Les Chroniques d'Elysia

Collaboration

Almire & Adam

Il y a des gens qui voient la vie en rose - ou qui s'efforcent de voir la vie en rose - qui affichent constamment un grand sourire et débordent d'énergie en espérant contaminer leur entourage, comme si être un simplet hyperactif était la définition même du bonheur. Et puis il y a d'autres gens qui aiment se plaindre de tout, à qui rien n'est assez bien pour eux, et qui semblent tirer une satisfaction personnelle de critiquer autrui.
Tu fais partie de cette deuxième catégorie, Almire.
Tu as à peine commencé à prendre ton nouveau rôle de Narratrice que tu réussis tout de même à te plaindre déjà.
Tu as une bonne mémoire et une belle prose, tu ne doutes pas briller dans ce métier. Mais côtoyer les gens du bas ? Ça, c'était une véritable épreuve.
Tu réprimes donc un soupir - en vérité tu réprimes toute une cascade de plaintes. Un comportement si puéril ne sied pas à une dame de ton rang. Partout où tu iras, tu offriras un sourire bienveillant et une noblesse de corps et d'âme.
Ce qui ne t'empêchera pas de les mépriser secrètement.

C'est bien pour ça que tu cherches une affaire plus complaisante. Enfin, plutôt une collaboration.
Car aussi gros soit ton ego, tu ne peux nier être une débutante en la matière. L'Histoire, tu la connais, mais ça n'allait pas être suffisant. Il allait te falloir la connaitre sur le bout des doigts, il allait te falloir la vivre avec passion.
Tu allais avoir besoin de reprendre toutes les bases, avec un nouvel œil bien plus fin qu'autrefois.
Et rien de tel qu'un scribe, pour ça.
Eux aussi sont spécialisés dans l'Histoire, et, l'avantage d'être scribe, c'est qu'ils consignaient leurs connaissances - au lieu de la chanter comme vous faisiez. Ils étaient le fondement de votre connaissance à vous. C'est donc le point de départ de ton nouvel apprentissage, Almire.

Pour cela, hors de question de faire appel à un quidam. C'est un jeune homme issu d'une bonne famille et dont la réputation le précède que tu as choisi. Mandé par le pharaon lui-même en ces Terres de Babel ! Assurément, pour toi Babel reste la plus belle... Mais quelqu'un qui s'était attiré les faveurs du Pharaon était tout à fait signe de ton intérêt.
Vous aviez donc convenu d'un rendez-vous au quartier d’Adda, connu pour rassembler les connaissances. En tant que gentlewoman, il est de ton devoir d'aller accueillir proprement tes invités.
Et toujours avec le sens de la mise en scène.
En voyant la chevelure de feu du scribe, c'est en t'inclinant légèrement, une main sur le cœur, un sourire au visage, et des pétales autour de toi que tu l'accueilles.

-Monsieur Helvar ? Je suis Almire di Contini, Narratrice en formation. Je suis ravie de vous rencontrer, et d'avoir l'opportunité de pouvoir travailler à vos côtés.

Tu te redresses, lui offrant un sourire courtois.
Encore faudra-t-il qu'il te supporte plus de cinq minutes.

@Adam Helvar

SCIENTIA POTENTIA EST

Même si ce n'avait pas toujours été le cas, voilà des décennies que les Helvar écrivaient l'Histoire. De génération en génération, ils embrassaient le métier de scribe. Adam ne dérogeait pas à la règle. Baignait par les récits de sa mère le soir avant d'aller se coucher et ceux appris lors de son apprentissage, le second fils avait lui aussi eu l'envie de suivre cette voie tout comme son père ou grand-père avant lui. Le Royaume du Pharaon était sa nation, celle qui l'avait vu naître. Et pourtant, c'était en remarquant son manque d'épanouissement que le dirigeant lui-même l'avait conseillé à la nation d'à côté, les Terres de Babel.

Depuis, trois ans s'étaient écoulés. Une liberté nouvelle qui ne faisait que commencer. Quelques semaines, plus tôt, il avait reçu une lettre au sein du Conseil. Surpris par cette dernière, il l'était d'autant plus en découvrant qu'elle provenait d'Almire di Contini, une famille vassale des Galvani. Ses yeux avaient parcouru les mots inscrits sur le papier et un fin sourire s'était dessiné sur ses lèvres. Ainsi, elle souhaitait lui proposer de se rencontrer afin que le rouquin puisse lui apporter des connaissances pour son métier de narratrice. Adam se sentait visiblement un peu fier que l'on s'adresse à lui, alors qu'il existait bien d'autres scribes compétents avant sa personne. Il lui renvoyait une missive en lui adressant une réponse positive. Tout deux devaient alors se retrouver dans le fief d'Adda sur les Terres de Babel.

Le trajet s'était déroulé sans encombre. Alors qu'il pénétrait dans le quartier où se trouvait le palais du Savoir, une femme à l'allure d'un homme se présentait à lui. Il clignait des paupières, visiblement peu habitué à une telle mise en scène. La seconde d'après, l'homme s'inclinait en retour devant cette noble.

Oui c'est bien cela, Adam Helvar, scribe du Conseil de Babel. Je suis également ravi de vous rencontrer et espère vous apporter le nécessaire.

