Derniers sujets

Izar de l'An 1

Une nouvelle année se poursuit sur le continent d'Elysia.
Jasmine Murphy - recherche son fiancé avec impatience + d'infos
Athelbert le Duc Seland - recherche sa Duchesse + d'infos
Michel - recherche sa grande soeur + d'infos
[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 27le
30.04.2024 Les nouveautés d'Avril sont arrivées ! Pour les lire, rendez-vous dans la partie annonce du forum. Un recensement a aussi lieu jusqu'à fin Mai.
20.02.2024 Tout nouveau qui souhaiterait rejoindre l'Ordre des Chevaliers / les Ailes de l'Ombre / les Plumes de la Rédemption obtiendra un bonus d'XP et de coins une fois sa fiche validée !
04.01.2024 Les nouveautés de Janvier sont arrivées !
01.01.2024 Le staff des Chroniques d'Elysia vous souhaite à tous une bonne année 2024.
15.12.2023 Le forum fête son premier anniversaire ! Un grand merci à tous nos membres, sans qui nous n'en serions pas là.
20.11.2023 Les nouveautés de Novembre sont arrivées !
20.10.2023 Le forum se pare d'un nouveau visage. Pour découvrir ce qui se cache derrière cette V2, rendez-vous dans les annonces !
Teer Fradee
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal


Aller en bas
Zeng Min
Messages
Age
Coins
Empire Nuhoko
HP
ATQ
MAG
DEF
RES
MVT
EXP
Sam 18 Nov - 19:32
Il était une fois, l’histoire d’un petit Gobelin.

Gobelin a vu le jour, au fond d’une mare, craché par la boue et recueilli par les eaux croupies, où ses cheveux, se sont noircis, ont commencé à dégouliner, ses ongles ont poussé, il est venu tant de fois, contempler son reflet, sans jamais voir, quelque chose d’humain au travers, des longs cheveux noirs. Yeux verts luisants, sourire, à ce qu’il voit, chercher un peu de beauté, au milieu de la saleté et des difformités. L’âge ingrat, ne l’a pas épargné, les membres, se sont allongés, le peu de chair s’est étiré pour tenter, de recouvrir les articulations saillantes.

Il fait froid, entre ces grands arbres aux cimes épaisses. Il fait humide, les pieds nus dans la terre moelleuse, se réfugiant dans la mousse qui étouffe les sons. Les mains déjà cornées, aux longs ongles, caressent l’écorce et lisent l’histoire des Bois, au travers des lignes. Récupèrent parfois, petite vermine à la carapace croustillante, à la chair amère, que Gobelin mâchonne pour passer la faim, ça et les racines, qu’il déterre.

Quitter le village n’est pas si simple, il essaye d’apprendre la chasse et la cueillette. Parfois, c’est en se vidant dans un buisson qu’il comprend que telle baie, n’est pas comestible, ou lorsqu’il délire dans les bois, qu’il sait qu’il ne faut plus toucher à ce champignon. L’enfant devient adolescent, et l’appétit, va en croissant. Gobelin demande l’obole dans les différents villages, certains sont plus généreux que d’autres et ce soir, ce soir, c’est un festin.

Installé près d’une mare, Gobelin surveille attentivement les environs. Il a vérifié les traces, ici, aucun ours ou aucun, gros monstre, ne devraient passer. Les monstres, ils lui font peur, il est sûr qu’ils existent, dans l’obscurité de la forêt, il se demande parfois, s’il ne va pas devenir comme eux. Il rassemble le bois, et frotte patiemment, jusqu’à ce qu’il y ait, un peu de fumée, un peu de lumière, une étincelle, ravivée par sa propre magie, qu’il maîtrise à peine. Le feu prend, et brûle, une lumière chaleureuse qui se reflète sur sa peau si pâle, qui luit, au fond de ses yeux si verts.

Gobelin pousse un piaillement de joie, heureux, il applaudit deux fois, sautille et ouvre, avec des mains tremblantes, le cadeau qu’on lui a offert. Il y a, deux gros pains fourrés aux légumes, donnés par une femme – qui, lorsqu’elle a eu le dos tourné, Gobelin lui en a prit deux autres dans son grand panier. Il espère que la Déesse pardonnera son excès de zèle, mais la faim, est intolérable. Elle brûle, elle ronge, ses entrailles, il a parfois peur, de ne pas réussir à tenir la nuit, peur de sentir un trou dans son ventre, comme si son estomac, allait le manger de l’intérieur et qu’un matin, il n’y ait plus de Gobelin !

Gobelin produit, sons et onomatopées de satisfaction, il frotte ses mains, tire un peu sur le gilet en laine qu’il a dérobé, sautille jusqu’à la rivière à proximité, il s’est rendu compte, que l’eau courante est meilleure que l’eau croupie. De sa poche, il récupère un bol qu’il remplit d’eau, avant de revenir auprès du feu. Attrapant un pain, il l’approche de ses lèvres, aimerait savourer l’instant mais ne parvient pas à se retenir : il déchire la chair de ses dents, avale goulument l’intérieur,  son œsophage atrophié le poignarde d’une douleur vive, mais Gobelin pousse un cri de joie et croque de nouveau, jusqu’à ce qu’une branche, ne se brise.

Alerte, Gobelin s’est soudain tapi au sol. Aux aguets, il se recule dans les ombres et laisse, l’Autre, approcher.

C’est un enfant. Beaucoup plus jeune que lui.

Plus perdu que lui.

La lumière, est-ce qui l’a attiré jusqu’ici ? Regard éteint, bras branlants, l’enfant, semble seul, personne ne l’appelle, aucune voix ne retentit. Gobelin sort la tête, du buisson derrière lequel il s’est réfugié – fixe l’enfant, avant de doucement, s’extirper à 4 pattes. Croisant son regard, il lui sourit, d’un sourire un peu fier, avant de se dresser, de toute sa hauteur et poser sa main libre, sur sa hanche.

_ Que fait donc, un enfant perdu, si près du terrier de Gobelin ? Ne t’a-t-on pas mis en garde ? Contre les monstres de ces bois. Les Cauchemars tapis dans le noir, qui enlèvent les enfants ?

Ses yeux vont, sur le feu de bois qu’il a allumé. Les petits pains mis de côté. L’enfant, qu’il voit trembler.

_ … Approche donc, du feu de bois. Il te réchauffera.

Gobelin s’accroupit près du feu, mord dans son pain tout en dévisageant, le nouveau venu. Gobelin, n’est en réalité pas grand. Très maigre, traits réellement émaciés, orbites et joues creusées, l’adolescence graisse ses longs cheveux noirs découpés à la va vite, hirsutes et emmêlés. Terre crasseuse sur la peau, les ongles à présent rongés par la faim, le bout des doigts et même des orteils y sont passés, une oreille garde encore, un peu de sang, dû à un mauvais coup qu’il s’est pris.

_ Tu as faim ? On peut partager. Il y en a bien trop pour un seul Gobelin ! C’est ce que je suis, Gobelin. Et toi ?

