Les Chroniques d'Elysia

Let the lesson begin !

En l’An 0, la paix avait été enfin restaurée et le continent d’Elysia était né de cette nouvelle ère. Cependant, même si le conflit appartenait désormais au passé, les séquelles et les différends étaient toujours présents. Les relations entre le Royaume du Pharaon et le Domaine de North Odin étaient toujours aussi tendues. Ainsi, afin de pouvoir améliorer l’entente entre les deux nations, l’Odin envoyait alors DaiLu chez la famille royale, afin que leurs héritiers et héritières puissent jouir du pouvoir de l’emblème du Mentor.

Avant de partir, quelques instructions avaient été données à la maîtresse d’armes, bien qu’elle devait représenter les Lodowic et la nation. Bertrade conseillait à sa petite sœur d’afficher ses racines nuhokaises, car le Royaume respectait davantage l’Empire. Ainsi, les Pharaos seraient sans doute un peu moins méfiants et plus tendres avec elle que si elle exhibait ses origines odiennes.

Après réflexion, DaiLu suivit les conseils de l’Odin, c’était donc armé de son ombrelle et de sa garde robe habituel que la femme s’embarqua dans sa carrosse. Le voyage se passa sans encombre, cependant une fois les terres arides atteintes, plusieurs sensations inconfortables se faisaient ressentir. La Lodowic n’était pas habituée à de telles chaleurs, elle qui avait passé une grande majorité de sa vie dans le froid. Heureusement, que son ombrelle la protégeait du soleil, mais même avec sa fidèle compagne, le climat n’était pas plus accueillant.

Arrivée au palais royal, elle s'annonça au Pharaon, qui lui donna sa première directive : Celui de se présenter à son fils Caspar et de l’entraîner. L’instructrice ne fit aucun commentaire et acquiesça, elle ne pouvait même pas visiter ses quartiers ou se reposer de son voyage, qu’une consigne lui avait été assignée. DaiLu s’attendait à ce genre de traitement, bien qu’elle ressemblait à une nuhokaise, elle n’en restait pas moins une membre de la famille dirigeante de North Odin.

Des servants l’accompagnèrent jusqu’au porte de la chambre de l’héritier et une fois leur tâche accomplie, ils abandonnèrent leur invité. La maîtresse d’arme toqua à la porte, puis pénétra dans la pièce sans attendre de réponse. Le souverain lui avait dit de faire ainsi, son fils avait été informé de sa visite et ne devrait pas être surpris de son arrivée dans son appartement. Une fois à l’intérieur, elle resta figée sur place en attendant que le jeune homme le remarque. Une fois sa présence connue de son apprenti, elle s’inclina comme le ferait un habitant de l’empire.

- Ravie de vous rencontrer Caspian Pharaos, je suis DaiLu Liv Lodowic, à compter d’aujourd’hui je serais votre nouveau maître d’arme, jusqu’à la fin de mon séjour. Elle se releva et plongea ses saphirs dans les yeux de son élève. Sur la demande de votre père nous allons commencer votre leçon dès maintenant. Je vous demanderez de bien vouloir m’accompagner jusqu’au terrain d’entraînement. Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de me familiariser avec les lieux. Je vous remercie par avance de votre aide.

KoalaVolant

DaiLu lodowic ◇ let the lesson begin

C'était un mal nécessaire, il le savait. Et pourtant le grand Caspian avait du mal à se le mettre en tête, il n'avait que faire de pseudos-leçons. Pourtant, apprendre est le meilleur moyen pour parvenir à devenir puissant, à progresser pour continuer à faire courber les échines. Il le voulait mais n'en avait pas besoin. Cette pensée était inconfortable et illogique, dans le fond il bannissait ce mot mais... c'était ainsi. Sa famille lui indiqua de cesser ces inepties et se pencher sur la question. Il a fallu plusieurs jours pour qu'il daigne assister à ces "leçons".
C'était dur pour le jeune Pharaos mais cet emblème venant se présenter entre ces murs était une clé essentielle pour Caspian.
En ces temps de paix, le jeune homme était en proie à de vils troubles. Il apprit que sa belle ne pouvait enfanter, que son mariage avait été annulé et il du faire une croix sur le trône. En tout cas, son père le souverain attendait que cela change et ne pouvait s’empêcher de lui proposer des choses tel que le harem que Caspian haïssait. Mais aussi la venue de cette Lodowic, il espérait de tout cœur que ce n'était pas un piège pour annoncer qu'une Lodowic pouvait assouvir d'autres désirs que l'apprentissage.