Un sourire chaleureux sur ses lèvres, il jette un coup d'œil aux alentours avant de reporter son attention sur la di Contini.

Peut-être devrions-nous trouver un endroit plus approprié pour commencer ?

Alors qu'ils décidaient d'un endroit pouvant leur convenir et qu'ils s'y dirigeaient, Adam en profitaient pour essayer de détailler la demoiselle avec discrétion. Moult questions brûlaient ses lèvres à commencer par une qu'il se permettait de poser durant leur marche.

Voilà un métier bien fascinant que vous souhaitiez faire dame Almire. Mais dites moi, qu'est-ce qui vous a poussé à viser cela ? L'amour pour l'Histoire ?

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Héritage

Almire & Adam

L'homme face à toi n'était pas de ce pays - quand bien même il y avait été envoyé depuis un moment - alors il était de ton devoir, en tant que noble dame, de bien le traiter à la façon Babelienne. Il était hors de question qu'on puisse médiser sur le pays de la liberté, et tu allais faire honneur à ta réputation - pour une fois, Almire.
Le jeune scribe se présente à son tour, et tu ne peux retenir un sourire satisfait. Scribe du Conseil de Babel. Voila une personne digne de t'enseigner les bases du métier.
Tu n'aurais pas accepté moins.

-Peut-être devrions-nous trouver un endroit plus approprié pour commencer ?
-Bien sur. Suivez-moi, je connais l'endroit idéal pour ça.

Tu le guides vers une bibliothèque, certes pas la grande bibliothèque - réservée seulement à quelques élites, dont tu feras bientôt partie - mais une autre bien grande elle aussi. Car après tout, quoi de mieux qu'une bibliothèque entre amoureux de l'Histoire ?

Et justement. La prochaine question d'Adam cible directement vos activités respectives. Une question à laquelle tu t'es attendue, pendant une discussion de professionnel à - presque - professionnel.

-Voilà un métier bien fascinant que vous souhaitiez faire dame Almire. Mais dites moi, qu'est-ce qui vous a poussé à viser cela ? L'amour pour l'Histoire ?

Tu te diriges vers l'une des salles de travail, seul endroit dans une bibliothèque dans lequel vous pouviez parler librement sans crainte de se faire rabrouer pour avoir fait du bruit. Évidemment, tu ne manques pas d'offrir une rose à la bibliothécaire qui vous a réservé la salle. Tout en t'installant, tu réfléchis à ta réponse - car après tout, ta première vocation n'était certainement pas Narratrice.

-Evidemment. Pensez vous qu'une personne n'ayant cure de l'Histoire puisse faire un travail de qualité en tant que Narrateur ? Je ne le crois pas. Il faut de la passion dans son métier, pour pouvoir l'exercer correctement. Mais ce n'est pas tout.

Tu déblatérais ton discours avec moults gestes, ouvrant les bras lorsque tu embrassais la profession, serrant le poing et pliant le coude lorsque tu parlais de passion. Cette fois, tu te lèves, ton regard porté au loin, vers la fenêtre.

-Cette profession a quelque chose de merveilleux, ne trouvez-vous pas, Monsieur Helvar ? Grâce à la parole, elle instruit même le petit peuple, et leur offre une chance d'avoir le même niveau de connaissances que leur niveau de vie leur interdirait normalement. Il y a une certaine noblesse d'âme, à pratiquer cet art.

Et toi, tu te positionneras en tant que bienfaitrice du petit peuple, qui t'admirera autant que tu le détestes.
Petite hypocrite.

Tu te rassois, ton menton simplement posé entre tes mains croisées, adressant un sourire charmant au scribe.

-Et vous, très cher ? Il me semble que la famille Helvar pratique le noble métier de scribe depuis des générations. Est-ce pour cette raison, que vous l'avez pratiqué ? Ou bien est-ce pour des convictions plus personnelles ?

Vous aussi, vous avez été enchainé par les fils de votre héritage ?

@Adam Helvar

SCIENTIA POTENTIA EST

Almire l'invitait à la suivre vers l'endroit qu'elle jugeait idéal. Alors, un pas après l'autre, le scribe marche derrière elle jusqu'à une bibliothèque. Bien qu'il ne s'agissait pas de la plus grande et la plus reconnue du fief d'Adda, l'endroit n'était pas en reste. Il lui avait posé une question durant le trajet et ce n'était qu'une fois bien installée dans une des salles de travail, que la noble se permettait de lui répondre. Ici, il n'y aurait pas besoin de faire attention au bruit susceptible de déranger autrui.

Pour une femme qui débutait dans le domaine, Almire semblait prise d'une fougue ardente. Cela faisait plaisir de la voir gesticuler et parler ainsi avec passion. Et, en soit, elle n'avait pas totalement en ce qui concerne l'Histoire. Un sourire au coin des lèvres, l'homme se permet de rajouter.

Avant de l'écrire, l'Histoire se racontait principalement. La gestuelle et l'intonation jouent des rôles principaux pour attirer l'attention des gens. Mais comme vous dites, une personne qui n'aurait aucun intérêt pour celle-ci, serait très certainement un piètre narrateur.

