DaiLu lisait la missive de Lief avec une légère incompréhension, le message était clair, cependant le duc avait-il réellement utilisé du papier, de l’encre et un homme pour envoyer un simple mot ? Littéralement UN mot, mais elle décida de ne pas y réfléchir d’avantage, au moins il avait accepté son invitation. L’instructrice allait enfin avoir la réponse à ses questions.

Le jour du rendez-vous, la maîtresse d’arme donna quelques instructions à des gardes et domestiques afin que son invité soit accueilli convenablement. Évidemment, si son rival devait rencontrer un quelconque danger sur le chemin, elle ne doutait pas un seul instant que son ami balaierait le problème d’un revers de main. Mais, elle préférait jouer la prudence et s’assurer que le Duc possédait le plus de moyen possible au cas de mésaventure.

En attendant, la Lodowic prépara elle-même le thé (elle y avait beaucoup insisté), pour ce qui était du dressage de la table et le reste, les servants purent faire leur travail. À présent, il n’y avait plus qu’à patienter que le borgne se présente. Pour faire passer le temps, elle lisait alors un ouvrage qui traitait du thé vert, le même breuvage que dans leurs tasses.

Quelques minutes plus tard, le Nyugard apparut dans la salle, DaiLu referma son livre et le posa délicatement sur le rebord de la table, avant de le saluer chaleureusement. Le duc semblait étrangement sur ses gardes et examinait les moindres recoins de la pièce, comme pour flairer un danger. Une perte de temps et d’énergie, puisqu’il n’y avait aucun traquenard, l’ordre du jour : une simple discussion entre ami et rival.

Par Nergal que venait-il de se passer au juste ? Lief l'accusait de quoi ? Un battement de cil étonné, un autre battement confus et puis la compréhension.

- Je… Ne pensais pas que vous appréciez l’humour, à moins que vous croyez réellement que je souhaite semer la discorde. Grande sœur possède suffisamment de soucis, pour que j’en rajoute. Comme indiqué dans ma lettre, je souhaite simplement qu’on discute aujourd’hui, comme le font n’importe quel ami. Alors relaxez-vous et profitez donc de ce thé.

La maîtresse d’arme l’invita donc à s'asseoir d’un signe de main.

- Sachez que ce sont des feuilles importées directement des plantations du fief de Chen, je ne pense pas avoir besoin de complimenter leur savoir-faire. Leurs noms parlent d’eux-mêmes.

S’il était vrai que l’importation de nourriture était quasi impossible, à moins que ce soit fait sur une très courte distance. Les feuilles de thé se conservaient beaucoup plus facilement et pouvaient donc parcourir de longues distances, sans perdre en qualité.

Cela faisait quelques mois que DaiLu avait redécouvert les merveilles du thé vert, suite à une petite escale dans l’empire. Elle appréciait tellement le breuvage, qu’elle avait écrit tout une thèse pour décrire les différents bienfaits de la boisson. De ses avantages par rapport aux autres et de leur goût unique et raffiné, pour que l’Odin accepte d’en commander.

- Duc Nyugard, je tiens une nouvelle fois à vous remercier de votre présence. Vous pouvez dès à présent dissiper mes questionnements.

Après tout, à l’origine c’était pour ça qu’il se rencontrait, la Lodowic souhaitait savoir pourquoi Lief continuait de la défier en duel. Alors que leurs affrontement n’étaient plus bénéfique à aucun des deux parties, sauf si le borgne avait encore quelque chose à y gagner. Pas besoin d’y penser plus que nécessaire, puisque son invité allait répondre à ses interrogations.

C’est bien ce qu’il comptait faire, n’est ce pas ?

DaiLu remarquait quelque chose d’étrange chez son ami lors de leurs échanges, ce dernier semblait être extrêmement confus par la situation. Comme s’il s’attendait à autre chose qu’une discussion amicale, comme s’il n’avait pas prévu cet événement. Pourtant la maîtresse d’arme pensait avoir été sur ses intentions, alors que la “discussion” avec le Duc continuait, son rival retrouva sa capacité à communiquer et lui posa une question…

- Pardon ? Je… Hein ?