Oui, Caspian se perdait un peu mais tentait de faire bonne figure.
C'était dur.
Mais il le faisait.

◇◇◇ AN 0

Il ne connaissait pas cette femme qui devait venir, ne l'avait jamais vu. Il ne le savait pas encore mais ils allaient se recroiser plus tard lors d'une assemblée.

Caspian se trouvait dans sa chambre et avait refusé d’obéir à son père pour accueillir "l'invité", si cela était de la gaminerie, c'était aussi un pied de nez au Souverain qui avait mit fin au mariage. Le père et le fils avait beaucoup de mal à communiquer depuis la nouvelle, comme si quelque chose avait été brisé.

Porteur d'habits traditionnels montrant le haut de son buste nu, il était à son grand bureau en train d'écrire une lettre à sa tendre Borgia, lui livrant son état d'esprit et manigançant leur prochaine rencontre. Il était rare pour le Pharaos d'écrire les lettres de lui-même, préférant charger ses serviteurs. Mais pas celle de sa promise.

Il entendit un toc à sa porte puis celle-ci s'ouvrit. Qui diable ose sans même attendre une réponse, il s’apprête à grommeler sans se retourner quand il entend une voix inconnue. Il leva sa tête de la feuille puis laisse son regard dériver dehors, sur la fenêtre face à son bureau.

◇◇◇ | Ravie de vous rencontrer Caspian Pharaos, je suis DaiLu Liv Lodowic, à compter d’aujourd’hui je serais votre nouveau maître d’arme, jusqu’à la fin de mon séjour. Sur la demande de votre père nous allons commencer votre leçon dès maintenant. Je vous demanderez de bien vouloir m’accompagner jusqu’au terrain d’entraînement. Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de me familiariser avec les lieux. Je vous remercie par avance de votre aide.

Il se leva et se tourna lentement, un peu blasé. Un silence s'installa.
Il fit glisser son regard doré sur le corps de la femme. Elle était bien plus blanche que ce qu'il pensait, comparé à son teint halé.
Analysant son visage, ses cheveux, ses yeux, sa tenue, ses expressions et sa posture. Alors c'était elle, tu t'attendais à quelqu'un de plus jeune, bien qu'elle ne fasse pas si vieille. Mais c'est son regard qui la trahissait, il est bien trop rare qu'une personne jeune ait ces yeux bouleversés d’expériences.

◇◇◇ | Et pour combien de temps allons-nous jouer la comédie ?

La politesse d'une porte de prison.
Aucune manière: pas de signe d'hospitalité. Quelques jours auparavant, Caspian aurait au moins eu la jugeote de la saluer avec politesse et respect sans être agréable mais il l'aurait fait. Il n'était que l'ombre de lui-même ces derniers temps et il n'attendait rien de cette rencontre, pour le moment. Par sa question, il voulait savoir pourquoi combien de temps elle allait être sa maitre d'arme. Même s'il savait qui elle était, merci le Pharaon, il ne semblait vouloir faire aucun effort. Il savait qu'elle ne faisait qu’obéir aux ordres et que c'était une chance en or d'avoir ses services.

◇◇◇ | Le voyage a du être exténuant, surtout avec ces changements de température. Une peau telle que la vôtre a du bien le ressentir. Le temps ne presse pas, conversons un peu. J'aime mieux connaitre ceux à qui je dois accorder ma confiance, même si votre personne ne m’intéresse pas. Cependant, je dois reconnaitre que vos capacités sont de renom.