Et qui souhaiterait croire une personne de cette trempe ? Peut-être ceux qui ne peuvent accéder facilement à l'éducation et sont ces paroles, sonneraient comme une vérité absolue. Pourtant, il savait que ce genre d'événement était très certainement arrivé par le passé comme maintenant. C'était à eux - Almire comme Adam ou d'autres - de protéger la véritable histoire. La demoiselle se remettait sur sa chaise, laissant son menton reposer au creux de ses mains. La question qui vient, il ne s'y attendait que trop bien. Pour tout avouer, ce n'était pas la première fois qu'on lui posait cette interrogation, le Pharaon ou même le Conseil de Babel n'ayant pas hésité à l'époque.

-Et vous, très cher ? Il me semble que la famille Helvar pratique le noble métier de scribe depuis des générations. Est-ce pour cette raison, que vous l'avez pratiqué ? Ou bien est-ce pour des convictions plus personnelles ?

Il laissait quelques secondes s'écouler, période durant laquelle le scribe, c'était à réfléchir. Se souvenir d'un passé ou on l'avait déjà préparé à embrasser ce métier, alors même que sa magie ne s'était pas encore manifestée. Mais aussi, ce moment où il s'était réellement intéressé à l'Histoire, posant des tonnes de questions à sa mère. Encore aujourd'hui, il lui était reconnaissant et même s'il lui arrivait parfois de faire autre chose, il ne regrettait pas le choix qu'il avait fait.

Il serait idiot de mentir et de vous dire que cela était un choix totalement délibéré. Car ce n'est pas tout à fait le cas. Il est vrai que l'on attend souvent des Helvar de suivre le même chemin, surtout si cela concerne les enfants du duc et de la duchesse. Il haussait les épaules, d'un air qui se voulait vaguement désintéressé. Mais si une partie de moi c'est senti obligé de suivre la tradition, j'ai appris à aimer grâce aux nombreux récits de ma mère, ce métier qu'est celui de scribe. Pouvoir coucher sur papier des mots qui peuvent se perdre avec le temps. Mais sans un conteur pour nous épauler, l'Histoire ne nous est pas totalement acquise.

Adam lui offrait un petit clin d'œil. Il ne cherchait pas à la rassurer du choix qu'elle avait fait, ou encore moins, la charmer d'une quelconque manière.

Que souhaitez-vous que je vous apporte comme connaissance ? Vous n'êtes pas sans savoir que le choix de vos mots et l'intonation que vous prendrez, sera les deux points majeurs à maîtriser. Maintenant que des livres ont vu le jour, il serait judicieux de les lires et s'imprégner de tout cela. La curiosité est une bonne qualité, je dirais aussi ainsi que savoir ne pas s'éparpiller.

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Vous voilà, deux savants acquiescant sur la même manière de partager l'Histoire, de la passion que vous partagez. Enfin, si celle d'Adam semble innée, chez toi elle t'est apparue de manière un peu désespérée, cherchant une alternative après avoir vu ton premier objectif piétiné. Mais de cela, il n'en saura rien. Car tu dois apparaitre comme parfaite, Almire. Tu ne dois pas seulement apparaitre : tu dois l'être. Tu dois être douée - tu dois être la meilleure ! Alors si la passion te raménerait au top, passionnée tu seras.
Almire di Contini brillera jusqu'aux sommets.

Et ta jalousie pointe dans les tréfonds de ton perfide coeur. Car Adam Helvar a déjà un nom dans son domaine. Helvar a déjà une bonne réputation, et l'on sait qu'il fera les choses bien. Sa famille a déjà construit sa réputation, il doit juste en être à la hauteur.
Toi, tu dois tout construire. Car ton nom n'est pas connu pour déclamer l'Histoire, sinon à la créer par la pointe de l'épée.
Mais range donc tes vipères, Almire ! Tu es ici pour te faire un allié de poids.
Tu as bien plus à perdre qu'il n'a à gagner de cette alliance. Tu dois être maligne, et te faire des amis.

Alors, en tant qu'enfants de bonne famille, quoi de plus naturel que de parler de celles-ci.

-Il serait idiot de mentir et de vous dire que cela était un choix totalement délibéré. Car ce n'est pas tout à fait le cas. Il est vrai que l'on attend souvent des Helvar de suivre le même chemin, surtout si cela concerne les enfants du duc et de la duchesse. Mais si une partie de moi c'est senti obligé de suivre la tradition, j'ai appris à aimer grâce aux nombreux récits de ma mère, ce métier qu'est celui de scribe. Pouvoir coucher sur papier des mots qui peuvent se perdre avec le temps. Mais sans un conteur pour nous épauler, l'Histoire ne nous est pas totalement acquise.

Menton posé sur le dos de tes mains, tu le regardais avec un regard charmant, qui se voulait totalement poli.
Quel chanceux que voici. En voilà un qui avait embrassé sa destinée - et qui y excellait !
Et toi, Almire. Pourquoi a t-il fallu que tu échoues à une tache aussi simple ?

-Voila qui est merveilleux ! Une si belle destinée, qui en plus vous sied. Que demander de plus ? Monsieur Helvar, vous assurerez la prospérité de votre lignée.