La confusion gagna ainsi également la Lodowic, bien que son visage restait toujours aussi neutre. Sa voix craquait et exprimait sa surprise naissante. Afin, de pouvoir se calmer, la femme resta silencieuse et but dans sa tasse. Lief en fit de même et les deux maîtres d’armes passèrent cette longue minute à ne siroter que leur thé. Le Nyugard brisa le statu quo et la vérité éclata au grand jour ! Il n’y avait jamais eu une quelconque amitié entre eux, ils étaient en réalité ennemis ! Tel était le point de vue du borgne.

- …

L’incompréhension se propagea finalement sur le visage impassible de DaiLu et un fléau de question naquit dans son esprit. Elle reprit une gorgée de tasse avant de raffinement la déposer, sa main droite soutint sa tête affaibli par un léger mal de crâne.

Un quiproquo énorme, qui avait duré depuis beaucoup trop d’années. Maintenant l’instructrice y pensait, il était vrai que son “ami” et elle n’avaient jamais réellement discuté…

- Je… Veuillez m’excusez, j’ai encore un peu du mal avec ces révélations… Pour développer le contenu de ma lettre, je pensais que vous me défiez afin qu’on puisse apprendre du savoir faire de l’autre. Ainsi, nous pouvions utiliser ses nouvelles connaissances, dans le but de perfectionner nos enseignements et mieux instruire nos élèves… Du moins, c’est ce que j’ai fait…

La Lodowic avait eu la chance de pouvoir observer et étudier le style et les techniques de son compère, un nombre incalculable de fois. Si bien, qu’elle pouvait à présent enseigner en enseigner la base à ses chevaliers borgnes.

- Si vous m'affrontiez par haine, quel en est donc la… DaiLu connaissait déjà la réponse. Ne… Me dites pas que c’est à cause du Tournoi des Souverains.

Réellement ? Cela faisait à présent 18 ans depuis cet événement ! Lief ne pouvait-il donc pas passer à autre chose ? Le pouvoir était-il si important à son œil ? 18 ans ! C’est le temps qu’il faut pour un nouveau né afin de devenir adulte ! Pourtant, il faut croire que le Nyugard compte bien régler ses différends, pendant aussi longtemps. N’avait-il donc rien de mieux à faire ? Comme par exemple s’occuper de ses enfants ?!

- Je peux comprendre que vous ne soyez pas satisfait de la conclusion, il est vrai que la forme actuelle du tournoi peut laisser beaucoup d’amertume. D’ailleurs peut-être pouvez vous m'aider à aboutir une réforme que j’ai en tête ? Il concerne le Tournoi des Souverains, mais les modifications que je souhaite apporter sont assez drastiques, c’est pourquoi j’aurai besoin d’avoir du soutien de la majorité des grandes familles avant de la présenter à l’Odin.

Ce petit projet, DaiLu l’avait en tête depuis un moment, cela faisait des années qu’elle y travaillait dessus. À l'origine, elle souhaitait que son idée soit plus réfléchie et mûrie avant d’en parler. Bien que la maîtresse d’armes ne l’avait pas explicitement dit, elle ne détestait pas Lief, au contraire elle pensait qu’ils étaient amis ! Si bien, qu’elle tentait d’enterrer la hache de guerre avec sa proposition. Après, bon, pas certain que l’instructrice ait choisi le bon sujet pour ça.

DaiLu n’avait pas choisi les bons mots, de toute évidence elle avait blessé son invité contre sa volonté. La Lodowic avait toujours été assez maladroite dans les échanges sociaux, de plus son visage inexpressif la faisait paraître froide, réservée et distante. Les humains étaient des êtres réellement complexes, illogique et contradictoire, rien avoir avec des problèmes ou des puzzles. Ajouté que la maîtresse d’arme était par nature franche et honnête.

