Saule C. Murphy
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Il y a tant à dire.
Tant à dire et tant à faire, et toute une vie ne suffit pas. Saule le savait, alors même qu’il n’avait qu’une poignée d’années. Voir son temps, défiler, son corps, se décharner, sans savoir s’il pourrait vivre, jusqu’au lendemain et voir le soleil se lever. Pas assez de temps pour jouer, pas assez de temps pour apprendre, pas assez de temps pour rêver, pour réfléchir, pour agir, pour grandir, pour vivre, pour vieillir.
Pas assez de temps, pour changer le monde, trouver un remède à toutes les maladies.
Mais la Déesse a répondu à ses prières. Lui, à qui l’on prétendait qu’il ne vivrait que 5 printemps, en a vu une quarantaine se succéder. Un miracle ? Une bénédiction ? Une chance ? Peut-être tout cela la fois : Saule les a saisis et lui en est reconnaissant. C’est à Elle et au peuple d’Elysia, qu’il dédie son existence. Qu’il tente d’apaiser, au quotidien, les souffrances de ces Hommes qu’elle a tant aimés. De les soulager des fardeaux qu’ils ont à porter.
Alors Saule a décidé de défier le cours du temps. Combien même, peut-il un jour à l’autre, disparaître : ses recherches, ses connaissances et ses découvertes doivent perdurer. Sa philosophie, il l’inscrit dans l’histoire par la création d’hospices, par des séminaires qu’il l’organise, mais aussi dans l’esprit des quelques élèves qu’il accepte d’encadrer. Ils sont rares, pas plus d’une poignée par année.
Et Sara fait partie de ces Elus.
Elle est originaire de l’Empire, l’héritière des Mori. Et à cela, s’ajoute une certaine maîtrise d’une magie semblable à la sienne. A-t-elle conscience, de ce don précieux que la Déesse lui a offert ? Sait-elle, qu’elle est peut-être l’heureuse miraculée, de générations entières sacrifiées ? D’unions malheureuses, de gestations difficiles, de relations contraintes par la demande oppressante d’une société, qui ne s’est longtemps soignée qu’au travers de cette magie ?
_ Il y a plus de 30 ans, les potions comme nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas. Pour survivre, les Hommes ne pouvaient faire appel qu’à ce que la Déesse leur a donnés. La résistance de leur corps, la quantité de sang qui coulait dans leur veine, leurs capacités inhérentes à lutter contre les maladies et les infections.
Il parle, pour lui, pour elle.
L’homme marche d’un pas lent. Ses yeux parcourent sa bibliothèque emplie de parchemins soigneusement repliés et attachés d’un sceau de cire. Sous ses sourcils bien tracés, sous ses paupières lourdes, ses prunelles d’un bleu presque mauve, s’égarent paresseusement jusqu’aux silhouettes longilignes de quelques reptiles. Serpents et insectes, vivent à l’abri derrière de grandes vitres de verre ; ils sont à disposition, des œillades curieuses et des mains habiles. Saule s’arrête devant l’un de ces terrariums.
L’homme n’est pas grand.
Le corset qui préserve sa colonne vertébrale, le tient droit, marque sa taille déjà fine, dessine la silhouette élégante de son dos. Les épaules droites, le port digne, ses longs cheveux cascadent jusqu’à ses chevilles ; ils ne sont maintenus que d’un seul ruban bleu qui, au fur et à mesure des heures, descend progressivement jusqu’à presque atteindre le sol. Peut-être le perdra-t-il avant la fin de la journée.
Ses mains sont gantées, sa tenue pratique et élégante, ne laisse paraître pas un seul carré de sa peau. Mais son visage présente une peau si blafarde, que l’on y devine l’esquisse des veines bleues. Le maquillage dissimule sans effacer, les cicatrices que le temps a laissé : rides et marques, comme l’écorce d’un arbre, porteur d’histoires.
_ Toutes personnes dotées de la Magie de la Lumière, suscitaient les intérêts des plus Puissants. Elles représentaient, le seul moyen de réellement se soigner de blessures fatales, de maladies terribles et de poisons que l’on ne comprenait pas. Beaucoup d’entre nous, ont été arrachés à leur famille, vendus, utilisés à des fins terribles, impitoyables, que l’on jugerait indignes pour des êtres humains ; sacrifice nécessaire, pour la survie de certains.
Saule laisse un silence, s’éterniser.