Enfin de "gentilles" paroles, quelque chose qui ressemble à Caspian. Il ne pouvait s’empêcher de la piquer mais se radoucit à la fin afin lui témoigner un respect dissimulé. Il reconnait ainsi ce qu'elle était capable de faire, il s'était renseigné légèrement. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle le comprenne ou lui fasse des courbettes en retour, après il ne la connaissait pas.
Caspian s'appuie sur le rebord de son magistral bureau, ses paumes de mains sur le splendide bois soutenait son corps au contact de celui-ci. Il continue de planter ses yeux dans ceux de son interlocutrice.
Dévisager une personne peut paraitre impoli mais le jeune prodige de la famille a toujours été ainsi, sans même le vouloir.
Le visage fermé, il était dur de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. Telle une coquille, il s'était fermé pour ne rien montrer des démons qui l'habitaient en ce moment.

Let the lesson begin !

- Je… Pardon ?

La confusion s’empara de DaiLu, une comédie ? Qu’est-ce que le jeune Pharaos insinuait par là ? Pensait-il réellement que ses politesses n’étaient pas sincères ? Que ses mots sonnaient faux ? Son visage était-il encore une fois à l’origine de ce quiproquo, son manque d’expression l’avaient-il encore joué des tours ? Sûrement, pourtant la Lodowic avait essayé de sonner authentique dans sa tonalité, à défaut de communiquer avec ses émotions, elle pensait réussir à le faire avec sa voix. Au moins, elle savait à quels points travailler à présent.

Ou soit, son interlocuteur était le problème, un gamin arrogant avec un égo trop grand, ce n’était pas les pensés de la maîtresse d’arme. De son point de vue, elle était en tort et c’était à elle de s’améliorer. L’héritier, l’invita ensuite à se reposer pour le moment et commencer son travail un peu plus tard.

- Vos inquiétudes me touchent énormément, passer de la fraîcheur d’Odin à la chaleur de Pharaon n’est effectivement pas une épreuve facile. Je vous prends donc aux mots.

Le jeune homme étant installé confortablement sur son bureau, elle remarqua alors une chaise positionnée en face. La femme s’assit alors dessus et posa son ombrelle sur ses cuisses, habituellement ses domestiques se chargeaient de le récupérer et le ranger. Malheureusement, il n’était plus chez elle et ne pouvait mettre cette faute sur les servants de ce lieu.

Evidemment DaiLu remarquait le regard que se posait sur elle et cela ne la dérangeait absolument pas. Se faire observer, se faire dévisager, recevoir des regards noirs n’étaient pas des expériences nouvelles pour la femme. Ses origines floues et son apparition soudaine dans la famille ne l'aidait pas à se faire accepter les premières années de son arrivée chez les Lodowic. De plus, ce n’était pas comme si la maîtresse d’armes possédait un meilleur regard, le sien était similaire et son visage tout aussi fermé. Pas qu’elle avait un quelconque problème avec son futur élève, simplement qu’elle était naturellement telle quel.

- Heureuse de savoir que mon savoir-faire a su traverser les frontières et ait atterri jusqu’à vos oreilles.

Ou les Pharaos surveillaient de près l’emblème du Mentor.

- Qu’est-ce que vous souhaitez savoir à mon propos, si mes mémoires ne me jouent pas des tours, votre père a déjà reçu un rapport à mon sujet, il ne vous a pas fait part ?

Si tel est le cas, je me présente rapidement, comme vous l’avez dû deviner à mon patronyme, je suis une métisse de sang nuhokien et odien. Je suis né et j'ai été élève au sein de l’empire à cause de ma santé fragile due à mes circuits magiques défaillants. Lors de l’apparition de mon emblème, ma magie et mes problèmes disparurent avec, j’ai donc pû rejoindre ma famille odienne et apporter mon savoir faire en tant que maîtresse d’arme.