Il demande. Il pousse vers lui les bao, à contrecoeur. En réalité, il aurait bien voulu les garder pour lui – il n’y en aurait pas eu de trop, au pire, il aurait pris le temps, de les manger. Mais Gobelin, n’a pas le cœur de priver quelqu’un, un pauvre comme lui, d’un peu de quoi satisfaire son appétit. Il n’aimerait pas le trouver, avec un trou dans le ventre lui aussi.

_ Tu viens d’où ? Le feu te fait du bien ?

A l’époque, Gobelin ne parlait pas encore aussi bien, il était aussi, plus craintif, plus nerveux, Gobelin, cherchait encore, ce qu’il était. Ne comprenant pas, le reflet qu’il voyait, n’acceptant pas, réellement, ce qu’il était, pensant qu’un jour, il changerait, qu’un jour, quand il aurait grandi, tout ça, tout ça ça serait derrière lui.

Que tout se passe, comme dans les histoires, quand le vilain canard, devient le plus beau des cygnes.

Et peut-être, n’avait-il pas si tort.

Bien que certain.es, ne deviennent pas cygnes : mais corbeaux.
Zeng Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Alvaro
    Niveau : LV 3 LANCE (TEC)
    Citation : "I'm not dead, I'm just ugly as hell"
    Inventaire :
    [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Cj2aAnti-gel : permet de soigner quelqu'un du statut gel[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Hg2y
    EXP : 112/300
    MVT : 4
    RES : 5
    DEF : 6
    MAG : 8
    ATQ : 11
    HP : 30
    Emploi / loisirs : Mercenaire (Chef des Lanternes Vertes)
    âge du perso : 37
    Magie ou Emblème : Magie de feu
    Localisation : Nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back E0f4e1baf560d43c06591491c2a70981
    Messages : 198
    Gold : 1467
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
    Bai Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Mer 22 Nov - 16:43
    be safefor a moment
    some peace at last


    il l’a vu passer
    étrange silhouette aux traits longilignes
    grotesques
    créature qui ne ressemble en rien à ce qu’il connaît ne lui rappelle rien qu’il puisse avoir déjà vu un jour même dans les histoires,
    les légendes qu’il ne connaît pas puisque les légendes les histoires
    on ne lui en a jamais conté

    il a entendu
    sur son passage
    les rumeurs éparpillées la méchanceté à peine dissimulée
    les adultes dire
    ah mais quelle
    quelle horrible chose que voilà
    le regard rivé sur cette figure inconnue un peu déformée

    et il a su presque immédiatement
    qu’ils étaient liés par ce sentiment inexplicable de familiarité
    il le sait l’a ressenti, ils sont pareils
    tous les deux horribles
    monstres.

    alors il l’a suivi
    quand personne ne regardait (mais personne ne le regarde vraiment de toute manière
    on préfère toujours fermer les yeux quant à son existence)

    les pieds nus sur le sol, il a si froid, mais l’habitude rend le tout tolérable, parce que le froid c’est ce qu’il a toujours connu.
    il a vu, la créature, s’enfoncer dans les bois
    il entend, la créature, pousser d’étranges cris
    il appréhende, peut-être, sur quoi il va tomber, sur comment la créature va réagir, peut-être
    mais il est déjà si las de cette vie trop courte, c’est presque comme s’il ne pouvait se résoudre à avoir peur
    la peur, c’est différent
    la peur, c’est quand
    il entend les adultes de l’orphelinat approcher
    (parce qu’on ne l’approche jamais et quand on le fait
    ce n’est jamais
    bon signe.)

    mais au cas où, ses petits doigts entourent une branche qui se rompt non sans effort lorsqu’il tire vers lui, retombe lourdement sur son fessier, un gémissement plaintif poussé entre ses lèvres.
    du coin des yeux il voit la créature disparaître dans l’ombre et lui se dépêche de se relever, soudainement craintif à l’idée de le perdre de vue
    ou bien qu’il surgisse d’un coup pour lui sauter à la gorge
    la branche est brandie comme une arme, comme celle des chevaliers, ceux qu’il a vu passer dans le village l’autre jour, ceux qui ont fait semblant de ne pas le voir, enfant crasseux un peu effacé

    il recule d’un bond lorsque la créature se relève, lève la branche pour s’assurer qu’il la voit bien, sait qu’il est armé qu’il ne faut pas l’approcher
    (même s’il sait que jamais il n’oserait s’en servir, de cette arme improvisée, il a le bras qui tremble, les larmes qui perlent aux coins des yeux
    ce n’est que le froid et le vent dans ses yeux qui font des siennes il en est convaincu)

    l’autre parle, mais lui, ne répond pas
    il ne sait pas ce qu’il fait ici ne sait pas ce qu’est un gobelin
    on ne l’a jamais mis en garde, s’il disparaissait qui le remarquerait
    qui s’en préoccuperait?

    son regard ne quitte pas le prétendu gobelin, même quand celui-ci l’invite à s’asseoir près du feu, le garçon n’a pas l’habitude qu’on lui parle sans crier, la confusion se lit sur son visage
    et lentement, son bras retombe à ses côtés, la branche toujours serrée entre ses doigts.
    finit néanmoins par obtempérer, la chaleur trop alléchante pour refuser
    bien qu’il ne s’assoit complètement à l’opposé
    étire ses orteils vers les flammes, résiste à l’envie d’y tremper le pied tout entier, pour faire fondre ses péchés, celui d’exister.

    quand le gobelin pousse les bao vers lui, son regard est immédiatement captivé par la nourriture et il lève de nouveau un regard méfiant en sa direction, approche sa main tranquillement, comme pour jauger s’il comptait lui faire une blague cruelle pour les reprendre au dernier moment ou encore le taper dès le moment où sa main serait trop près.
    quand il n’arrive rien, il en a presque du mal à y croire, se recule un peu plus pour croquer dans le bao jalousement, soudainement prêt à le mordre si l’inconnu tentait de le lui reprendre.

    « c’est quoi un gobelin? »

    la voix est terriblement aiguë, un peu faible, ressort presque en un croassement. il ne parle jamais, sa propre voix le surprend presque.
    il ne sait pas quoi lui répondre quand on lui demande qui il est
    ne le sait pas lui même
    un haussement d’épaules comme seule réponse.
    car il n’est ni garçon, ni petite fille
    il est monstre, il est
    cette chose
    progéniture du mal, enfant de nergal
    enfant sans nom sans histoire
    il est « toi là-bas » quand on daigne enfin lui adresser la parole
    souvent pour lui dire de reculer de ne pas approcher pour se moquer
    pour
    crier gronder mépriser détester
    pour finalement
    oublier dans un coin
    petit fantôme au teint trop blanc
    malade
    au regard trop pâle
    l’oeil désaxé, vision défaillante d’une pauvre poupée déglinguée.

    les flammes éclairent son minois,
    des yeux énormes rongent son visage trop maigre, tâches de rousseur entremêlées à la crasse.
    paresseusement, il pointe la direction d’où il est venu avec son bâton, hoche la tête en regardant le feu avant de croquer dans le bao une dernière fois avant de l’engloutir, de lécher ses doigts crasseux pour savourer le moment un peu plus longtemps.

    plusieurs secondes s’écoulent en silence sans qu’il ne daigne piper mot.

