois la taverne. Tout était calme, et ce que j’avais attendu n’était pas arrivé. Je me tourne donc vers Svea, lui demandant : « Si vous êtes si fatigué que cela, souhaiteriez-vous que je vous raccompagne ? » J’aurais pu rajouter des arguments pour la poussée à accepter mon offre, mais je ne pense pas qu’elle était complètement sous l’effet de l’alcool ou trop bourré ne pas réfléchir correctement à mon offre amicale.

une soirée tranquille

ft. arianrhod

Travailler avec la Nyugard était non seulement un bon apprentissage mais tu aimais aussi être sous ses ordres. Bien qu'elle te laissait une certaine liberté, t'observant toujours de ces yeux bienveillants. Cette confiance, tu avais tout fait pour l'avoir, lui prouvant que tu étais un être digne de devenir sa Commandante, celle de la justice. Elle fut ta sauveuse, d'abord l'ordre pour te sortir de ces mains du passé qui t'agrippaient puis enfin elle.
Alors peut-être ne serez-vous jamais ami pour le moment, mais s'il s'avère que tu montes sur le "trône" de Babel, elle pourra le devenir. Le respect et la confiance seront toujours de mise. Même si vous ne parvenez pas a exprimer ce qui vous lie l'une à l'autre

Habituellement, l’alcool a pour effet de garder les gens éveillés sur leur première gorgée. Ou alors quelque chose ici vous endort ?

Ça me coute de le dire mais je ne tiens pas l'alcool...

D'une moue ronchonnade et honteuse tu avoue à demi-mot et faible voix, cette confession. La grande commandante et héritière de Babel ne tient même pas 2 verres, c'était risible. Tandis que la Capitaine semblait avoir un gosier de la taille d'un tonneau, était-ce une coutume par chez-elle ?

Si vous êtes si fatigué que cela, souhaiteriez-vous que je vous raccompagne

CLAIREMENT.
L'air te fera du bien si tu partais maintenant mais planter comme ça celle qui t'accompagnait ce n'est pas vraiment... dans les usages. Alors tu acceptes en souriant. Tu termines tout de même ton verre par politesse, ça c'est comme la nourriture, toujours à finir ton assiette même si ton ventre est sur le point d'exploser. Peux-tu rester digne un jour même dans la difficulté, Svea ?

Tu attends que ton interlocutrice finisse son verre puis te lève afin que vous vous dirigiez dehors. Tu te permets alors de poser une question qui parvient à ton esprit, même sous l'alcool tu redoutais la réaction. SI cette question était trop personnelle, tu t'en excuseras.

Dites-moi, pour quelles raisons avez-vous rejoint l'ordre ? Je me souviens vous avoir vu lors de ma formation, comme moi, vous avez rejoint l'ordre au plus proche de sa création. Nous n'avons pas été dans la même promotion mais je me souviens vous avoir vu.

Les Chroniques d'Elysia

Izar de l'An 1

Les scénarios

[Privé] Une soirée tranquille (ft. Svea)