Pour parler un peu de mes centres d’intérêt, je suis curieuse et donc je m’intéresse un peu à tout.

Cela pouvait paraître froid, distant et professionnel, cependant DaiLu ne savait pas comment parler autrement. Elle avait toujours été ainsi, elle essaya ensuite de prendre un ton plus chaleureux.

- Et si vous me parliez également de vous ? Mieux vous cerner et vous connaître, me sera également bénéfique. Après tout j’ai besoin que votre esprit soit sain pour le corps le soit également.

La Lodowic connaissait les récents événements au sein de la famille Pharaos, difficile d’en passer à côté. La femme ne s’attendait pas à ce que Caspian s’ouvre à elle aussi rapidement. Mais elle espérait que ses convictions étaient claires et qu’il souhaitait en discuter, alors elle lui conseillera au mieux de ses capacités.

KoalaVolant

Let the
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◇ an 0

◇ daiLu l. lodowic

Il avait beau se répéter que cette rencontre était importante, il ne faisait que perdre pied ces temps-ci et n'avait envie de rien. Juste d'être seul ou être avec elle. Bien que la Lodowic était ici avec un objectif, le jeune Caspian n'était pas dans un état lui permettant d'enregistrer ce qu'elle allait lui dispenser.

◇◇◇ | Vos inquiétudes me touchent énormément, passer de la fraîcheur d’Odin à la chaleur de Pharaon n’est effectivement pas une épreuve facile. Je vous prends donc aux mots.

Il ne savait pas si elle récitait un texte ou si elle manquait profondément d'humanité. Bien que cette derrière pensée n'était pas possible tant elle était emplie de politesse. Elle agissait tel un fonctionnement irréfléchi d'une machine, c'en était presque déroutant. Elle semblait aussi sage mais également bavarde. A moins qu'elle ne faisait que présenter la situation et son utilité, si tel est le cas c'était assez complet.
Assise face à Caspian, elle demeurait plus petite que lui qui était resté debout.
Bien sur qu'il avait entendu parlé de l’emblème du mentor. Elle fut le fruit d'une liaison entre un homme et une noble de l'empire, on dit qu'elle eut une santé fragile plus jeune mais que l’emblème fut une solution curative. La jeune Lodowic aida lactuel Odin a obtenir ce titre, si bien qu'elle occupa un poste auprès d'elle. Elle serait en pleine formation du futur Odin, ses capacités à faire évoluer un individu ne sont jamais remises en question, et Caspian lui-même ne pouvait en douter.

Il mesurait la chance et l'impact de cette rencontre, mais il n'était pas prêt à accueillir ses enseignements. La Lodowic allait certainement devoir briser la carapace du jeune Pharaos.

◇◇◇ | Et si vous me parliez également de vous ? Mieux vous cerner et vous connaître, me sera également bénéfique. Après tout j’ai besoin que votre esprit soit sain pour le corps le soit également.

Il nota le léger changement de ton, comme si elle essayait de parler avec plus d’émotion, plus de chaleur. Quant à lui, il n'en ferais pas, tel un petit garçon têtu. Il balayait sa question par une réponse autre.

◇◇◇ | Bien, maintenant que nous nous sommes présentés, passons à la suite. Comment allez-vous procéder ?

Difficile de l'avouer mais Caspian commençait à être intrigué. Bien qu'il ne se soit pas présenté comme il le disait, il était plus attentif aux mots que son interlocutrice usaient. Si elle avait fait tant de kilomètres, alors autant commencer. En un instant, Caspian pu trouver la force d'apporter un peu de motivation pour lui-même. Son quotidien était morne, alors autant utiliser cette femme pour s’élever face au monde et son père. Il avait du mal à voir Dailu comme une femme, il ne voyait qu'un emblème, un puissant emblème qui su faire ses preuves.

Let the lesson begin !