Et il t'adresse un clin d'oeil pour appuyer ses propos, par lequel tu réponds par un sourire.
Ces enfants parfaits.
En vérité, tu les jalousais.

Adam passe ensuite directement aux choses sérieuses : la raison même de l'invitation. Tu bombes le torse et pousse sur ta voix lorsqu'il évoque la manière de raconter.

-Evidemment, sinon, il suffirait simplement de réciter des textes à voix haute... Mon but en tant que Narratrice est de m'approprier ces textes, de leur donner vie via paroles et gestes, de les rendre marquants et des les répandre même là où parfois les livres ne peuvent voyager.

De bien grands et nobles mots.
Tout ça pour ne pas dire que tu souhaites que les gens te retiennent toi plus que les récits.
Tu joins tes mains, embrassant la salle du regard.

-C'est bien pour ça que je nécessite l'assistance de votre sagesse, Monsieur Helvar ! La curiosité et la soif de connaissances ne suffisent pas hélas, et j'aurais besoin des points essentiels à connaitre puis transmettre dans le métier. Nul doute que tout l'est, cependant, il me semble que certains points sont considérés comme des "bases" pour se faire connaitre dans le milieu. Si j'ai évidemment une large connaissance sur l'histoire de Babel, j'ai, encore, quelques lacunes concernant les terres au delà. Auriez-vous, très cher, des conseils concernant les grands évènements à connaitre absolument pour bien débuter dans ce domaine ?

Babel était ta terre favorite, c'était un fait incontestable.
Apprendre l'Histoire au delà ? Ça allait être une douleur à laquelle tu allais devoir te confronter.

SCIENTIA POTENTIA EST

Il ne cherchait pas à se vanter ou à s'attendre à recevoir de telles paroles. Pourtant, lorsqu'Almire ouvrait la bouche, le rouquin se sentait particulièrement fier du chemin qu'il avait suivi jusqu'à présent. Pour en arriver jusqu'à là, il lui avait fallu fournir un énorme travail et tout aussi bien sur lui-même, mais aussi faire des choix pas toujours très simples. Était-ce toutefois ce qu'il visait réellement de s'assurer sa lignée ? Car si cela le touchait, ce n'était pas forcément le but qui s'était fixé. Pour tout avouer, c'était très certainement son père qui penserait de la sorte. Toutefois, le scribe ne jugeait pas nécessaire de faire le point sur le sujet et laissait la babelienne répondre à sa question.

Il souriait. Visiblement, les paroles d'Almire étaient empreintes de sagesse pour le fils Helvar. Il ne s'agissait pas d'une réponse irréfléchie et il était évident que l'Histoire se devait de perdurer. L'arrivée des livres avait été un grand pas dans le monde, pouvant laisser ainsi une trace écrite inébranlable, là où les paroles changeaient au fil des transmissions. Pourtant, sans ces narrateurs ou conteurs, l'Histoire aurait-elle pu figurer sur du papier ? Pour lui, il était évidant que non et la présence de ces personnes étaient essentielles pour les générations futures. Elle. Elle n'était peut-être qu'une jeune pousse dans ce milieu. Il lui fallait apprendre l'essence même du métier, elle aurait très certainement des obstacles sur sa route.

Pourtant, le rouquin ne s'en faisait pas. Le regard d'Almire se faisait insistant, sans faille. Le timbre de sa voix se voulait assuré. Une fille prête à se battre pour atteindre son objectif. Oui, elle deviendra très certainement une grande figure pour les elysiens dans un avenir proche.

Vous avez une vision du métier qui vous mènera loin mademoiselle Di Contini. C'est très noble de votre part.

Si elle semblait avoir une large connaissance concernant les terres Babel selon ses dires, ce n'était pas réciproque avec les autres nations. La présence d'Adam était donc de lui apprendre les bases. Du moins, lui fournir des clés pour franchir un cap. Il y avait beaucoup à dire pour tout avouer.

Il s'est passé bien des choses sur le Continent Blanc que chaque point a son importance et mérite d'être connu. Mais, avant de parler de tous ces dirigeants qui se sont succédés et des conflits qui ont eu lieu, autant remonter au tout début. Lorsque deux dragons se sont affrontés et qui a donné ce monde. Le peuple apprécie tout particulièrement le récit de cette légende et bien raconter, vous saurez trouver des oreilles attentives. Il souriait en se remémorant les lectures de sa mère lorsqu'il était tout jeune. La création de chaque nation est aussi très appréciée. Qui était Odin premier du nom ? Comment Pharaos a pu dompter le désert pour pouvoir s'installer.

Posant son menton au creu de ses mains, son regard se plantait dans celui de la demoiselle.

Est-ce que cela vous satisfait il ? Toutes les nations ont leur propre histoire, pourtant il fut un temps où ils venaient du même endroit, l'Empire Nuhoko. Mais les hommes avides de pouvoir et de richesse ont voulu chercher plus, quitte à se tourner le dos.

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Histoire

Almire & Adam

Tu avais toujours su bien parler, Almire. Rien d’étonnant pour une dame ayant grandi dans la noblesse. Le verbe était une arme, au même titre que l’épée. Le charme en était une, aussi.
Ton épée à toi, elle avait été brisée.
C’est bien pour cela qu’il te fallait affûter tes deux autres armes.