Que faire ? Que faire ? La femme réflichissait tant bien que mal à une solution, mais peut être que c’était trop tard, que le mal avait été fait. Quoi que, sûrement qu’en réalité il n’y avait jamais eu un monde dans lequel ils s'entendirent, que jamais ils ne seraient amis…

- Je…

Une tentative de discussion s’amorça, mais DaiLu se tût rapidement, elle savait que ces paroles n’étaient que du poison pour le Nyugard. Ce dernier avait tout dit, il avait échoué, là où elle avait réussi, la famille de son rival ne possédait pas les ressources de la sienne. Effectivement, elle ne pouvait nier que les Lodowic possédaient un avantage certain, lors du dernier tournoi. La culpabilité l’envahit, sa tête se baissait un très instant, avant de se relever et faire de nouveau face à son invité. À défaut de réparer une relation qui n’avait jamais existé, autant profiter de cette occasion pour enfin mettre les points sur les I et repartir sur une base nouvelle, sans quiproquo.

Volonté retrouvée, DaiLu remarqua que des gouttes coulèrent sur ses joues, étrange, elle était une grande pleureuse. D’ailleurs le borgne en avait déjà témoin à de nombreuses reprises de cette facette, une femme à la larme facile. Les raisons étaient multiples, lors de leurs échanges, la maîtresse d’arme se sentait mélancolique à chaque qu’elle observait un endroit où elle avait perdu plusieurs de ses élèves.

Aujourd’hui, pourtant la tristesse ne l’envahissait pas, évidemment cette situation ne la réjouissait pas. Mais pas au point d’en pleurer, alors pourquoi ? C’était en observant Lief qu’elle trouva la solution, la personne chagrinée était ce dernier, pas elle. Sans doute que son invité, possédait beaucoup trop d’honneur pour montrer ses faiblesses face à elle. Tant pis, si il ne souhaitait pas évacuer ses lamentations, alors DaiLu le ferait pour lui.

- Vous savez raison je ne pourrais jamais vous comprendre, je n’ai pas ressenti vos émotions, ni traversé vos mésaventures. De ce fait, je m’excuse pour mes propos, je m’en rends à présent compte que je n’ai aucunement le droit de parler en votre nom.

Pour ce qui était de sa proposition, changer les règles pour que les Lodowic aient plus de chance de l’emporter, loin de là son idée. Cependant, la femme comprit que ce sujet était beaucoup trop épineux, il fallait passer à autre chose.

- Lief…

Le fait que DaiLu l'appelait autrement que par son titre, était un signe d’affection.

- Vous ne souhaitez sans doute pas entendre cela de ma part, de ce fait vous avez le droit de m’ignorer et de considérer que ces mots ne sont jamais sortis de ma bouche… Lief, je ne sais si vous avez un jour connu mon père dans votre jeunesse. Je ne pense pas avoir besoin de le présenter, il était un grand guerrier et chevalier de son temps. Mais vous savez, même un homme aussi fort et fier, m’a appris l’importance de nos émotions, ainsi pour le citer “Il n’y a pas de honte dans les larmes, ils sont signe d’appel à l’aide, de tristesse, de bonheur et bien encore. Pleurer c’est une façon de communiquer comme les autres, comme lorsqu’on se met en colère ou on rit. C’est pourquoi, si tu veux pleurer, il faut le faire en face des autres…”

Si le Nyugard se décidait à jeter des coups d’œil ou observer le visage de son interlocutrice, alors il y verrait une femme souriante, les yeux légèrement rouges.

- Plutôt que de haïr et de se mettre en colère, essayez donc de libérer vos larmes, d’expérience je vous garantie que c’est libérateur… Et ne vous inquiétez, il n’y a personne dans cette pièce à part moi et mes lèvres sont scellées, tout ce qui ce passe ici, reste ici.