_ … Comment considères-tu, ta magie ? Change-t-elle, la perception que tu as de toi-même ? Celle de ton avenir ?
Il demande, sans la regarder, ses prunelles s’éternisant sur la surface de verre translucide – où, en réalité, il fixe son reflet.
_ Je souhaite comprendre… Quelle place elle occupe, dans ton identité et dans ton existence.
Tant à dire et tant à faire, et toute une vie ne suffit pas. Saule le savait, alors même qu’il n’avait qu’une poignée d’années. Voir son temps, défiler, son corps, se décharner, sans savoir s’il pourrait vivre, jusqu’au lendemain et voir le soleil se lever. Pas assez de temps pour jouer, pas assez de temps pour apprendre, pas assez de temps pour rêver, pour réfléchir, pour agir, pour grandir, pour vivre, pour vieillir.
Pas assez de temps, pour changer le monde, trouver un remède à toutes les maladies.
Mais la Déesse a répondu à ses prières. Lui, à qui l’on prétendait qu’il ne vivrait que 5 printemps, en a vu une quarantaine se succéder. Un miracle ? Une bénédiction ? Une chance ? Peut-être tout cela la fois : Saule les a saisis et lui en est reconnaissant. C’est à Elle et au peuple d’Elysia, qu’il dédie son existence. Qu’il tente d’apaiser, au quotidien, les souffrances de ces Hommes qu’elle a tant aimés. De les soulager des fardeaux qu’ils ont à porter.
Alors Saule a décidé de défier le cours du temps. Combien même, peut-il un jour à l’autre, disparaître : ses recherches, ses connaissances et ses découvertes doivent perdurer. Sa philosophie, il l’inscrit dans l’histoire par la création d’hospices, par des séminaires qu’il l’organise, mais aussi dans l’esprit des quelques élèves qu’il accepte d’encadrer. Ils sont rares, pas plus d’une poignée par année.
Et Sara fait partie de ces Elus.
Elle est originaire de l’Empire, l’héritière des Mori. Et à cela, s’ajoute une certaine maîtrise d’une magie semblable à la sienne. A-t-elle conscience, de ce don précieux que la Déesse lui a offert ? Sait-elle, qu’elle est peut-être l’heureuse miraculée, de générations entières sacrifiées ? D’unions malheureuses, de gestations difficiles, de relations contraintes par la demande oppressante d’une société, qui ne s’est longtemps soignée qu’au travers de cette magie ?
_ Il y a plus de 30 ans, les potions comme nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas. Pour survivre, les Hommes ne pouvaient faire appel qu’à ce que la Déesse leur a donnés. La résistance de leur corps, la quantité de sang qui coulait dans leur veine, leurs capacités inhérentes à lutter contre les maladies et les infections.
Il parle, pour lui, pour elle.
L’homme marche d’un pas lent. Ses yeux parcourent sa bibliothèque emplie de parchemins soigneusement repliés et attachés d’un sceau de cire. Sous ses sourcils bien tracés, sous ses paupières lourdes, ses prunelles d’un bleu presque mauve, s’égarent paresseusement jusqu’aux silhouettes longilignes de quelques reptiles. Serpents et insectes, vivent à l’abri derrière de grandes vitres de verre ; ils sont à disposition, des œillades curieuses et des mains habiles. Saule s’arrête devant l’un de ces terrariums.
L’homme n’est pas grand.
Le corset qui préserve sa colonne vertébrale, le tient droit, marque sa taille déjà fine, dessine la silhouette élégante de son dos. Les épaules droites, le port digne, ses longs cheveux cascadent jusqu’à ses chevilles ; ils ne sont maintenus que d’un seul ruban bleu qui, au fur et à mesure des heures, descend progressivement jusqu’à presque atteindre le sol. Peut-être le perdra-t-il avant la fin de la journée.
Ses mains sont gantées, sa tenue pratique et élégante, ne laisse paraître pas un seul carré de sa peau. Mais son visage présente une peau si blafarde, que l’on y devine l’esquisse des veines bleues. Le maquillage dissimule sans effacer, les cicatrices que le temps a laissé : rides et marques, comme l’écorce d’un arbre, porteur d’histoires.
_ Toutes personnes dotées de la Magie de la Lumière, suscitaient les intérêts des plus Puissants. Elles représentaient, le seul moyen de réellement se soigner de blessures fatales, de maladies terribles et de poisons que l’on ne comprenait pas. Beaucoup d’entre nous, ont été arrachés à leur famille, vendus, utilisés à des fins terribles, impitoyables, que l’on jugerait indignes pour des êtres humains ; sacrifice nécessaire, pour la survie de certains.
Saule laisse un silence, s’éterniser.
_ … Comment considères-tu, ta magie ? Change-t-elle, la perception que tu as de toi-même ? Celle de ton avenir ?
Il demande, sans la regarder, ses prunelles s’éternisant sur la surface de verre translucide – où, en réalité, il fixe son reflet.
_ Je souhaite comprendre… Quelle place elle occupe, dans ton identité et dans ton existence.
- Empire Nuhoko
- Partenaire : NameNiveau : LV 3 DAGUE (TEC)Citation : Tempus FinisInventaire : Potion +10PvsEXP : 0/0MVT : 4RES : 7DEF : 3MAG : 12ATQ : 8HP : 24Emploi / loisirs : Ducâge du perso : 50 ansMagie ou Emblème : lumièreLocalisation : Duché de MurphyIcone :Messages : 15Gold : 86
Sara Mori
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En dépit de la faiblesse qu'on lui prête, le duc Murphy lui paraît impressionnant. Très impressionnant, au point qu'elle ose à peine lever les yeux sur sa silhouette. Mais ce n'est pas pas de la même façon que son père. Non, ce qui la touche, c'est cette aura qu'il dégage, comme porteur d'une sagesse qui lui échappe à elle. Il faut dire qu'elle est si jeune, qu'elle a encore tant à apprendre... Et c'est si frustrant, de se dire qu'elle ne sait rien, pour elle qui aimerait avoir toutes les connaissances du monde. Souhait d'apparence égoïste, mais qu'elle espère mettre au service du bien s'il se trouve exaucé.
La demande provient de ses parents, qui ont souhaité l'aider à progresser dans sa maîtrise de la magie. Qui de mieux placer qu'un grand guérisseur comme le duc Murphy ? Sara n'a pas encore réussi à lui dire à quel point elle lui est reconnaissante de la prendre sous son aile. Elle sait qu'ils sont rares à bénéficier de ses enseignements.
Sa timidité ne l'aide pas à affronter un homme aussi grand de par ses actions, elle ne fixe que le sol, esquissant parfois un regard vers lui, avant d'aussitôt revenir vers ses pieds. Mais elle écoute. Elle écoute avec attention les paroles qu'il prononce, que celles-ci lui soient destinées ou non. Car il semble autant parler pour eux deux.
La jeune fille a toujours su avoir eu de la chance, celle de naître avec une magie bénie, un immense cadeau de la Déesse pour une pêcheresse comme elle. Néanmoins, elle n'imaginait pas l'histoire de tous ces porteurs de la même magie. Le silence qui plane un instant lui laisse l'occasion de penser à eux, ceux qu'on a utilisés de façon horrible. Et un frisson la parcourt à l'idée que ça aurait pu être elle. Seule la question la sort de ses pensées.
Et, enfin, elle ose lever les yeux vers la silhouette de l'homme. L'observer un peu, s'émerveiller devant la douce aura qu'il projette. Si elle devait avoir un modèle à suivre, nul doute que ce serait lui.
-Ma magie... Elle est un cadeau béni de la Déesse, je suis extrêmement reconnaissante envers Elle d'avoir ce don.
Tombée malheureusement entre des mains impures, mais Sara ne se voit pas embêter le duc avec ses doutes. Quand à la perception d'elle-même ? Difficile d'y répondre avec son peu de confiance.
-Je crois... Que je suis heureuse d'avoir une magie réparatrice et non destructrice. Je veux l'utiliser pour faire le bien autour de moi, je... J'admire beaucoup tout ce que vous faites. Je souhaite pouvoir aider grâce à ma magie, ce n'est pas un don que je veux garder pour moi, je pense que la Déesse serait triste que j'en fasse un usage égoïste.
Il lui faut se racheter auprès d'Elle en montrant qu'elle mérite d'avoir une telle magie.
-Je suis désolée, je ne sais pas si cela répond à votre question...
Le regard à nouveau baissé au sol, en l'attente d'un jugement pour sa réponse.
- Empire Nuhoko
- Partenaire : NameNiveau : LV 1 LANCE (TEC)Citation : Hello Une citation de votre choix. Utiliser BBCode pour éditerInventaire : Potion : +10pvsEXP : 15/200MVT : 4RES : 5DEF : 4MAG : 10ATQ : 9HP : 26Emploi / loisirs : Jeune recrue de l'Ordreâge du perso : 16 ansMagie ou Emblème : Magie de lumièreLocalisation : EmpireIcone :Messages : 8Gold : 69
Saule C. Murphy
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Il a conscience que ses annonces sonnent comme un glas funeste.
Qu’ils sont les survivants, de générations exploitées et sacrifiées. Qu’ils sont les héritiers, d’une magie qui a été tant de fois bénie, au point d’en oublier le réceptacle de ce pouvoir : ce cercueil, de sang et de chair, cet écrin, que le temps, les maltraitances, les abus peuvent si difficilement, briser. Il n’est pas aisé de mourir, non, chaque instant, le corps lutte contre cette chute dont l’on ne remonte pas, chaque jour, Saule sent ce combat au sein de ses veines. Au travers des battements capricieux d’un cœur douloureux, de cette souffrance qui se ravive à chaque mouvement, il a parfois espéré, que tout s’abrège, que tout s’arrête, simplement pour ne plus se sentir, si vivant.
Et c’est là, tout le sort que la Déesse leur réserve : sans cesse se jouer, de la vie et de la mort, du soulagement et de la souffrance, s’habituer, à se battre mais aussi à savoir, abandonner, se faire à l’idée, que leurs efforts ne seront peut-être pas assez, qu’ils ne pourront pas toujours, sauver, qu’ils ne seront pas toujours, respectés… Que leur destiné, a été, est, et sera toujours, souillée de sang. Celui des blessé.es, quand ce n’est pas le leur qu’ils devront verser.
Face à son admiration, Saule reste un instant décontenancé. Il bat des paupières à deux reprises, baisse songeusement les prunelles ; comment peut-on admirer, ce corps chétif ? Ses paupières se ferment à demi. Bien sûr, que ce sont ses actes, sa carrière, pour laquelle elle éprouve probablement un tel sentiment – mais lui n’en ressent pas tant de fierté. Sa main se lève, d’un geste doux, l’invite à ne pas plus en dire à son égard.
_ Je n’ai fait, que ce qui était en mon devoir et pouvoir.
D’un geste lent, il se tourne face à elle. Sa canne s’appuie devant lui. Il y joint ses deux mains et, placide, la dévisage sereinement. Il discerne en elle, une faiblesse maladive : une timidité, si pesante que la voilà contrainte à courber l’échine. Impassible, il n’en dit rien pourtant.
_ Vous occuperez vous-même, une position importante d’ici quelques années. Ce que j’ai fait, est à portée de vos mains. A condition d’être assidue, d’être investie, et de ne pas laisser la peur vous freiner. Que ce soit celle, de l’échec ou du temps gâché, que ce soit celle, de se fourvoyer.
Saule lève songeusement une main et laisse sa paume, s’éclairer de lumière. La clarté se renvoie, au fond de ses yeux clairs. Eclats d’argent, au sein de ce faciès de marbre, gravé dans une pierre, que les années ont creusé. L’ombre, n’est que plus perceptible au sein de ses cernes et de ses rides.
_ Pour l’instant, qui avez-vous déjà soigné ? Qu’avez-vous déjà réalisé ?
Il n’est pas revenu sur ses excuses, n’a pas émis de jugements, pour l’instant, il n’en ressent point la nécessité. Les années passées à enseigner font qu’il ne désire pas toujours s’attarder sur les attentes de ses élèves : s’il sait punir l’erreur de manière impitoyable, il n’agit que sur celles dont les conséquences seraient graves.
_ Vos mots semblent trahir… Comme un sentiment de gêne, de honte ou de culpabilité concernant votre magie. En quoi les autres magies, vous paraissent-elles destructrices ? En quoi pensez-vous en faire un usage… égoïste ? Une magie comme la nôtre, ne peut pas l’être : elle ne soignera pas vos propres blessures et ne soulagera pas vos maux.
Sa main se referme et s’abaisse.
_ Je peux le certifier. J’ai tant de fois essayé.
Qu’il reprend simplement, finissant par dévier les yeux vers le sol à son tour.
_... Parvenez vous donc à discerner quoi que ce soit dans cette pénombre pour ainsi fixer le parquet ? Une de mes tarentules s’est échappée ?
Qu’il demande finalement sans sourciller.
Qu’ils sont les survivants, de générations exploitées et sacrifiées. Qu’ils sont les héritiers, d’une magie qui a été tant de fois bénie, au point d’en oublier le réceptacle de ce pouvoir : ce cercueil, de sang et de chair, cet écrin, que le temps, les maltraitances, les abus peuvent si difficilement, briser. Il n’est pas aisé de mourir, non, chaque instant, le corps lutte contre cette chute dont l’on ne remonte pas, chaque jour, Saule sent ce combat au sein de ses veines. Au travers des battements capricieux d’un cœur douloureux, de cette souffrance qui se ravive à chaque mouvement, il a parfois espéré, que tout s’abrège, que tout s’arrête, simplement pour ne plus se sentir, si vivant.
Et c’est là, tout le sort que la Déesse leur réserve : sans cesse se jouer, de la vie et de la mort, du soulagement et de la souffrance, s’habituer, à se battre mais aussi à savoir, abandonner, se faire à l’idée, que leurs efforts ne seront peut-être pas assez, qu’ils ne pourront pas toujours, sauver, qu’ils ne seront pas toujours, respectés… Que leur destiné, a été, est, et sera toujours, souillée de sang. Celui des blessé.es, quand ce n’est pas le leur qu’ils devront verser.
Face à son admiration, Saule reste un instant décontenancé. Il bat des paupières à deux reprises, baisse songeusement les prunelles ; comment peut-on admirer, ce corps chétif ? Ses paupières se ferment à demi. Bien sûr, que ce sont ses actes, sa carrière, pour laquelle elle éprouve probablement un tel sentiment – mais lui n’en ressent pas tant de fierté. Sa main se lève, d’un geste doux, l’invite à ne pas plus en dire à son égard.
_ Je n’ai fait, que ce qui était en mon devoir et pouvoir.
D’un geste lent, il se tourne face à elle. Sa canne s’appuie devant lui. Il y joint ses deux mains et, placide, la dévisage sereinement. Il discerne en elle, une faiblesse maladive : une timidité, si pesante que la voilà contrainte à courber l’échine. Impassible, il n’en dit rien pourtant.
_ Vous occuperez vous-même, une position importante d’ici quelques années. Ce que j’ai fait, est à portée de vos mains. A condition d’être assidue, d’être investie, et de ne pas laisser la peur vous freiner. Que ce soit celle, de l’échec ou du temps gâché, que ce soit celle, de se fourvoyer.
Saule lève songeusement une main et laisse sa paume, s’éclairer de lumière. La clarté se renvoie, au fond de ses yeux clairs. Eclats d’argent, au sein de ce faciès de marbre, gravé dans une pierre, que les années ont creusé. L’ombre, n’est que plus perceptible au sein de ses cernes et de ses rides.
_ Pour l’instant, qui avez-vous déjà soigné ? Qu’avez-vous déjà réalisé ?
Il n’est pas revenu sur ses excuses, n’a pas émis de jugements, pour l’instant, il n’en ressent point la nécessité. Les années passées à enseigner font qu’il ne désire pas toujours s’attarder sur les attentes de ses élèves : s’il sait punir l’erreur de manière impitoyable, il n’agit que sur celles dont les conséquences seraient graves.
_ Vos mots semblent trahir… Comme un sentiment de gêne, de honte ou de culpabilité concernant votre magie. En quoi les autres magies, vous paraissent-elles destructrices ? En quoi pensez-vous en faire un usage… égoïste ? Une magie comme la nôtre, ne peut pas l’être : elle ne soignera pas vos propres blessures et ne soulagera pas vos maux.
Sa main se referme et s’abaisse.
_ Je peux le certifier. J’ai tant de fois essayé.
Qu’il reprend simplement, finissant par dévier les yeux vers le sol à son tour.
_... Parvenez vous donc à discerner quoi que ce soit dans cette pénombre pour ainsi fixer le parquet ? Une de mes tarentules s’est échappée ?
Qu’il demande finalement sans sourciller.
- Empire Nuhoko
- Partenaire : NameNiveau : LV 3 DAGUE (TEC)Citation : Tempus FinisInventaire : Potion +10PvsEXP : 0/0MVT : 4RES : 7DEF : 3MAG : 12ATQ : 8HP : 24Emploi / loisirs : Ducâge du perso : 50 ansMagie ou Emblème : lumièreLocalisation : Duché de MurphyIcone :Messages : 15Gold : 86
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