    « y’a la méchante marchande, elle a dit tu ressemblais à un monstre, quand tu regardais pas. tu es comme moi? moi aussi on me traite de monstre. »

    il hoche de nouveau la tête, d’un regard entendu, pense qu’il doit le comprendre à ses simples mots.
    l’enfant tousse un peu, quand il parle, sa voix craque.

    « de l’eau..? »

    il ne sait pas ce qu’est un gobelin, se dit que ça veut peut-être signifier généreux vu son comportement envers lui. s’il a bien voulu lui donner à manger, alors il espère qu’il lui donnera aussi de l’eau.

    i think we’re the same
    elirose
    Bai Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeau
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Name
    Niveau : LV 2 Dague (Tech)
    Citation : as wicked as you are, you're beautiful to me
    Inventaire : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs
    EXP : 109/200
    MVT : 4
    RES : 7
    DEF : 4
    MAG : 12
    ATQ : 9
    HP : 25
    Emploi / loisirs : « prêtre » & corbeau des ailes de l’ombre
    âge du perso : 30 ans
    Magie ou Emblème : vent
    Localisation : empire nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Th3k
    Messages : 73
    Gold : 566
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeauhttps://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
    Zeng Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Jeu 23 Nov - 19:31
    La brindille se dresse.

    Tel le doigt accusateur de cette terre qui exècre sa propre existence, sommation, de redevenir être de cauchemar, être de poussière, disparaître. Ses yeux verts se plissent, au fond de ses pupilles, feux follets que les crachats et la pluie n'ont pas su éteindre, d'une vie qui continue à brûler, Gobelin, n'adresse qu'une oeillade méprisante au bâton dressé, mais ses yeux reviennent saisir, les prunelles de l'enfant.

    Et c'est face à elles que Gobelin courbe docilement l'échine, replie les épaules, ramène les bras, c'est face à eux, qu'il se soumet, il n'a pas peur des coups de bâton, il redoute davantage, les regards écoeurés ou mauvais, des regards, effrayés. Depuis son plus jeune âge, il a appris à rire, du mépris et de la terreur, il préfère les invoquer que seulement le mériter car au moins, c'est lui qui a décidé de les endurer et non les autres, qui les lui ont imposés.

    La Déesse, lui a donné ce corps informe ; qu'il devienne donc, sources de cauchemars ou d'hilarité, qu'il imprègne les esprits, de sa mocheté et de ses éclats de rire, il mordra leur âme à pleines dents.

    Mais le garçon face à lui, n'est pas venu le menacer. Campé sur ses positions, la main tremblante, ses yeux divergeants peine à s'unir aux siens, il a froid, il le voit dans ses membres bleuis, il a faim, il le devine à ses membres faméliques. L'enfant, comme lui, a le corps souillé, les prunelles, déjà vides : il n'y a plus vie, plus espoir, il n'y a que quelques cendres, blotties au sein d'un écrin, mourant. Il faut raviver ces flammes, où le petit, s'éteindra.

    Attiré par la chaleur, par la lumière, comme ces papillons captivés par la lueur des bougies, l'enfant s'approche, s'assoit, étend les jambes. Et Gobelin craint un instant, de le voir se consumer. Préoccupé, ses yeux vont de ses pieds jusqu'aux braises, il se demande, quel goût ça a, l'humain cuit au feu de bois, il se demande, s'il ne devrait pas essayer. Il y a déjà pensé, face aux cadavres parfois abandonnés dans les fossés, celleux qui n'ont plus rien à donner, plus d'argents, plus d'armes, plus de vêtements, il ne reste que leur chair, à prendre, à manger.

    Ces pensées, Gobelin aimerait se dire qu'elles l'effraient, ce n'est pas ce qu'un être humain doit penser, mais il a bien trop faim pour réellement s'en affoler. L'envie de dévorer le deuxième pain lui vrille le ventre, mais il ressent déjà la douleur, d'un repas trop copieux pour son estomac atrophié. Il sait que s'il force, tout ce qu'il réussira à faire, ce sera vomir le peu qu'il a avalé.

    Quand le petit tend la main, Gobelin n'esquisse aucun geste. Il est né, au fond des bois, il a grandi, dans une fratrie sauvage, la nourriture, arrachée à coups de poings et de pieds, cachée dans les creux des arbres ou sous les lattes du parquet, lécher les fonds des casseroles, voler, dans les foyers, jusqu'à être chassé, à coup de balai. Ma-mie, cuisinait bien mais n'avait pas toujours assez pour tous les enfants recueillis, combien même se privait-elle de manger elle aussi.

    _ Un Gobelin…? Répète le jeune homme avec surprise. Il détache enfin son regard de l'enfant et lèche ses ongles avec application, pour retrouver la saveur douce du pain, celle plus relevée des légumes, restes ethérés du repas qu'il vient de consommer, qu'il laisse le plus longtemps possible, perdurer sur ses papilles. Il garde son dernier bao entre ses doigts, sans savoir s'il parviendra, à en avaler une bouchée, il en a, tellement envie, mais se sent déjà, si plein.

    _ C'est….

    Qu'est-ce donc, un Gobelin ? C'est ainsi que sa ma-mie l'a appelé, un nom repris par les villageois, ce nom, signifiait-il même quelque chose ? Interdit, à moins qu'il ne parvienne seulement plus à réfléchir, ses yeux reviennent vers l'enfant. Que fait-il ici ? Est-il perdu ? Et sa famille, en a-t-il ? Depuis combien de temps, ne s'est-il pas nourri ?

    L'aurait-il frappé, avec le bâton ?

    La brindille, maniée avec suffisamment de force ou de vivacité, peut taillader, il frissonne rien qu'à la pensée de la morsure cuisante sur sa peau pâle, ce n'est qu'un petit enfant, il sait que de toute façon, il aurait été incapable de lui faire du mal. Comme ses petits frères et ses minuscules soeurs, qui mordaient ses guiboles ou ses bras, pour se faire les dents ou passer leurs nerfs, et lui qui riait, riait pour ne pas dire, que ça faisait mal et qu'il fallait, que ça arrête. Il ne voulait pas que ma-mie, ne les sépare et que l'un.e d'entre elleux, doivent dormir ailleurs.

    _ … C'est un monstre. A la grosse tête, aux grandes dents, au rire qui caquète. C'est moche, ça saute de partout, ça vole et ça vit la nuit. C'est le nom, que l'on m'a donné, je suis Gobelin.

    Raconter une histoire… Ce n'était pas arrivé depuis longtemps déjà.

    Pourtant, qu'est-ce qu'il aime ça, les histoires.