La tête du Nyugard se tournait légèrement dans la direction de DaiLu, agréablement l’expression et l’aura de Lief n’était plus aussi hostile envers la Lodowic. Était-ce dû au sourire qu’elle affichait ? La maîtresse d’armes connaissait l'importance d’afficher ses sentiments, quand on communiquait avec autrui. Seulement, quand elle se forçait, on lui disait que son visage était crispé ou que cela ressemblait à une grimace. En plus, quand elle essayait de volontairement afficher ses émotions, les muscles de son visage se tiraient beaucoup trop, ce n’était pas agréable et le lendemain, DaiLu avait des courbatures.

Mais au vu des événements d’aujourd’hui, elle devait envisager de travailler sur ce point pour la énième fois… Rien que d’y penser, cela la décourageait déjà, chacune de ses tentatives pour devenir plus expressif se finissait par un échec.

Une nouvelle surprise, le borgne avait abandonné le tutoiement, sûrement parce que la Lodowic avait abandonné les titres de son côté. De ce fait, elle décidait d’en faire de même, on dirait presque des amis maintenant !

À la question de Lief, elle répondit d’un hochement de tête. L’instructrice se contentait d’écouter l’opinion de son rival, avec une grande attention, sans émettre de jugement de valeur. Même sa dernière question ne l’affectait absolument pas, car l’éducation était un sujet qu’elle comprenait et maîtrisait mieux que la psyché humaine.

- J’ai répété les mots exacts de mon père, à toi de me croire ou non. Pour toi, cela est peut être une punition, mais pour mon père et moi, cela a toujours été une façon de communiquer. Après si ça peut te rassurer, je ne l’ai jamais vu verser une larme, non plus. Peut-être qu’il m’a dit ça parce je suis une fille, peut être qu’il m’aurait dit autre chose si j’étais un garçon, je ne peux plus le savoir malheureusement.

Quel hypocrite, pensait-elle amusé, en plus d’être un menteur ! Vraiment son papa possédait beaucoup trop de défauts et il n’était pas facile de vivre avec lui ! Malgré tout ça, cela ne changeait rien au fait que Sigurd avait toujours été chaleureux avec elle.

- Comme tu l’as si bien soulevé, nous n'avons pas eu la même éducation et je ne te demande pas non plus de me comprendre. Je ne vais pas affirmer que j’ai eu une meilleure éducation que toi et que la tienne est faussé. Honnêtement, je ne sais pas ce qui est juste ou non, après tout je ne suis qu’une humaine parmi tant d'autres. Je suis très loin d’avoir la vérité absolue.

Avouait-elle en se réservant du thé, avant de positionner la théière au-dessus de la tasse de Lief et lui demandait du regard s’il en voulait encore.

- Je respecte ton point du vue, je voulais simplement t’informer du miens, comme ça tu sais qu’il existe également cette possibilité. Sait-on jamais, peut être que cela te sera utile ou que tu tomberas sur quelqu’un qui a besoin d’entendre ces mots.

Comme elle l’avait fait lors de l’assemblée, instruire et informer d’un chemin plutôt que d’écraser et remplacer une opinion.

- Excuse moi, ce genre de discussion ne doit pas particulièrement te passionner.

Lief était le genre de personne à utiliser sa tête pour donner des coups de boules que l’utiliser pour réfléchir, après tout. Elle sirota un coup sa tasse et reprit.

- Parlant plutôt de nos affrontements, maintenant que je connais la raison, j’aimerais te faire une proposition. Au lieu de nous affronter physiquement, pourquoi ne pas le faire avec nos soldats ? Cette expérience leurs sera bénéfique, en plus de nous permettre de voir le fruit de nos efforts et repérer les pistes d’amélioration. À moins, que tu ais une autre idée ?

Tant que cela permettait de rendre leurs duels plus passionnants et instructifs, elle était prête à prendre n’importe quoi.

