Les Chroniques d'Elysia

Le mur qui entoure leur demeure a toujours été son refuge.

Il fallait gravir les pierres, pour s’hisser ensuite au sommet. Là-haut, marcher en équilibre, parfois, ouvrir les bras, sentir le vent s’engouffrer dans ses cheveux, embrasser ses joues rondes, il en sourit de toutes ses dents, prend parfois le risque de courir. Il sait que c’est un risque, que si ses parents le voyaient faire, il s’étranglerait : mais il aime cette décharge d’adrénaline. L’énergie pulse dans ses veines, il se sent fort, il se sent puissant, avec ce cœur palpitant, son souffle, haletant. Puis après quelques pas, il s’assoit sur la pierre et laisse ses jambes pendre dans le vide, le nez, levé vers le ciel.

Sun a toujours été très social. Il passe toujours son temps avec son serviteur, ses amis, ses adelphes, sa mère, parfois, son précepteur. Mais il lui arrive de s’isoler parfois. De prendre un moment, seul, pour penser. Il prend toujours de quoi occuper ses mains, ça peut être un caillou, une brindille, une marguerite dont il retire les pétales, mais la plupart du temps, c’est une pomme. Il la tourne entre ses doigts, sans la regarder, appréciant seulement le contact contre ses paumes. Puis il finit par porter le fruit entre ses lèvres, croque dedans, laisse le jus sucré imprégner ses papilles.

Il se penche un peu en arrière, se tient d’un bras, agitant les jambes, c’est bien l’un de ses rares moments calmes. L’adolescent qu’il est, a bien vite grandi (et continuera encore au fur et à mesure des années), et commence seulement à gagner en masse. Son attention est finalement attirée par un mouvement et il se redresse vivement.

_ Oh, Papa !

Un grand sourire éclaire ses lèvres, il se lève et traverse le mur, jusqu’à rejoindre son petit escalier improvisé fait d’un tabouret et des pierres émergeantes ; avec une maladresse nouvelle (il grandit trop vite pour que sa tête s’y adapte), il manque de glisser, finit par abandonner et préfère se jeter pour atterrir sur ses pieds. En trottinant, il s’approche de lui et sans vraiment réfléchir, glisse ses bras autour de la taille de son père pour une étreinte rapide. L’enfant qu’il est, reste toujours affectueux (et ça ne passera pas, malgré les années). Sa tête appuyée contre son torse, il finit par se reculer d’un pas et croque dans sa pomme. Il n’a pas encore réagi sur le fait que sa pomme entamée a pu appuyer contre le dos de son père mais… Ah, tant que ce n’est pas sous leurs yeux, comment pourraient-ils s’en douter ?

Le jeune homme se recule d’un pas, un peu pataud sur ses deux jambes, il observe son père. Depuis sa tentative d’assassinat, il est plus fragile, un peu différent, et surtout, il est de nouveau, présent. Il n’y a plus la peur qu’il disparaisse, soudainement ! Même s’il s’absente beaucoup pour son travail. Sun ne sait pas toujours comment se positionner par rapport à lui : il a presque pris sa place, auprès de ses adelphes, auprès de leur mère… Car le Duc, aurait pu mourir. Et combien même son épouse aurait assuré la continuité de sa gouvernance, une nouvelle pression avait été mise sur les épaules de l’héritier.

Qu’il devrait apprendre, rapidement, être capable, de gouverner, qu’il serait le responsable, de son Duché et de sa fratrie, s’il arrivait quoi que ce soit à ses parents (et qu’à chaque instant, il y avait le risque que ça arrive, le risque que tout s’écroule, si leur Monde tombait une nouvelle fois, ce serait à lui de le redresser, à la force de ses bras).

Papa est rentré, l’héritier est moins demandé, on veut le laisser retrouver ses joies d’enfant, les plaisirs innocents, mais il n’y arrive pas vraiment. Contrairement à ce que les autres croient voir de lui, il a gagné en maturité, rapidement, et si sa sœur ou sa mère sont à présent rongées par la peur que tout recommence, lui ne laisse pas de place à ses inquiétudes. A ses yeux, elles ne sont pas nécessaires, elles lui encombrent l’esprit, lui prennent de l’énergie et le peu de concentration qu’il a : il préfère se dédier totalement à ses apprentissages.