Et il se trouve que le jeune scribe face à toi avait été touché par la tournure de tes phrases. De bien grands mots pour dire que tu voulais apprendre. Oh, cela n’avait rien de faux. Tu voulais apprendre, connaître ton domaine sur le bout des doigts. Tu te prétendais amoureuse du savoir, ambassadrice de connaissances jalousement gardées par les privilégiés. En vérité, tu étais surtout amoureuse de toi-même, et de la célébrité que tes actions pouvaient te rapporter.
Et les mots flatteurs d’Adam Helvar ne viennent que booster ton ego.

-Vous avez une vision du métier qui vous mènera loin mademoiselle Di Contini. C'est très noble de votre part.
-J’espère effectivement aller aussi loin que mon ambition me portera.

Donc très loin.

Mais avant d’aller loin, il fallait apprendre les bases. C’était quelque chose de frustrant de reprendre du début, de passer des jours, des semaines, des mois dans cet apprentissage. Mais, étant une personne perfectionniste, tu es prête à cela. La dernière chose que tu désires, c’est de brûler les étapes et qu’on dise de toi que tu es une impostrice.
Ton talent, il sera authentique, et acquis via la sueur de ton front. Si tu désires être la meilleure, tu t’en donneras les moyens.
C'est donc d‘une oreille attentive que tu écoutes le jeune scribe reprendre les bases de l’apprentissage et de l’Histoire.
Tout avait commencé avec la bataille entre les deux grands dragons, qui avait ensuite donné naissance au Continent Blanc que tout le monde connaissait actuellement. Narrer - et romancer, il fallait bien l’avouer aussi - la naissance de ce monde était une histoire qui plaisait à tous, petits et grands.
Pourtant, si cet évènement était le plus important de tous, la plus grande partie de l’Histoire était comprise dans toutes les années qui avaient suivi.
La naissance des nations. Leurs dirigeants qui avaient bâti leur pays, les guerres qui s’en étaient suivies, pour mener jusqu’à cette paix, historique, entre toutes les nations.
De bien futiles batailles, à l’échelle de guerres draconiques pouvant donner naissance à des terres fertiles.

Tu hoches donc la tête lorsque Adam vient te demander ton approbation.

-Effectivement, ces pans de l’Histoire sont très intéressants… Pensez-vous, Monsieur Helvar, que la solution la plus efficace, pour m’instruire sur les histoires de ces pays - et tout particulièrement celle de Nuhoko, berceau des nations telles que nous les connaissons aujourd’hui - est de m’y rendre directement ?

A vrai dire, ce serait très agaçant.
Tu es une personne arrogante, Almire, et fière de ce que tu es, malgré tous tes échecs. Fière de ton pays, aussi.
Le quitter serait, pour toi, un véritable supplice.
Tu poses ton menton sur ton poing, songeuse.

-A vous dire vrai, je n’ai jamais quitté les terres de Babel. Si m’y rendre serait le meilleur moyen de m’imprégner de leur histoire, j’ignore beaucoup des autres pays.

Et tu sais déjà que le froid glacial du royaume de Noth Odin et la chaleur du royaume du Pharaon seront un véritable calvaire pour une précieuse comme toi.
Oh, ton travail aura intérêt à être reconnu, après tout ça…

@Adam Helvar

SCIENTIA POTENTIA EST

Connaître l'histoire sous-entendait avoir une base solide du monde qui les entourait. Pour cela, il était possible de s'abreuver de récits en tout genre - écrit comme oral - ou le plus intéressant, celui de parcourir Elysia. Découvrir de ses propres yeux, discuter avec les habitants. Il n'y avait rien de plus enrichissant et pourtant. Ce n'était pas évident de partir sur les routes. Parfois trop peureuse face aux nouveautés. Mais il arrivait la plupart du temps que ta vie fût ce qui pouvait t'empêcher d'aller à l'aventure. Pour Adam, il avait seulement voyagé en lien avec son métier de scribe, néanmoins en dehors de cela, il lui aurait fallu parlementer avec sa famille pour pouvoir partir sans escorte. Il restait un fils Helvar, un héritier potentiel et qui était important de garder en vie.

Alors lorsqu'elle lui posait la fameuse question, le scribe lui offrait un sourire évocateur ainsi qu'un hochement de la tête. La révélation qui suivait le faisait rigoler intérieurement, car qu'allait-elle penser lorsqu'il ferait preuve de franchise. Comme si la révélation ne devait pas être entendue de quiconque à part Almire, Adam se penchait légèrement en avant pour lui souffler.

Vous savez, cela peut paraître étonnant, mais je ne suis jamais vraiment allé ailleurs que sur les terres de Babel et le royaume du Pharaon. Mais en quittant ma nation, il m'a été possible de découvrir une nouvelle culture. Chaque habitant aborde l'histoire de manière différente.

Son sourire s'élargissait, son regard se plongeant dans le sien.

Mais faut-il encore savoir quel est votre véritable désire madame Di Contini. Est-ce que l'aventure est quelque chose qui suscite votre intérêt et sentez-vous prête à prendre votre sac ainsi que votre arme pour parcourir les routes d'Elysia ?