DaiLu savait qu’elle ne posait pas la question à la bonne personne, si elle souhaitait faire une suggestion qui a un rapport avec la branche principal des Nyugard, alors il n’y avait pas beaucoup de choix. Elle devait s’adresser à Barbara, c’était elle qui se chargeait de gouverner le fief, Lief se comportant comme d’un fidèle loup prêt à protéger sa femme.

Elle aurait préféré que son rival appréciait tellement l’idée, qu’il en parlerait de sa propre initiative à sa femme. Malheureusement pour elle, ce dernier était beaucoup trop fidèle à sa reine. Honnêtement la maîtresse s’y attendait à cette conclusion, mais qui ne tente rien n’a rien. Dommage que cela n'ait pas fonctionné cette fois-ci.

- Tu as un point, si l'occasion se présente, je lui ferai part de cette idée.

Maintenant à savoir si cette occasion allait se présenter un jour et vu l'état actuel des choses… Ce ne serait certainement pas pendant un moment… Quoi que si les deux femmes discutaient à coeur ouvert peut être que c’était envisageable ! Mais… Elle doutait fortement que Barbara accepte une de ses invitations pour boire du thé… DaiLu garda cette idée dans un coin de sa tête, elle creusera davantage la question une fois cette journée finie.

- Ce n’est effectivement pas très instructif, bien que ça peut certainement remonter le moral de nos soldats. Seulement je doute également que cela permette de jauger efficacement notre force, à moins que ces bandits se montrent extrêmement robuste et intelligent.

Ce qui était heureusement pour le peuple plus une exception qu’une généralité.

Le silence tomba un court instant alors qu’ils réfléchissaient chacun de leurs côtés, jusqu’à ce que Lief fasse une proposition.

DaiLu n’était jamais contre une partie d’échec, il y en avait même un échiquier juste en dessous du meuble. Puisque la Lodowic utilisait également cette table et cette pièce pour y jouer avec d’autres joueurs. Bien que Lief semblait être confiant; DaiLu se demandait si son rival ne se trouvait pas actuellement au sommet de “la montagne de la stupidité”.

Une théorie d’un intellectuel qui disait qu’un débutant dans un domaine avait grande tendance à surestimer ses connaissances jusqu’à qu’il comprenne qu’il en savait rien en réalité, puis regagne sa confiance petit à petit en même temps que ses connaissances et sa maîtrise du domaine sans presque jamais à parvenir au niveau de confiance qu’il possédait lors qu’il se trouvait au sommet de “la montagne de la stupidité”.

HRP:

DaiLu aura de toute façon la réponse en quelques coups.

- Très bien faisons ça, j’ai déjà tout ce qu’il me faut ici.

La Lodowic cherchait l'échiquier en dessous de la table et l’installa sur la table, avant de placer chaque pièce sur le plateau. Une fois la préparation terminée, les blancs se trouvaient du côté de l’invité alors que les noirs du côté de l’hôte.

- Je te propose qu’on se fasse ça au meilleur de 5 ? À moins que tu ne préfères au meilleur de 3 ? Je te laisse en décider.

Maintenant la partie pouvait officiellement débuté, si Lief était attentif il pouvait alors observer que deux sabliers avaient été posés horizontalement à côté d’eux. Un joueur compétitif savait à ce que cela correspondait, pour les amateurs pas toujours, mais que Lief ne craint rien ! Si il n’y touche pas ou “l’oublie”, DaiLu lui rappellera gentiment de faire le temps de son sablier et de l’arrêter lorsqu’il aura fini son tour !

La Lodowic repéra rapidement que le niveau de Lief était… médiocre, pardon pour être plus poli et précis. Le borgne n’était en rien mauvais, il lui arrivait même de faire de très bon coups ! Seulement cela provenait plus de l’instinct que d’une stratégie pensé à l’avance. Bref, Lief avait réellement un potentiel, il ne savait malheureusement pas jouer au jeu.

Les manches se finirent tous sur une victoire écrasante de DaiLu… Elle hésita à prendre la parole, mais ayant peur de le blesser sans le vouloir, elle se tut et attendit que le Nyugard prenne la parole.