Bien que Sun préfère apprendre par essais-erreurs, que la théorie sur un bout de papier (ou un des précieux livres de leur bibliothèque) (bon il aime lire, mais tant qu’il n’a pas été confronté à la réalité de la théorie, il a du mal à la comprendre).

Et alors que lui gagne en résistance, que sa musculature se développe, il voit bien que son père peine à remonter la pente : il est plus fragile, physiquement (sa mère lui dit toujours d’y aller doucement, quand il veut enlacer son père, il n’ose plus chahuter avec lui depuis longtemps), et il se rend bien compte que cette expérience l’a profondément marqué. Il ne sait pas quels mots lui dire, pour le soulager. Il pourrait mettre les pieds dans le plat (c’est bien dans ses habitudes), et ce n’est pas son but.

_ Comment tu vas papa ? Tu n’as pas trop mal ?

Il demande, les mains jointes sur son ventre, faisant tourner sa pomme. Qu’est-ce qu’on disait : les pieds dans le plat. Son regard est inquiet, malgré tout, alors qu’il reste à quelques pas, penchant la tête pour l’observer.

_ Qu’est-ce que tu venais faire ? Tu viens te promener ? Tu veux qu’on aille faire un tour ?

Il propose en retrouvant un grand sourire enthousiasme. Si son père a du temps pour lui, il a bien envie d’en profiter ! Mais peut-être que son père vient pour.. d’autres raisons ? Peut-être pour lui apprendre son rôle d’héritier, comme on lui répète sans cesse ? Et s’il vient pour passer du temps avec lui, il faudrait qu’il prévienne ses frères et ses sœurs, qu’ils se mêlent à eux, qu’ils profitent eux aussi... !

Legacy

Le duc et l’héritier

C’était en l’an -7 … Enfin, bon, à l’époque, ils ignoraient tous encore que leur calendrier allait changer dans sept ans, mais on se comprend.

Cette année-là, Yu-Seong avait encore tué.

Certes, ce n’était pas lui qui avait assené le coup final. Il n’avait même pas été présent sur place lorsque l’assassinat eut lieu; il s’était trouvé très loin de la scène de crime, probablement couché dans son lit, blotti contre sa femme, dormant tous les deux à poings fermés. Mais quelqu’un était bel et bien mort par sa faute, car c’était lui qui avait orchestré ce plan sordide.

La première personne que l’Adda assassina fut son frère; n’en parlons pas davantage. La seconde personne qu’il élimina fut l’enfoiré qui avait cru pouvoir tuer son héritier l’année précédente. Le duc n’avait jamais dévoilé ce qui avait failli se produire à Sun et ses autres enfants; ils n’avaient pas à savoir. Il ne souhaitait pas qu’ils vivent dans la crainte. Le père avait donc pris les choses en main afin de protéger sa petite famille puisque de toute évidence, malgré tous ses efforts, il ne pouvait pas plaire à tout le monde. Si ces connards de nobles pensaient pouvoir faire de lui leur souffre-douleur, c’était son devoir de leur prouver qu’ils avaient tort. Il n’était plus le doux Daeshim, il était le puissant Yu-Seong.

Cette fois, la personne qu’il décida d’assassiner n’avait rien fait… encore. C’était préventif. Le seigneur avait un mauvais pressentiment, voyez-vous, et il était hors de question de risquer la sécurité de sa petite famille ! Alors une fois encore, il se chargea de tout. Seul. Même sa femme n’avait pas besoin de savoir que son époux s’était laissé tenter par ce jeu dangereux.