    _ Gobelin… Le premier Gobelin dont j'ai entendu parler… Est né au fond d'une mare, un soir dans les bois où il faisait très froid. Il hurlait et agitait ses bras dans tous les sens ! Il a été recueilli et a grandi, pas beaucoup, pas très vite. Il avait un sacré appétit ! Il allait, de partout, en courant ou en sautillant, il avait beaucoup d'énergie. Il se cassait beaucoup la figure, sa grosse tête l'entrainait à droite et à gauche…

    Gobelin s'est levé, marche comme un équilibriste, levant les bras de part et d'autre de son corps.

    _ Mais à force de travail, il pouvait courir et bondir comme tous les autres ! Il grimpait sur les arbres, se faufilait dans les maisons, dormait sous les lits, volait dans les assiettes et on le chassait à grands coups de balai ! Mais Gobelin, ça le faisait rire. Les gens savaient aussi être gentils avec lui : on lui donnait parfois de beaux vêtements ou de quoi manger et Gobelin dansait toujours pour les remercier. Il aimait beaucoup rire, et ce son, faisait un joli bruit de crécelle alors tout le monde s'est mis, à l'appeler Gobelin !

    Gobelin se sent revenir il y a quelques années en arrière. Le feu, ravive la chaleur du foyer, et les yeux de l'enfant levés sur lui, le portent sur ces souvenirs - qui ne sont plus, tombe au fond de laquelle crever, non, il se sent s'élever. Gagné, par la fierté et le plaisir de retrouver, cet art qu'il aime tant, un public à captiver, un petit, à faire rêver.


    Il bascule accroupi, les mains sur les genoux cagneux. Il dévisage avec attention, les tâches de rousseur éparpillées : constellations d'un avenir, qu'il ne parvient pas à déchiffrer. Ne s'arrête pas aux joues sales et creusées, il plonge, au fond de ses pupilles noires, de son regard déviant, de cet axe défaillant, au plus profond, de ce puits censé abriter l'âme ; il n'y voit, qu'obscurité.

    _… Tu n'as pas l'air d'un Gobelin.

    Constate Gobelin, levant un index vers la tignasse de l'enfant.

    _ Mais à suivre mes pas, avec ta petite bouche qui picore, ta petite voix qui piaille et tes cheveux décoiffés, tu as tout l'air d'un poussin ! Poussin, poussin, petit oiseau, qui, un jour, volera très haut. Tu aimes les oiseaux ? Tu n'es peut-être pas Gobelin, mais si les autres, te voient comme Monstre, alors tu es probablement de sa famille, ils le voient comme ça aussi ! Que trouvent-ils de monstrueux en toi ? Tu as parlé d'une méchante marchande, t'a-t-elle fait du mal ?

    Ses yeux dévisagent le corps de l'enfant.

    _ Si tu as mal, Gobelin peut essayer, de soigner. Et si elle t'a, blessé, Gobelin se chargera de te venger.

    Les babines, dévoilent un rictus carnassier, rire qui ébranle, le diaphragme.

    _ Eau, eau, oh, oui !

    Petit cri, suivi d'un glapissement, Gobelin bondit, ouvre sa besace, récupère une gourde qu'il a volée, faite de vessie de porc. Il sait, que beaucoup d'eaux ne sont pas bonnes, elles donnent, la nausée ou la colique, mais celle du lavoir, il la boit sans se sentir malade. Il l'apporte au petit, s'agenouillant près de lui.

    _ Bois doucement, doucement, petit poussin.
    Zeng Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Alvaro
    Niveau : LV 3 LANCE (TEC)
    Citation : "I'm not dead, I'm just ugly as hell"
    Inventaire :
    [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Cj2aAnti-gel : permet de soigner quelqu'un du statut gel[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Hg2y
    EXP : 112/300
    MVT : 4
    RES : 5
    DEF : 6
    MAG : 8
    ATQ : 11
    HP : 30
    Emploi / loisirs : Mercenaire (Chef des Lanternes Vertes)
    âge du perso : 37
    Magie ou Emblème : Magie de feu
    Localisation : Nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back E0f4e1baf560d43c06591491c2a70981
    Messages : 198
    Gold : 1467
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
    Bai Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Lun 27 Nov - 1:56
    be safefor a moment
    some peace at last


    jamais ses yeux n’ont lâché la silhouette étrange, adolescente, pas vraiment un enfant mais pas tout à fait encore adulte
    il ne ressemble à aucun autre et si ce n’est pas lui qu’il craint,
    malgré l’étrangeté de son visage
    ce sont ses gestes qu’il redoute par-dessus tout et l’enfant demeure immobile
    à l’affût du moindre mouvement jugé un peu trop brusque.

    les yeux lorgnent sur le bao restant avec une envie non dissimulée et il se demande un instant comment il pourrait faire pour le lui arracher,
    s’il détournait les yeux plusieurs secondes peut-être arriverait-il à le prendre par surprise, obtenir ainsi le sujet de sa convoitise.

    sa question semble le prendre par surprise et l’enfant penche la tête de côté, curieux
    se demande s’il va vraiment lui répondre, ça ne le surprendrait pas s’il choisissait de l’ignorer au final, dès lors que son intérêt à son égard se soit fâné.

    « mais t'as même pas une grosse tête d'abord! tu peux pas être un gobelin si un gobelin ça a une grosse tête! t'es tout maigre, t'as les joues comme ça! »

    les lèvres pincées en bec de canard, il vide l'air de ses joues aussi maigres que les siennes, il le sait, quand bien même il envie celles plus rondes des enfants de son âge, ceux qui mangent à leur faim.

    « … mais il était pas triste? un coup de balai ça fait mal, moi je comprends pas pourquoi il rit…» ses doigts ont délaissé le bâton pour venir s’accrocher autour de ses jambes qu’il vient de replier vers lui, une tentative de s’enrouler dans un cocon de chaleur. le menton est posé au sommet de ses genoux, il écoute, tente de comprendre, se demande avec envie
    ce que ça fait de subir la gentillesse, lui qui n’a jamais rien reçu tant bien même il a osé réclamer.

    ses yeux fixent l’index levé en sa direction, mais il n’y en a qu’un seul qui arrive à rester dessus, l’autre pointe de l’autre côté sans qu’il n’en ait réellement le contrôle.

    « j’ai jamais vu de poussin. je savais pas qu’un oiseau ça pouvait ressembler à un monstre. ils ont des grandes dents aussi? »

    les animaux c'est flou pour lui, il en connait il en a vu, mais associer les noms aux créatures ça c'est une autre histoire
    et par extension, un poussin ça doit être terrifiant s'ils sont de la même famille que les gobelins.

    « c’est parce que la déesse m'aime pas, je suis maudit alors elle peut pas m'aimer. mais moi je veux qu'elle m'aime hein! si je prie assez fort alors peut-être qu'elle pourra me guérir et elle finira par m’aimer et alors les autres ils pourront plus me détester!! »

    il aimerait qu’on guérisse son corps touché par nergal, qu’il soit soigné, outre la malnutrition et tout le reste, c’est un mal plus profond qui le ronge;
    la différence.