Comment DaiLu allait-elle se prendre ? Comme une instructrice, voyons quelle question ! Cela signifiait, comme elle l’avait énoncé à l’instant, mieux le connaître. Chaque individu apprenait de manière différente et réfléchissait différemment. De ce fait, pour ce genre de leçon individuel, l’instructeur se doit de bien comprendre son élève afin de pouvoir concocter le programme adéquat.

- J’aimerais d’abord vous posez trois questions, évidemment ce n’est pas avec ça que vais réussir à vous cerner en tant qu’individu. Mais cela me permettra au moins une première impression. Par ailleurs, je souhaiterai que vous soyez totalement honnête quant à vos réponses et que vous preniez le temps d’y réfléchir si nécessaire. Je vous autorise même à ne pas y répondre et à me faire part de votre mécontentement, je vous prierez cependant d'écoutez toutes les questions, si vous voulez bien.

Après tout, même dans la colère et le silence, on pouvait beaucoup en apprendre d’une personne. De plus ce n’était pas que ses réponses que la Lodowic comptait analyser, la tonalité, la posture, les tiques, le regard et bien d'autres. Bref tout ce qui provenait du corps du jeune Pharaos, DaiLu en prendra note, c’était d’ailleurs déjà le cas.

Dans ses mots se trouvaient à présent un petit carnet, ainsi qu’une plume en mouvement. Une fois qu’elle finit d’écrire sans regard bascula de nouveau vers Caspar.

- La première chose que j’aimerai vous demandez est : Qu’est ce que le plus important pour un souverain ?

Cette question avait pour objectif de cerner quel genre de dirigeant le jeune homme aspirait à être. DaiLu avait évidemment une opinion sur la question, mais à moins que le Pharaos le demande, alors l’instructrice n’avait guère besoin de la partager. Durant sa réponse la Lodowic resta silencieuse, ne faisant commentaire, ne faisant transparaître aucune émotion ou jugement de valeur. La seule chose qu’on entendait d’elle était le bruit du papier.

- Pour la seconde : Qu’est ce que la force ?

Une question assez vague et c’était volontaire de sa part, puisque de quelle “force” parlait-elle ? Il existait de multitude de force différente et DaiLu souhaitait justement savoir à laquelle Caspian allait y penser en premier. Encore une fois, elle restait de marbre, comme si elle n’était pas présente dans la pièce et que le jeune homme parlait seul.

- Pour la dernière question… Caspian pourquoi pensez vous que les oiseaux volent ?

DaiLu lors de ses entrevues avec ses élèves posaient toujours cette question en dernier, une question rhétorique sans réponse claire. Plus surprenant, elle avait été posée chaleureusement et avec douceur, alors que les deux autres étaient froides et monotones.

De plus, si jusqu'à maintenant, son regard ne faisait que va et vient entre ses notes et son élève, à présent sa tête se tourna vers la fenêtre. DaiLu observait le ciel, à la recherche de ces êtres volants.

KoalaVolant

Let the
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◇ an 0

◇ daiLu l. lodowic

Caspian savait qu'il allait être testé, questionné et pousser dans ses retranchements. Elle était là pour ce but, le hisser jusqu'à un véritable souverain. Il avait pourtant conscience que le Pharaon ne désirait que lui faire oublier sa belle Borgia afin de le rapprocher de son devoir. Il avait certainement en tête que l'emblême allait le faire "tomber amoureux" à nouveau de son destin: régner sur son peuple, créer un héritier et diriger comme il doit le faire. La Lodowic a d'ailleurs dû recevoir ces informations et ces lignes de conduite afin de conduire le jeune Caspian à ne pas s'éloigner de ce pourquoi il est né.

◇◇◇ | J’aimerais d’abord vous posez trois questions, évidemment ce n’est pas avec ça que vais réussir à vous cerner en tant qu’individu. Mais cela me permettra au moins une première impression. Par ailleurs, je souhaiterai que vous soyez totalement honnête quant à vos réponses et que vous preniez le temps d’y réfléchir si nécessaire. Je vous autorise même à ne pas y répondre et à me faire part de votre mécontentement, je vous prierez cependant d'écouter toutes les questions, si vous voulez bien.