À dire vrai, Adam n'était pas là pour la juger, donc peu importait la réponse de la jeune dame. Ce qu'il voulait surtout en la questionnant de la sorte, c'était qu'elle se pose les bonnes questions. Parfois, il pouvait arriver que l'on fonce la tête baissée sans forcément se soucier de ce que l'on souhaitait réellement et on finissait par le regretter.

Voir du pays, c'est se dire que l'on va devoir s'éloigner du cocon que l'on du se construire, des gens que l'on aime. Mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'une personne qui ne quittera pas son nid, n'est pas forcément une mauvaise narratrice.

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Différentes voies

Almire & Adam

L’ambition, c’était bien beau. L’ambition, tu en avais beaucoup, jusqu’à en toucher les étoiles. Mais pour réussir, ce n’est pas suffisant. Pour réussir, il faut des accomplissements. L’ambition ? Oui. L’audace ? L’as-tu ?
Alors tu avais questionné le scribe. Car pour toi, tout scribe a forcément du voir du paysage pour pouvoir être si savant et retranscrire les évènements. Alors lorsqu’Adam se rapproche de toi en signe de confidence, tu ne t’attends pas à ce qu’il va te dire.
Ainsi, le descendant de la famille Helvar n’a pas tant vu du pays ?
C’est un véritable étonnement pour toi, et tu n’arrives pas à le cacher. Des yeux bien ronds viennent se poser sur lui, alors que les questions transparaissent dans ton regard.
Ainsi la connaissance peut s’acquérir sans avoir besoin d’aller la chercher ?

Non, ce n'était pas aussi facile que ça, tu le savais. Au final, tout était une question de méthode : soit tu passais tes journées à avaler des bouquins d’histoire, soit à récolter des témoignages par delà le désert et les glaciers. Chacune avait son lot d’attraits et d’inconvénients. Toi, tu ne sais pas encore où tu te situes. Quelques années auparavant, tu aurais affirmé que prendre l'épée ne te faisait pas peur. Que c’était la spécialité de ta famille, dont tu allais perpétuer la fierté.
Aujourd’hui, après avoir été rudement battue dans ta spécialité, reprendre les armes t’effrayait. D’autant plus que c’était une honte que tu ne pourras jamais avouer.

-Je n’y avais point pensé de ce point de vue là… Vous me posez une bonne question, très cher. Jusque là, la solution me paraissait claire, avec ses avantages et ses inconvénients. Mais je dois bien vous avouer que je pensais que vous aviez plus voyagé pour amasser tant de connaissances. Le fait que vous me dites le contraire m’offre une autre option que je n’avais pas envisagée avant.

Et puisque toi tu ne savais pas ce que tu voulais.
Peut-être qu’en l’écoutant, tu aurais une partie de ta réponse.

-Eclairez-moi donc, Monsieur Helvar : qu’est-ce qui vous a poussé à passer plus de temps dans les bibliothèques, ou qui ne vous a pas attiré dans le voyage de l’Histoire ? Peut-être ainsi comprendrai-je mieux ce qui m’attend dans cette voie.

Au-delà de l’épée, est-ce que les terres étrangères t’attiraient ?
Tu fronces les sourcils, songeuse. Non, tout simplement. Tu as toujours été fière de ta terre natale, de la belle Babel. Tu sais que rien d’autre ne te plaira, ni le désert du royaume de Pharaon, ni le froid rude du domaine d’Odin, ou la forêt de Nuhoko. Voyager, tu ne le feras pas par plaisir.
Mais par ambition ? Si elle peut te mener jusqu’aux étoiles, elle peut bien te faire découvrir d’autres horizons.

-Prendre l’épée est une chose. Mais venir en observatrice est une place que j’envisage.

Guerrière est un titre que tu as laissé derrière toi depuis un moment.

@Adam Helvar

SCIENTIA POTENTIA EST

Au vu du regard étonné d'Almire, il se doutait qu'elle attendait très certainement une autre réponse que celle-ci. Il aurait bien aimé lui raconter ses visites auprès de cet arbre sacré au cœur de l'Empire Nuhoko, comment était les ruines de l'ancienne cité dans le Domaine de North Odin. Mais, il n'avait fait aucun de ces voyages et il ne faisait que retranscrire ce qu'il avait écouté. Si ses yeux ronds le faisaient pouffer comme un petit-enfant, le rouquin se sentait quand même un peu mal. Peut-être même qu'il s'était mis à douter de l'espace d'un instant sur sa crédibilité en tant que scribe.

Vous savez, je vous parais peut-être un homme savant de par mon métier et ce que je retranscris. Néanmoins, je vous assure que j'ai encore tant à apprendre et qu'au final, je suis encore qu'un jeunot. Il se grattait la joue du bout de l'ongle, lui l'adulte naïf comme certains n'hésiteraient pas à le surnommer. On va dire que j'écoute les gens, je m'imprégne de leurs récits comme s'il s'agissait des miens.