    « c’est pas elle la plus méchante. la plus méchante c’est la vieille dame de l’orphelinat. alors l’autre jour j’ai attrapé des araignées et je les ai mises dans son lit quand tout le monde jouait dehors. elle a crié super fort comme ça AAAAAAAAH »

    le cri est strident, ponctué par un rire, le gobelin il a parlé de le venger, mais l’enfant veut lui montrer qu’il en est capable lui aussi, qu’il n’est pas aussi faible qu’on croit.

    « j’ai pas mal. pas maintenant. j’ai faim. je veux ça, c’était bon. c’est quoi? »

    voilà son attention qui revient au bao, aucune trace d’hésitation dans sa voix lorsqu’il exige presque, abuser de la gentillesse d’autrui, ça ne le dérange pas, c’est même la première fois que ça arrive, alors il en profite.

    ses mains s’amourachent de la gourde dès que le gobelin la lui tend.
    il lui dit de faire attention, de boire doucement, mais l’enfant est trop assoiffé et suivre les conseils, c’est sa dernière priorité du moment.
    quelques gouttes dégoulinent le long de son menton
    sa bouche se sépare de l’objet uniquement au moment où il a besoin de reprendre son souffle, après quoi il le regarde longuement, avant de se décider d’une chose.

    « si tu es gobelin alors… un gobelin ça peut pas être un monstre. les monstres, c’est méchant. comme la vieille dame de l’orphelinat. elle, elle a une grosse tête pour de vrai. elle, elle doit être un gobelin. »

    mais elle n’a plus vraiment de dents maintenant qu’il y pense et du coup, ça l’embête. il existe tant de monstres différents, comment savoir quelle définition lui correspond alors?

    i think we’re the same
    elirose
    Bai Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeau
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Name
    Niveau : LV 2 Dague (Tech)
    Citation : as wicked as you are, you're beautiful to me
    Inventaire : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs
    EXP : 109/200
    MVT : 4
    RES : 7
    DEF : 4
    MAG : 12
    ATQ : 9
    HP : 25
    Emploi / loisirs : « prêtre » & corbeau des ailes de l’ombre
    âge du perso : 30 ans
    Magie ou Emblème : vent
    Localisation : empire nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Th3k
    Messages : 73
    Gold : 566
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeauhttps://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
    Zeng Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Ven 15 Déc - 16:55
    Il était une fois, un Gobelin, qui apprit qu’il n’avait vraiment plus la tête d’un Gobelin.

    Si maigre, les joues creusées et les membres faméliques, les longs cheveux dissimulent probablement les bosses et le large front. S’accroupissant sous la stupeur, de cette remarque si ingénue et incisive, de cette vérité dans laquelle l’enfant vient de mettre les deux pieds, Gobelin bat des paupières et reste quelques secondes interdit. Sait-il, Bai, que sans ça, Gobelin n’est plus rien ? Pas de nom, pas d’identité, derrière lesquels s’identifier, Gobelin se sait monstre. L’existence toute tracée, sous le signe de cette abomination qui n’avait pas à naître, s’il n’est pas Gobelin, qu’est-il, est-il, seulement ?

    Levant les deux index, Gobelin les pointe de part et d’autre de ses tempes osseuses, la langue s’échappe des lèvres exsangues, descend plus bas encore, que son menton osseux. Grimace, lorsqu’il louche, avant de rire en reposant ses mains sur ses genoux cagneux.

    _ Regarde, regarde bien petit poussin ! Le Gobelin au large front, à la tête si grosse qu’il a probablement tué sa mère, lorsqu’il est sorti de son ventre ! Même s’il a les joues toutes maigres, le crâne est épais, et dur comme du bois ! On a beau lui avoir donné coups et jeté des pierres, son crâne ne s’est pas fendu une fois !

    Il a saigné, pourtant. Le cuir chevelu fendu, libérant le précieux liquide carmin, il garde des crevasses et cicatrices, les morsures d’un monde qui s’est fait les dents sur ce tas d’os récalcitrant. Un rire ébranle le larynx, dans un son proche du glapissement, alors que Gobelin hausse les épaules en penchant doucement la tête sur le côté.

    _ Oh, il était sûrement un peu triste, mais Gobelin a appris à rire, rire pour dire, que tout ça ne le touche pas, qu’il s’en fiche, que les coups le chatouillent ! Il voyait peut-être là, un jeu maladroit de ces gens qui ne savent pas comment se comporter, peut-être qu’il se moquait de la faiblesse de leurs coups ou qu’il pensait tout simplement, à autre chose !  Et peut-être était-il seulement heureux de les avoir surpris, de les avoir fait crier et s’affoler, alors qu’il n’était rien, rien qu’un petit Gobelin.

    Gobelin baisse les yeux vers le feu, redresse les prunelles, en voyant le jeune garçon ramener ses jambes contre lui. Il hésite un instant, puis retire sa veste, dévoilant son torse famélique aux côtes saillantes. Sur sa peau blafarde, les veines se dessinent, les os tranchent, ici et là, estafilades et cicatrices, bleus et contusions, étirent sur son derme étranges tâches de moisissure, il a tout d’un cadavre fraichement enterré, avec le bout des doigts bleuis. Le vêtement posé près de l’enfant, Gobelin se recule dans un sourire et fait naître au sein de ses paumes, une flammèche.

    Le feu joue au fond des pupilles, alors qu’il garde précieusement les flammes contre son ventre, pour se garder au chaud.

    _ Mets la veste de Gobelin, si tu as froid ! Gobelin se couvrira de terres ou de feuilles, avant de trouver mieux, il ira voler un vêtement sur un fil, lui, n’a pas si froid !

    Assure-t-il, bien qu’il se soit rapproché au plus près du feu.

    _ Les oiseaux, aux yeux de Gobelin, ne ressemblent pas à des monstres. Il y en a des petits, et des plus grands, qui piaillent et font de jolis sons. Ils ont, de belles plumes, un bec, certains volent, d’autres non ! Ils se tiennent toujours sur deux pattes et leurs bras, sont des ailes. Quand Gobelin te voit, il ne voit pas un monstre, il voit un petit garçon ou un petit poussin, les poussins, c’est très mignon, tu en as déjà vu ?

    Gobelin écoute, avec attention. Ses yeux se voilent à la notion de la Déesse, avant qu’un sursaut ne le saisisse au cri strident de l’enfant… Œillade inquiète, par crainte que des adultes ne surgissent pour les séparer, Gobelin sait, qu’il en faudrait bien moins pour le bastonner ! Le rire de l’enfant, lui arrache un sourire, sourire sans joie, d’une vengeance accomplie, d’une satisfaction qui n’est autre que celle, d’un semblant de justice, une illusion d’équité, dans ce monde où les humains sont si prompts à traiter les innocents, comme des monstres.