Anonymement, il avait payé quelqu’un pour que ce quelqu’un paye des mercenaires – ou plutôt tueurs à gages – pour se débarrasser de la cible qui était un petit noble du coin qui semblait de plus en plus louche aux yeux de son duc. Ce dernier, plusieurs jours plus tard, apprit avec (fausse) surprise la mort de ce "digne" père de famille dans une tragique attaque alors qu’il était sur le chemin du retour après un voyage quelconque insignifiant. En gentil maître du fief, Yu-Seong s’était déplacé pour présenter ses condoléances à la famille du défunt; il constata avec joie que celle-ci ne le suspectait guère. Mieux encore, la veuve lui avait supplié de trouver les coupables ! Quoique … Ah, l’Adda n’avait pas pensé à ce détail. Si quelqu’un quelque part devait enquêter, alors autant que ce soit lui-même, non ? Ainsi, il pourra désigner un bouc émissaire ! Il fallait juste trouver un candidat idéal, comme une autre personne à éliminer par exemple …

Bref, Yu-Seong était rentré chez lui après avoir rendu visite à ces pauvres gens endeuillés par sa faute. Ils n’habitaient pas trop loin, alors son absence avait été de très courte durée ! Mais bizarrement, le grand seigneur ne se sentait pas plus mal que ça d’avoir consolé les victimes alors qu’il était leur bourreau … Sûrement parce qu’il était plus soulagé qu’autre chose. Allait-il ressentir des remords plus tard ? Ou au contraire, allait-il continuer à se féliciter pour ce travail bien accompli ? Le mieux était sans doute de ne pas s’attarder à ses propres sentiments …

Pourtant, en surprenant son plus vieux garçon une fois de plus perché sur le mur entourant leur demeure, le papa ne pouvait s’empêcher de ressentir une vive crainte parentale ! Encore plus lorsque l’adolescent manqua presque de tomber. Bon sang ! Le duc ne protégeait pas sa famille en tuant des types uniquement pour que ses enfants meurent de façon aussi bête à la place ! « Sun, je t’ai déjà dit de- » Ah, inutile; tout ce que son héritier désirait en ce moment était un gros câlin … Même si le père aurait pu se passer de l’étreinte un peu trop forte pile à la mauvaise place, mais afin de ne pas inquiéter Sun et éviter qu’il se sente coupable, il parvint à retenir une grimace. À la place, il le serra à son tour avec amour et tendresse. Peu importe à quel point ils pouvaient se montrer maladroits, jamais il ne détesterait ses enfants !

Malheureusement, Sun mit fin à leur étreinte trop courte … Il reculait même de plusieurs pas, comme s’il craignait de déranger son paternel. Ce dernier ne comprenait pas cette réaction … D’accord, c’était vrai que ces dernières années, il n’avait pas été aussi présent qu’il l’aurait souhaité. Il y avait eu la tentative d’assassinat, puis sa convalescence, puis son rattrapage afin d’être un digne héritier, puis la succession après la mort de son père … Or, même si Yu-Seong était un homme occupé, il restait un père et un mari tout plein d’amour ! Sun le savait, non ?

Pouffant à la question inquiète du garçon alors que c’était lui qui venait de malmener sa vieille blessure par accident, le duc répondit sans tarder : « C’est très aimable de ta part de t’inquiéter pour ton papa, mais je t’assure que tout va bien ! » Il lui tapota la tête pour la rassurer davantage et … Woah, une seconde ! Sun avait encore grandi ou quoi ? Qu’est-ce que cela pouvait pousser vite à cet âge !

Cependant, le grand Adda haussa un sourcil aux autres questions. Il avait l’impression que Sun n’avait même pas réalisé que son papa s’était absenté une journée … Certes, ce ne fut pas une absence très longue, mais quand même ! Se croisaient-ils si peu souvent dans leur propre maison ?! Bon, en tout cas ... Yu-Seong retrouva lui aussi son sourire radieux; une fois encore, son but n’était pas que son héritier se sente mal. « Oh, je ne faisais que prendre l’air un moment … J’ai encore beaucoup de travail qui m’attend. » Genre, trouver quelqu’un à sacrifier pour ses crimes. « Mais il est vrai que cette petite balade de santé serait bien plus amusante aux côtés de mon fiston ! » déclara-t-il en posant ses mains sur les épaules du fiston en question. Son cerveau bugua un moment avant qu’il ne se mette à le tâter comme pour tester un fruit mûr. « … Oh, as-tu remarqué ? Il semblerait que tes épaules soient de plus en plus carrées ! Tu deviens un homme, je suis fier de toi ! » le félicita-t-il avant de rire, la joie évidente sur son visage. « Ah, tu grandis si vite ! J’ai l’impression qu'hier encore, tu étais haut comme trois pommes !… Enfin, peut-être pas à ce point, mais n’empêche, hahaha ! »