Allait-elle trouver cela ridicule, alors qu'il n'y avait qu'à prendre les sentiers tout simplement ? La question qu'elle lui posait faisait rougir légèrement son visage caramel. Une interrogation qui faisait sens et pourtant, le mettait dans une situation délicate. En effet, pourquoi ne pas être partie à l'aventure comme il avait rêvé de le faire dans son plus jeune âge, lorsque sa mère lui contait des récits avant de s'endormir. Il prenait quelques minutes pour lui répondre.

Pour tout te dire, durant mon apprentissage j'ai pu visiter quelques endroits sans forcément m'y arrêter très longtemps. Mais du moment où j'ai été un scribe à part entière, j'ai été assigné à quelqu'un. Le Pharaon dans un premier temps pour ensuite être au service du Conseil de Babel. Alors même si on peut être amené à bouger, on reste plutôt sédentaire. Néanmoins, cela est aussi un choix de ma part.

Il n'était pas aussi courageux. Et si sa famille n'était pas contre le fait que leur enfant prenne la route, il restait un héritier de la famille Helvar, donc la sécurité devait être de mise. Ou alors, il s'agissait d'une bonne excuse pour Adam pour prendre un chemin moins épineux pour lui.

-Prendre l’épée est une chose. Mais venir en observatrice est une place que j’envisage.

Il relevait le regard avec une pointe d'admiration. Cette dame était vraiment promise à un grand avenir. Elle avait l'envie et l'ambition pour y arriver.

Sachez qu'être observatrice pourra s'avérer bien plus difficile que de prendre l'épée. Mais je ne doute pas une seule seconde de votre réussite. Il lui offrait un sourire bienveillant. Avez-vous une idée d'un endroit que vous souhaiteriez visiter dans un premier temps ? Il y a déjà tant d'endroits marquant sur les Terres de Babel. Mais cela, vous devez le savoir mieux que quiconque.

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Ambition

Almire & Adam

L'humilité est un trait noble, que tous se doivent d'arborer pour garder une certaine façade. Cependant, chez toi, ce n'était rien de plus que ça : une façade. Elle n'était en rien innée, et tu ne voulais certainement pas l'intégrer. Ainsi, lorsqu'Adam t'affirme n'être encore qu'un jeunot, cela ne t'amuse en rien : au contraire, ça t'épouvante.
Il est pourtant clair que, dans le domaine martial comme le domaine intellectuel, l'apprentissage n'a pas de fin, et qu'il faut se mettre en position de constante amélioration. Mais être vue comme une débutante ? Non, jamais : tu veux que tes connaissances et ta sagesse soient reconnues à leur juste titre ! Tu ne seras pas une éternelle apprentie !
Alors face au rire du roux, tu réponds par un rire courtois, masquant, au fond de toi, l'effroi que ses paroles suscitent.

Heureusement, Adam ne s'arrêta pas au silence de sa réaction, et poursuivit ses réponses.
Ainsi le scribe avait été assigné à une personne. Si ta première réaction fut une humiliation d'être traité comme un vassal - bien que tes pensées n'aient aucun fondement - elle mourut immédiatement en apprenant qu'il avait été affilié aux côtés du Pharaon lui-même ! De part son métier, Adam avait donc pu directement entrer dans le cercle royal ! Voilà qui changeait tout : ainsi ce domaine pouvait ouvrir les portes royales !
Tu ne comprenais définitivement pas pourquoi il ne l'affichait pas plus que ça.

-Ainsi vous avez pris place aux côtés du Pharaon en personne et au Conseil pour retranscrire la grande Histoire ! Monsieur Helvar, peut-être êtes-vous le premier à ne pas réaliser à quel point c'est un grand accomplissement dans ce domaine qu'est le nôtre !

Et à quel point beaucoup vous jalouseraient. Dont moi.

Mais tout cela était, comme toujours, rangé derrière tes beaux sourires charmeurs. Et les compliments s'échangeaient : il t'affirmait ne pas douter de ta réussite.

-Vous êtes trop aimable. Je ferai de mon mieux en tout cas.

Pour me hisser jusqu'aux sommets.
Décidément, cette conversation, qui aurait du être un simple échange d'informations, t'avait bien rendue avide. Enfin non, tu l'étais déjà. Elle l'a simplement éveillée.
Heureusement, le sujet change lorsqu'Adam te pose une question très pertinente.

-Avez-vous une idée d'un endroit que vous souhaiteriez visiter dans un premier temps ? Il y a déjà tant d'endroits marquant sur les Terres de Babel. Mais cela, vous devez le savoir mieux que quiconque.

Tu poses ton menton dans ta main, dans un geste élégament travaillé.
Il avait raison : les autres pays étaient bien différents de Babel - et c'était bien dommage. D'ailleurs, tu n'étais pas encore sure de partir en voyage. Mais si tu le devais, où irais-tu ?

-C'est une excellente question, à laquelle je n'ai pas vraiment réfléchi... Cependant, si je devais choisir une première destination, je pense me diriger vers vos terres, Monsieur Helvar. Bien que le climat soit plus rude que celui de Babel, c'est également le plus proche, et la paix entre nos deux nations est instaurée depuis des années. Au contraire, les coûtumes parfois plus... brutales de l'empire d'Odin seront un dépaysement trop brutal pour une première fois.