    Pouffant, lorsqu’il voit l’enfant boire goulument, il finit par pousser vers lui le pain qu’il reste, avant de détourner les yeux, la main se porte à ses lèvres et il ronge ses ongles, dans un geste dû à cette nervosité dont il n’arrive pas encore, à se sauver. Le froid s’incruste dans sa peau, plante ses dents dans les gerçures qu’il a, aux mains et dans le dos, comme des aiguilles qui s’enfoncent dans sa peau. L’estomac plein et pourtant, il se sent faible, gagné par la torpeur, du feu d’un côté, du froid de l’autre, douleurs vives dans les entrailles, il a crainte de tomber malade.

    L’angoisse viscérale le prive un instant de mots, il faut quelques minutes pour que les pensées reviennent, pour qu’il trouve quoi répondre, à l’enfant, bien qu’en cet instant, l’adolescent se sent très maladroit, il n’a pas encore la maîtrise qu’il aura plus tard. Il n’a pas encore assez vécu, pour trouver de belles histoires.

    _ C’est un bao, tu peux le prendre, Gobelin en trouvera plus tard… Gobelin ne sait pas vraiment ce qu’est un monstre, les Autres disent ça, comme une insulte. Qu’il soit, monstre ou pas, Gobelin est Gobelin, c’est ce qu’il est, c’est ainsi qu’il faut les appeler, et peut-être, est-il le seul à être Gobelin, c’est pour ça qu’il est si difficile de t’expliquer ce qu’est vraiment un Gobelin… Ce qu’il voit dans le reflet de l’eau, dans les miroirs, ce sont ces longs cheveux noirs, le grand nez tout droit, le sourire aux lèvres et les yeux verts ! Le rire caquetant et le corps qui saute !

    Gobelin se dresse sur ses jambes et s’étire, avant de sauter sur une petite pierre pour se tenir à l’équilibre, les bras levés.

    _ Tu sais quoi, petit poussin ? Les Autres, ne savent pas, ne comprennent pas, eh bien, ce n’est pas grave, Gobelin lui, apprendra petit à petit, à décrire tous les monstres qu’il existe ! Et Gobelin n’en est peut-être pas un, mais il est là devant toi ! Et peut-être est-ce là, la meilleure réponse à donner !

    Il retombe accroupi, ne sachant pas réellement comment soulager ses crampes d’intestins, il a l’envie de s’allonger… Il va falloir trouver un abri, pour lui, pour eux ce soir, le feu ne suffira pas. Les yeux toujours voilés, Gobelin laisse ses mains frictionner ses épaules, les griffe sans même réellement le réaliser, ses ongles sont si longs.

    _ La Déesse t’aime. Elle aime tout ce qu’elle a créé ! Mais les Hommes, ne sont pas comme elles. Ils ont peur de ce qui ne leur ressemble pas, certains sont cruels, méchants, violents, injustes, mais ce n’est pas la faute de la Déesse. Je suis sûr qu’elle t’aime, comme elle aime Gobelin, la Déesse, est la personne la plus gentille qu’il soit ! Et moi, je ne déteste pas, petit poussin, je suis même content que tu sois là avec moi !

    Sourit Gobelin avec chaleur.

    _ Gobelin va devoir trouver, pour lui et le petit poussin, un endroit où s’abriter. Est-ce que l’enfant, veut rester près du feu, ou veut-il accompagner Gobelin ?

    Il se dit, qu’ils pourront discuter plus tard, il ressent un instant le besoin de s’isoler et celui de chercher à tous prix, un toit sous lequel se réfugier…

    Ils pourront ensuite parler, de sa malédiction et de l’orphelinat, quand l’adolescent aura réussi à se soulager, à trouver enfin un peu de sérénité, pour retrouver le cours de ses pensées.
    Zeng Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Alvaro
    Niveau : LV 3 LANCE (TEC)
    Citation : "I'm not dead, I'm just ugly as hell"
    Inventaire :
    [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Cj2aAnti-gel : permet de soigner quelqu'un du statut gel[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Hg2y
    EXP : 112/300
    MVT : 4
    RES : 5
    DEF : 6
    MAG : 8
    ATQ : 11
    HP : 30
    Emploi / loisirs : Mercenaire (Chef des Lanternes Vertes)
    âge du perso : 37
    Magie ou Emblème : Magie de feu
    Localisation : Nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back E0f4e1baf560d43c06591491c2a70981
    Messages : 198
    Gold : 1467
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
    Bai Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Dim 11 Fév - 19:39
    be safefor a moment
    some peace at last


    les yeux s’accrochent aux index levés, l’oeil décalé suivant plus difficilement, il observe, l’étrange créature nommée gobelin, celui qui a les joues plus creuses que sa tête est grosse.
    non non non, définitivement, il ne comprend pas
    ce qu’est un gobelin.

    son petit poing, en voyant son numéro, vient se heurter contre sa propre tête, doucement, il toque contre son crâne.
    ça résonne, pas tout à fait comme du bois, mais
    ça résonne quand même.

    « moi aussi c’est dur comme du bois. »

    un sourcil se hausse, pas vraiment impressionné, cette fois.
    son point ne tient pas, à moins qu’il ne soit gobelin, lui aussi? il ne s’est jamais fendu le crâne, il faudrait peut-être que ce soit le cas, pour le découvrir, craquer la vérité?

    le gobelin il rit et lui fait la moue,
    ne comprend pas, ce qu’il y a de si drôle
    à recevoir cris et coups de balai
    ne comprend pas
    comment tout ça ne peut l’atteindre
    lui, la misère, il l’a, ancrée dans la peau, n’arrive pas à s’en défaire, à rire de son malheur
    le gobelin, il le plaint. il est triste, pour le gobelin. un peu comme le reflet de son âme, une sorte de monstruosité qui n’a pas demandé à l’être
    mais les faits demeurent, ils n’ont
    pas les mêmes approches, la même vision des choses.
    si l’un a choisit de rire, bai lui n’est pas capable de faire autrement que de pleurer
    pleurer pleurer jusqu’à temps qu’il ne reste plus de larmes, que ce soit aussi vide et asséché que son coeur déjà trop meurtri.

    la veste sur ses frêles épaules, l’enfant ne lui dit pas merci
    merci, ça ne fait pas partie de son vocabulaire
    merci, il ne sait pas ce que ça veut dire, ne saurait quoi faire d’un mot comme celui-ci: il n’a jamais eu personne à remercier de toute sa vie.

    le menton déposé sur ses genoux, il relève soudainement la tête, la secoue vigoureusement à la négative suite à sa question. il n’a jamais vu de poussin, devine seulement qu’il doit s’agir d’une sorte d’oiseau
    ne comprend pas pour autant la ressemblance entre un petit poussin et un petit garçon
    le gobelin l’a dit lui-même, les oiseaux ont des ailes au lieu de bras et lui n’a pas d’ailes, a seulement des bras trop maigres.

    la soif assouvie, c’est sa faim qu’il cherche cette fois, à apaiser, quand il lui offre finalement ce qu’il convoitait depuis le début
    l’enfant est satisfait, n’aura rien à voler ce soir.
    la réponse, du gobelin, semble elle aussi satisfaire ses attentes, cette fois-ci. s’il est le seul gobelin alors, c’est normal qu’il soit si dur de lui décrire la créature. il est unique, ne ressemble en rien à ce qu’il ait déjà pu voir dans sa courte vie.

    il n’est, visiblement ni humain, mais n’est surtout pas monstre
    pas à ses yeux
    du moins.