Yu-Seong rigolait beaucoup plus qu’avant. À l’époque, il était bien plus réservé, se permettant de faire des conneries uniquement en privé avec sa parfaite épouse. Aujourd’hui, il n’en avait plus rien à foutre; s’il voulait rire de quelqu’un ou de quelque chose, il le faisait et puis c’est tout. Était-ce une nouvelle image qu'il cherchait à se donner ? Ou était-ce une armure ?

Lâchant son garçon afin qu’ils puissent commencer leur petite marche, son regard dévia vers le mur de pierre avant de retourner sur Sun. « Je sais que tu aimes grimper là-haut, fiston, or tu sais également que je crains toujours que tu te rompes le cou. Fais plus attention, d’accord ? » Et puisqu’on aimait exagérer dans cette famille, le duc appuya le dos de sa main contre son front comme s’il risquait de s’évanouir à tout moment (même si son sourire stupide contrastait avec l’effet désiré). « Fais-le pour le cœur sensible de ton pauvre père ! »

… Il avait tué quelqu’un. Il prévoyait en tuer un autre. Et il touchait son fils avec ses mains tachées de sang.

Son cœur se pinça un instant, mais non, il était trop tard pour faiblir. Après tout, c’était pour Sun et tout le reste de la famille qu’il commettait des actes inexcusables. Il n’avait plus le loisir d’hésiter. Il ne pouvait plus montrer de faiblesse.

KoalaVolant

L'enfant fourre sa tête contre le poitrail de son père, ses bras plus frêles qu'aujourd'hui, possèdent pourtant déjà une force impressionnante pour son âge. Il a toujours été d'une vigueur écrasante, au plus grand soulagement de ses parents et au grand malheur des tailleurs ! Sa croissance n'en est pourtant qu'à ses débuts, il a encore les rondeurs de l'enfance, qui adoucissent ses mâchoires et son regard, lui donnent de grosses joues rondes et rouges que sa mère adore embrasser (et que les vieilles femmes adorent pincer). Il n'est tombé que très peu de fois malade, et quand cela est arrivé, il n'a jamais été alité plus de quelques journées. Et aucun microbe n'est parvenu à vaincre son appétit (combien même lui est-il arrivé de vomir, à peine eut-il fini qu'il demandait un goûter).

Les mots rassurants de son père éclairent le visage de l'héritier d'un sourire bienheureux. Tous ces malheurs qui se sont abattus sur eux, semblent être passés par dessus la tête étourdie du jeune garçon ! Enfin, c'est ce que l'on peut croire. Car durant la convalescence du Duc, Sun a été présent pour sa mère, bien plus qu'un enfant n'aurait dû l'être. Il avait pris en charge sa fratrie, veillant à perdurer leur éducation, à les rassurer lorsqu'ils pleuraient, poussait sa mère à aller se reposer, veillait parfois dans le couloir sur le sommeil de son père… Les serviteurs murmuraient avec grand respect, que le petit héritier aurait les épaules pour être un grand Duc, avec un coeur aussi gros que son courage. Il avait eu peur, bien sûr, peur de perdre son père et que toute sa vie s'effondre, mais en voyant le reste de sa famille s'effondrer, Sun avait tout fait, pour tenir debout, pour les porter à la force de ses petits bras.