Tu te devais de rester diplomatique, et pourtant, au fond de toi, c'est un dégoût que tu éprouves pour les terres du nord. Leurs méthodes barbares sont à l'opposé des idéaux de la noblesse, et tu te demandes s'ils ne sont pas restés coincés dans le temps.

-Notre rencontre est donc fortuite, Monsieur Helvar : dites m'en plus sur les terres de vos origines et comment, au-delà de ce qu'on peut trouver dans les livres, celui-ci est différent des terres des Babel.

Et tu avais un véritable intérêt pour ses réponses, qui sauront mieux t'avertir que tout le travail de bibliographie que tu pouvais faire.
Mais une autre question te brûle les lèvres. Une question qui ne t'a pas quittée depuis que le scribe a commencé à dévoiler l'étendue de son travail.

-Dites-moi Monsieur Helvar, quelle est votre ambition, en tant que scribe ? Souhaitez-vous raconter l'histoire telle que vous pouvez la voir tous les jours, ou avez-vous des objectifs plus grands ?

Sommes-nous de la même trempe ?

@Adam Helvar

SCIENTIA POTENTIA EST

Pour Adam, la lady était une personne courtoise, qui souhaitait vraiment faire de son mieux pour embrasser une voie qui lui était inconnue. Alala, s'il pouvait lire dans les pensées, peut-être comprendrait-il qu'Almire n'était pas aussi lumineuse qu'elle croyait.

Bien sûr que le jeune rouquin prenait conscience de l'accomplissement parcouru jusqu'ici. Ce n'était clairement pas quelque chose que n'importe quel scribe pouvait prétendre. Tout au plus, ils leur auraient fallu de nombreuses années d'acharnement et d'épuisement pour arriver à atteindre les grosses sphères. Alors, oui, il avait réussi un exploit. À moins que cela soit principalement grâce au nom de famille qu'il portait. Adam ne préférait pas lui répondre de peur que sa modestie soit mal perçue et partait volontiers sur un autre sujet de discussion.

-C'est une excellente question, à laquelle je n'ai pas vraiment réfléchi... Cependant, si je devais choisir une première destination, je pense me diriger vers vos terres, Monsieur Helvar. Bien que le climat soit plus rude que celui de Babel, c'est également le plus proche, et la paix entre nos deux nations est instaurée depuis des années. Au contraire, les coûtumes parfois plus... brutales de l'empire d'Odin seront un dépaysement trop brutal pour une première fois.

Cela était un choix qui ne l'étonnait guère, bien que plusieurs personnes aient répondu très certainement l'Empire Nuhoko en raison de son environnement verdoyant et sa neutralité. Un sourire étirait ses lèvres lorsqu'elle évoquait les coutumes plus brutales du Domaine. Un fait connu de tous, bien que le Royaume n'était pas aussi chaleureux que l'on pouvait croire. Son menton posé dans le creux de sa main, Adam décidait enfin de répondre à sa comparse.

Autrefois, les Terres de Babel faisaient partie du Royaume du Pharaon. Mais le souverain donna la liberté à une poignée qui n'en pouvait plus de vivre sous sa coupe. Aujourd'hui, nous pouvons apprécier cette nation qui privilégie la mixité et offre un équilibre non-négligeable. Évidemment, le rouquin aurait préféré que son pays natal puisse en faire de même. Vous n'êtes pas sans savoir que le Royaume est couvert de sable tout comme le Domaine, d'une neige éternelle. Les températures y sont extrêmes que nous devons nous y habituer dès notre plus jeune âge. Les journées sont très chaudes, mais la nuit, il peut faire très froid. De manière générale, nous masquons nos visages lorsque nous traversons la nation afin de se protéger du sable et nous devons apprendre à savoir se rationner sur l'eau, car il s'agit d'une ressource précieuse et limitée. Contrairement à ici, l'esclavage est autorisé par le Pharaon lui-même, et même si tout est contrôlé rigoureusement, cela peut rester une pratique juger douteuse par certains. Il n'est alors pas rare de voir des parents vendre leurs enfants, car ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins.

Si l'on pouvait juger cet acte d'abominable, d'un certain point de vue, il pouvait aussi s'agir d'un acte héroïque permettant ainsi à son enfant d'avoir une chance de survivre. Tout dépendait du point de vue de la personne.

En tout cas malgré des castes sociales qui sont vraiment présentes, il fait relativement bon vivre au sein du Royaume. Je vous déconseille de faire des remous là-bas. Mais peut-être souhaiteriez-vous que je vous raconte des choses plus intéressantes ?

Les deux dernières questions d'Almire lui faisait hausser un sourcil. Qu'espérait-elle découvrir selon sa réponse ? Le jeune rouquin ne comprenait pas vraiment, néanmoins, il essayait de lui répondre au mieux.

Je dirais que je veux retracer la véritable histoire, celle qui n'est pas édulcorée pour la rendre parfaite. Cela commence par celle de tous les jours, mais il n'est pas impossible d'essayer de partir à travers Elysia, pour écrire celle d'antan, celle que nous avons principalement raconté par de très bons orateurs. Les vestiges du passé ne doivent pas manquer.

Almire Adam fief d'Adda

bettyleg

Les Chroniques d'Elysia

Izar de l'An 1

Les scénarios

[Privé] Scientia potentia est