    « mais pourquoi la déesse a créé les hommes méchants alors? » les lèvres, tordues, les mains, jointes. la déesse est incompréhensible, comme bien des gens en ce monde. comme le gobelin.
    gobelin est bizarre.
    et pourtant
    pourtant il lui adresse une oeillade timide lorsqu’il lui dit
    je suis content que tu sois là avec moi.

    « j’ai froid.. je vais rester là, avec le feu. » il s’enveloppe un peu plus dans la veste, vient y enfouir son nez, avant de relever de nouveau ses grandes  prunelles sur lui. « …tu vas revenir, hein? »

    les grands yeux, dévorent son visage trop maigre, l’enfant semble préoccupé, ne fait pourtant aucun mouvement pour se lever. il est déjà si fatigué, a dépassé l’heure du coucher il y a quelques heures maintenant.
    mais gobelin a dit, qu’il était content, d’être avec lui.
    gobelin, ne le laissera pas tout seul ici
    quand même?

    « je veux pas que tu t’en ailles… moi aussi je suis content que tu sois là avec moi… je veux pas que tu partes, je veux que tu reviennes.. »

    les yeux se remplissent de larmes, doucement, il renifle un coup, les mots s’envolent en un baragouinage incompréhensible.
    tourne la tête pour ne pas, qu’on le voit pleurer. parce que les adultes ont horreur de le voir pleurer, c’est une chose écoeurante, de pleurer.

    i think we’re the same
    elirose
    Bai Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeau
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Name
    Niveau : LV 2 Dague (Tech)
    Citation : as wicked as you are, you're beautiful to me
    Inventaire : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs
    EXP : 109/200
    MVT : 4
    RES : 7
    DEF : 4
    MAG : 12
    ATQ : 9
    HP : 25
    Emploi / loisirs : « prêtre » & corbeau des ailes de l’ombre
    âge du perso : 30 ans
    Magie ou Emblème : vent
    Localisation : empire nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Th3k
    Messages : 73
    Gold : 566
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t37-jenterrerai-derriere-moi-lidiot-quon-veut-que-je-sois-le-corbeauhttps://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t90-as-wicked-as-you-are-you-re-beautiful-to-me-bai-rs
    Zeng Min
    Messages
    Age
    Coins
    Empire Nuhoko
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
    Lun 19 Fév - 9:25
    Gobelin raconte tant d'histoires.

    Mensonges éhontés, déformation de la réalité, comme pour apporter un peu de rêve et d'espoir à cette vie misérable toute tracée. A l'époque, l'adolescent ne se fait pas d'illusion : convaincu que chaque jour, sera le dernier. La faiblesse de son propre corps l'effraie, il n'a plus de foyer, plus de familles, plus d'adelphes près desquel.les se réchauffer. Il n'y a que lui, lui qui déambule, offre ici et là, ses bons services ou sa malice. Si son village l'accueille encore parfois, les autres ici, ne sont pas tous si bienveillants, pas si tolérants, n'ont pas tant de compassion pour cette progéniture étrange tout juste sortie des bois.

    Peut-être a-t-il appris à rire, pour s'en détacher, peut-être que son esprit a défailli, qu'il s'est réfugié dans ses rêves éveillés. Pour alléger le poids de ses propres os, soulager son âme de tous ces fardeaux qu'elle n'a pas demandés.

    Si certain.es puisent leur force dans leur colère, Gobelin, lui, trouve son énergie au travers des sourires qu'il sème. En grandissant, Bai parviendra probablement à lire au travers des grimaces, des images et des métaphores : en attendant, cela fait de belles petites histoires à se raconter au bord d'un feu. Retrouver un semblant d'innocence, alors que le Monde a tout fait pour la leur voler.

    La créature sans sa veste serait considérée hideuse par de nombreux Hommes. Les côtes ne sont pas seulement saillantes : mais sa colonne vertébrale l'est tant, qu'elle dessine comme une crête osseuse qui lie sa tête à son bassin étroit. Bras faméliques, épaules faites enchevêtrements complexes d'articulations, tendons, muscles et os, les mains paraissent immensément longues. Les genoux ramenés, la créature se tient comme une gargouille, si accroupie que ses genoux atteignent ses oreilles, ses bras appuyés par terre. Souplesse extraordinaire, n'attestant en réalité que de la sous-nutrition, ses articulations en sont ramollies,ses tendons sont affaiblis.

    L'enfant abrité sous sa veste le fait sourire à pleines dents. Le petit semble au chaud, il tire à lui, les pans pour bien se recouvrir, ne semble pas vraiment dérangé à ce que le vêtement porte son odeur. Acre et musquée, probablement, odeur de mucus mêlant celle du musc, de la vie passée dans les sous-bois, à craindre les autres. Sauvage et intimiste, protectrice bien qu'inquiétante, se lover sous ce vêtement, c'est comme se réfugier au fond d'un terrier.

    _ Je te montrerai un jour, un poussin. Tu verras, c'est mignon, moi je les aime bien !

    Gazouille tendrement Gobelin. Car sa voix chante toujours, part dans les aigus, redevient grave, tonalité mélodieuse d'une voix qui mue parfois. L'adolescence, bien que retardée, vient de débuter.

    _ La Déesse a créé les Hommes. Mais Elle ne décide pas ce qu'ils feront de leurs bras, de leurs voix, de leur coeur. Chaque Homme est responsable de sa propre voie. As-tu déjà fabriqué un jouet, cuisiné quelque chose ? Parfois, ce que tu fais échappe à ton contrôle ! Le jouet se casse même si on y fait attention, des fois, ce qu'on prépare, ce n'est pas bon… Je pense que la Déesse donne la vie, mais qu’Elle laisse ensuite les Hommes agir comme bon leur semble.

    Gobelin gratte sa joue d'un index déjà crochu à l'époque.

    _ Je sais que… j'ai souvent le choix, de savoir si je serais méchant ou gentil, si je ferais du mal, ou si je ferai du bien. La Déesse ne vient pas me dire quoi faire à l'oreille. C'est moi qui décide ! Et Gobelin agit selon ses besoins et désirs. Il préfère agir, pour faire le bien, Gobelin aime bien mieux les sourires, mais pour survivre, il doit parfois voler… Ca ne lui plaît pas, mais il préfère ce choix que se battre !

    Et il est arrivé, dans les pires des cas, qu'il déterre des cadavres.

    _ Réchauffe toi, réchauffe toi, ne bouge pas d'ici et Gobelin te promet, de revenir ! Si tu t'en vas, il ne saura pas où te trouver !