Il avait accepté d'endosser de lourdes responsabilités, rattrapé par une très violente réalité : celle que ses parents pouvaient disparaître à tous moments. Et face à la terreur qu'il avait ressentie en le réalisant, une force, phénoménale, avait pris naissance dans ses entrailles. Une détermination, galvanisée par ses devoirs en tant qu’ aîné. Il devait veiller, sur les plus jeunes, s'assurer que même si leurs parents tombaient, ils ne soient pas seuls. Il lui fallait être un mur, un pilier, un lion, il lui fallait d'être, solide, optimiste, présent, fiable. Et il s'est dressé une armure, emprisonnant au loin de sa conscience ses angoisses. Il arrivait qu'elle se fissure, et par moments, il redevenait alors, ce petit garçon qui se sentait ployer. Qui sentait qu'il allait perdre pieds. Après quelques larmes et un long moment passé dans les bras de sa mère, il se réfugiait alors, dans des récits héroïques, ceux qu'il préférait. Jusqu'à retrouver l'énergie, de se redresser et faire une nouvelle fois face, à tout ce qu'il avait à affronter.

Il a pu relâcher cette pression, depuis quelques mois, bien qu'en réalité, elle ne le quitterait plus jamais.

_ Beaucoup de travail…? Répète l'adolescent, un peu attristé malgré lui, ses mains venant se glisser dans son dos alors qu'il affiche une petite moue déçue… Jusqu'à entendre que son père, accepte de passer du temps en sa compagnie ! Il redresse la tête, les yeux brillants et sourit quand son père pose ses mains sur ses épaules.

_ Oui ça te fera du bien ! Si on reste trop longtemps dedans, maman dit qu'on finit par sentir le moisi. Tu pourras te reposer un peu comme ça. Après ça, je viendrai avec toi : je t'aiderai avec ton travail.

Affirme Sun avec confiance. Amusé par la pression des mains sur ses épaules, pensant que son père veut le chatouiller, le jeune homme a un rire et s'agite un peu, n'osant pas réellement chahuter avec son père (par peur de le renverser, il se sait un peu brute par moment).

_ Ah ah, tu as vu hein ? Gisèle dit que je vais encore beaucoup grandir !

Une vieille servante avec qui il s'entend très bien, elle lui donne toujours des petites douceurs derrière son tablier et lui a même cousu une adorable peluche quand son père était alité…

Il s'écarte légèrement d'un pas et s'amuse à lever les bras pour les replier, montrant fièrement ses biceps naissants (d'ici quelques années, sa musculature se sera suffisamment développée pour que peu de chemises résistent à cette pose). Alors que son père s'avance, il lui engage le pas. Et malgré leur différence de taille encore présente, l'adolescent n'a pas d'efforts à faire pour suivre son père, visiblement, il doit même volontairement se ralentir pour ne pas prendre trop d'avance.

Face à l'allure si dramatique de son père, Sun, décidément très terre à terre, apparut visiblement hésitant entre s'inquiéter ou rire… Ca semblait pourtant clairement être une blague de son père, mais depuis la tentative d'assassinat de son père, il n'avait plus tant confiance en sa santé. Pour autant, il finit par en sourire, avec tendresse et chaleur, opinant du chef.

_ Je ferais attention, tu n'as pas à t'inquiéter ! De toute façon, même si je tombe, je suis rembourré !

Qu'il affirme en tapotant son ventre d'une main.

_ J'ai mon entraînement dans un quart d'heure, avec le maître d'armes ! Est-ce que tu voudras me regarder ?

Propose Sun. Voulant se rapprocher de son père, son épaule heurte son bras, sans violence mais avec cet enthousiasme pataud et maladroit.

_ Ou tu veux plutôt qu'on parle de ton travail ? Je pourrais m'entraîner plus tard, je peux t'aider !... Enfin je veux juste pas rester trop longtemps assis, s'il te plaît…

Qu'il pense soudain à ajouter précipitamment, les yeux écarquillés. Il est incapable de tenir en place : et si c'était déjà le cas avant, ça ne va pas en s'améliorant.

Les Chroniques d'Elysia

Altaïr de l'An 1

Les scénarios

[Privé] Legacy // PV : Yu-Seong

Legacy

Le duc et l’héritier