Soit, Caspian ne prononça aucun mot et se contenta de fixer la femme. Une manière pour lui de dire qu'il était prêt et qu'il avait bien compris les instructions données. Cette entrevue allait au moins le faire penser à autre chose, même s'il savait que son père était derrière cette rencontre. Elle sorti un carnet une plume, disposée à écrire tout ce qu'il allait dire, et faire. Mais quelle genre de question allait-elle poser ?
Combien de frères et sœurs avec-vous ?
Qu'est-ce que vous mangez le matin ?
Vos habitudes dans les entrainements ?

Ce serait barbant.
Mais non, DaiLu allait le surprendre. Des questions bien plus profondes qu'on ne pouvait le penser.

◇◇◇ | La première chose que j’aimerai vous demandez est : Qu’est ce que le plus important pour un souverain ?

Une question forte, Caspian ne l'avait pas vu venir tant elle était violente, en ce moment surtout. Il dirige son regard sur le côté, en biais. Prit un moment de réflexion, il ne voulait pas se presser, ce serait idiot et révélateur de faille, ce qu'il n'a évidemment pas. Mais il s'agissait-là d'une question facile: il a été instruit avec cette question revenant sans cesse, avec une définition claire pour le Royaume.

◇◇◇ | Pour la seconde : Qu’est ce que la force ?

Caspian laisse la dame parler, poser ses questions et analyser. Le temps de parole du prince se fera d'ici quelques minutes, alors il prit soin d'écouter attentivement. Il pouvait déjà réfléchir à ses réponses car il savait qu'une réponse simple et bateau n'était pas celle attendue.

◇◇◇ | Pour la dernière question… Caspian pourquoi pensez vous que les oiseaux volent ?

Enfin, la dernière.
Continuant d'observer la femme, il répondit aux trois questions.
D'une traite.

◇◇◇ | Gouverner avec sagesse et justice, en veillant au bien-être et à la prospérité du peuple, tout en maintenant la stabilité et la sécurité au sein du Royaume. Ceci est la définition d'un souverain, alors si une chose devait-être retenue, ce serait savoir régner. Sans ceci, vous ne pouvez conduire que votre pays à la famine, le désarroi, le soulèvement, l'insalubrité, et bien d'autres. Régner n'est pas donné à tous, bien sur que l’éducation peut aider, mais si vous naissez naturellement sans cet attrait, il est difficile d’espérer être un bon souverain, un bon Pharaon.

Il reporta son attention sur DaiLu.

◇◇◇ | Que voulez-vous ? La force physique ou celle de l'esprit ? Les deux sont importantes mais pour quelqu’un de mon statut, nous allons me demander de démontrer ma force à diriger. En ce sens, j'ai la force de faire ce qu'il y a de mieux pour mon peuple, de prendre la décision de partir en guerre si nécessaire, de me mettre à dos les autres nations si nous sommes menacés, j'ai la force de ne pas abandonner, j'ai la force de faire passer les intérêts de la nation avant les miens.

Réellement ? Caspian serait-il capable d'abandonner Sehrazad qui lui est pourtant si chère pour monter sur le trône et ainsi répondre aux obligations ?

◇◇◇ | Et les oiseaux volent parce qu'ils sont lâches.

Concernant cette dernière réponse, elle manquait cruellement de sens et de justification. Le regard de l'héritier dévoilait qu'il n'allait pas plus s'attarder sur celle-ci. Et puis, il n'y avait ni bonnes, ni mauvaises réponses.

◇◇◇ | Alors, Mademoiselle Lodowic, êtes-vous satisfaite de ces réponses ?

Les Chroniques d'Elysia

Izar de l'An 1

Les scénarios

[Privé] Let the lesson begin ! [PV - Caspian - An 0]