    Voir les larmes monter à ses yeux, ça surprend la créature. Ses yeux s'écarquillent, ses paupières battent. Et chaque larme, qui coule, est comme une caresse de l'âme. Ca l'émeut. De voir que ce petit bout, semble déjà effondré à l'idée de le perdre. Non, ce ne doit pas être ça. L'enfant doit seulement redouter, de retrouver sa solitude, de ne plus être, protégé, de ne plus savoir ce semblant de foyer.

    Gobelin s'approche prudemment à 4 pattes, maladroit mais sincère, caresse son dos, laisse ses longs doigts, jouer avec ses quelques mèches brunes, se penche pour déposer ses lèvres sur le sommet de son crâne.

    _ Gobelin te promet de revenir ! Ne t'inquiète pas ! Il va seulement trouver, un endroit où être au chaud cette nuit. On est trop de deux, pour se mettre dans la même veste !

    Bien que l'idée, commence à poindre dans son esprit. Devrait-il enlacer l'enfant, pour les abriter tous deux, sous couvert de la veste ? Gobelin ne s'est pas assez nourri, pour avoir honte de son corps, pour être dérangé de le sentir se pelotonner contre ses os, avec ses frères et soeurs, ils dormaient toujours les uns contre les autres, les uns par dessus les autres.

    Mais il faut trouver une tenue plus chaude, pour le petit. Quelque chose pour ses petits pieds bleuis, pour son corps malingre, une veste qui serait juste à lui.

    _ Tout va bien se passer et Gobelin ne te laissera pas, promis, promis !

    Gobelin lève son index, enserre celui de l'enfant, promesse scellée, avant que la créature ne se recule.

    _ Reste à l'abri, ne bouge pas d'ici et Gobelin reviendra très vite !

    D'un bond, la créature se fond dans les ombres.

    Le village n'est qu'à quelques minutes de marche. A cette heure profonde de la nuit, tous dorment. Seul un homme patrouille, armé d'une seule torche et d'un gourdin, passant au travers des quelques rues. L'on craint toujours la venue de brigands. Un chien, dans une cour, lève la tête et pousse un grognement, alerte, il se redresse et fait quelques pas, pousse 2 aboiements. Silence, bruissements dans les fourrés, la silhouette qui s'extirpe, traverse les rues en courant à 4 pattes, se réfugie dans l'abri à bois. Les œufs volés d'un poulailler, l'on accusera demain le renard, jusqu'à trouver l'accès étroit, qui mène à une cave. Derrière un panneau coulissant, un énorme cochon ronfle paisiblement. Il fait chaud, là, il y a de quoi grignoter. Épluchures de légumes, traînant parmi la paille et les fientes, terminent entre les lippes exsangues. Gobelin ne s'arrête pas là, pourtant.

    Fenêtre entrouverte, d’une chambre parentale : papa a froid, alors il a mis de nombreuses bûches dans la cheminée, mais maman est en sueur, elle a discrètement ouvert la fenêtre, sans s’inquiéter. Elle dort, lovée dans les bras de son mari, qui ronfle comme un ours. Le grincement n’alerte personne. Bruit mas, des pieds qui épousent le parquet, d’un gloussement étouffé, Gobelin se faufile dans la maisonnée. L’armoire s’entrouvre, les charnières protestent, cherchent à avertir leurs propriétaires… L’homme, dans son sommeil, esquisse un mouvement, ses paupières se soulèvent, lourdement. Silence. Les yeux se referment un instant, lorsqu’ils s’ouvrent, quelque chose attire son regard.

    L’homme fronce les sourcils. Se lève et s’approche de l’armoire ouverte. Regarde autour de lui, retenant son souffle. Sa paume s’appuie sur le bois, d’une pression ferme, la referme et tend l’oreille. Les secondes passent. Très lentement. Très longtemps. L’homme remarque la fenêtre, s’y approche pour la fermer - dans son dos, un bruit de course précipité. Comme la fuite, d’un écureuil ou d’un raton-valeur, l’homme fait volte-face, court à la suite de l’animal, bien décidé à le rattraper - trop tard. Quand il arrive dans le salon, un panier de fruits a été renversé.

    La porte grande est ouverte, sur l’obscurité.

    L’homme, interdit, reste bouche bée. Et la chair de poule vient recouvrir ses bras.

    Depuis quand un animal sait ouvrir un loquet ?

    Course éperdue, dans la forêt, jusqu’à retrouver le feu… Sur les épaules du Gobelin, une veste qu’il a volée, dans ses bras, quelques vêtements, les 3 oeufs qu’il sort finalement des poches de son pantalon. Gobelin pose le tas de linge sur le sol, les oeufs, les pose à côté.

    _ Tada petit poussin ! Gobelin est revenu, et a tout pris pour nous faire un nid ! Nous prendrons les vêtements pour nous habiller !

    Affirme joyeusement la créature. Son mal de ventre est finalement passé, à moins qu’il ne se soit finalement soulagé, quoi qu’il en soit, il entasse le linge et se faufile en dessous. Finalement, il va probablement partager sa chaleur avec l’enfant, comme il l’a toujours fait avec sa fratrie. Lui-même tremble, de froid et de peur, d’excitation et de joie, d’avoir trouvé tout ce qu’il cherchait, et de ne pas s’être fait prendre !

    Les yeux déjà mi-clos, sourire persistant, sur les traits épuisés, l’adolescent somnole déjà.

    Ce jour, est un nouveau jour gagné !

    Et il pense, avec amusement, qu’il espère se réveiller.

    Qu’aucun de ces villageois.es, ne viendra les trouver et les chasser. Ils n’ont plus rien ! Peut-on les laisser, se reposer ?

    Zeng Min
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152
  • https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
  • Empire Nuhoko
    Partenaire : Alvaro
    Niveau : LV 3 LANCE (TEC)
    Citation : "I'm not dead, I'm just ugly as hell"
    Inventaire :
    [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back 12cePotion +10Pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back JuuyGâteau d'anniversaire : rend tous les pvs[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Cj2aAnti-gel : permet de soigner quelqu'un du statut gel[Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back Hg2y
    EXP : 112/300
    MVT : 4
    RES : 5
    DEF : 6
    MAG : 8
    ATQ : 11
    HP : 30
    Emploi / loisirs : Mercenaire (Chef des Lanternes Vertes)
    âge du perso : 37
    Magie ou Emblème : Magie de feu
    Localisation : Nuhoko
    Icone : [Privé] Be safe for a moment // PV : Bai, Flash Back E0f4e1baf560d43c06591491c2a70981
    Messages : 198
    Gold : 1467
    https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t38-i-m-not-dead-i-m-just-ugly-as-hell?ns=8hq5JOpu72E%3D#152https://leschroniquesdelysia.forumactif.com/t42-seductively-crawls-out-of-hell-relations-de-zeng#161
    Contenu sponsorisé
    Messages
    Age
    Coins
    HP
    ATQ
    MAG
    DEF
    RES
    MVT
    EXP
  • Revenir en haut
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum