Amaryllis
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Deux hommes et leurs montures s’éloignaient, leurs pas s’enfonçant dans le sable. Des brigands, hommes du désert, vils pillards. Des hommes sans visage, inconnus, masqués. La monture d’Amaryllis s’éloignait elle-aussi, auprès de ces hommes. Quel cheval infidèle et déloyal. Pourtant, la mercenaire l’avait toujours bien traité, bien nourrit et lui avait même donné un nom; Lévon. Quel nom allait lui donner ces nouveaux propriétaires? Voilà une question que se posa Amaryllis, alors même qu’elle se tenait au précipice de la mort.
Elle cligna des yeux, ce qui lui sembla n'être qu'une seconde mais dura plus longtemps que ça. Les silhouettes avaient maintenant disparu. Seuls restaient leurs empreintes dans le sable. Deux hommes et des chevaux, envolés. Cependant, les deux hommes en avaient laissé un troisième derrière eux, car une flèche avait transpercé ce brigand-là et il était mort sur le coup. Il n’y aurait aucune cérémonie pour cet homme-là; aucune déférence pour leur compagnon tombé au combat.
Elle cligna des yeux. Les empreintes n’existaient plus. Le passage des pillards avait été effacé, balayé par le vent. Tout comme la vie d’Amaryllis, doucement balayée hors de son corps. Elle ne désirait pas mourir ici. Elle souhaitait vivre! Il lui restait tant de choses à expérimenter, tant de choses à faire. Cependant, elle savait que son heure était arrivée. Et il y avait pire manière de mourir. Pire endroit également. N’était-elle pas confortable ainsi, étendue sur un lit de sable, bercée par le vent, contemplant son dernier lever de soleil; oui, n’était-elle pas bien ainsi, dans ce lieu serein?
Personne ne la pleurerait; c’était une triste vérité. Elle n’avait aucune famille, pas de véritable ami. Oui, honnêtement, elle ne manquerait à personne. Même pas à ce traître de cheval. Maudit soit Lévon, il n’avait mérité aucune de ses pommes! Si au moins le cheval avait fait mine de résister, juste un petit peu… Non, même pas. Quoi que cela n’avait aucune réelle importance. Le sable s’infiltrait dans ses blessures, dans ses vêtements. Peut-être le désert allait-il la dévorée; comme d’autre avant elle, et d’autre après elle.
Un voix inconnue s’éleva. Puis la douleur se manifesta à nouveau, irradiant dans tout le corps d’Amaryllis. Qui osait mettre la main sur elle? Bougre d'imbécile, il n’y avait plus rien à voler! Qu’on la laisse donc tranquille! Elle sentit son corps être déplacé, soulevé… Ah merde, quelqu’un essayait de voler son corps. Combien valait un corps sans vie sur le marché noir? Le sien était salement amoché, il ne vaudrait sûrement pas cher; une aubaine, certainement.
Et puis, elle émergea du brouillard, temporairement, et constitua une pensée plus lucide. L’inconnu.e souhaitait l’aider! Néanmoins, Amaryllis était trop fatiguée pour en ressentir quoi que ce soit. Ni joie, ni espoir.
Trop fatiguée également pour sentir qu’elle était de retour en ville maintenant. Trop fatiguée pour comprendre les voix qui s’élevaient et qu’on déplaçait son corps à nouveau. Cherchait-on réellement à l’aider? Quelques instants plus tôt, elle était en train de mourir dans le silence et la paix. Maintenant, elle avait la sensation que le chaos l’entourait. Un abîme de chaos.
Elle cligna des yeux, ce qui lui sembla n'être qu'une seconde mais dura plus longtemps que ça. Les silhouettes avaient maintenant disparu. Seuls restaient leurs empreintes dans le sable. Deux hommes et des chevaux, envolés. Cependant, les deux hommes en avaient laissé un troisième derrière eux, car une flèche avait transpercé ce brigand-là et il était mort sur le coup. Il n’y aurait aucune cérémonie pour cet homme-là; aucune déférence pour leur compagnon tombé au combat.
Elle cligna des yeux. Les empreintes n’existaient plus. Le passage des pillards avait été effacé, balayé par le vent. Tout comme la vie d’Amaryllis, doucement balayée hors de son corps. Elle ne désirait pas mourir ici. Elle souhaitait vivre! Il lui restait tant de choses à expérimenter, tant de choses à faire. Cependant, elle savait que son heure était arrivée. Et il y avait pire manière de mourir. Pire endroit également. N’était-elle pas confortable ainsi, étendue sur un lit de sable, bercée par le vent, contemplant son dernier lever de soleil; oui, n’était-elle pas bien ainsi, dans ce lieu serein?
Personne ne la pleurerait; c’était une triste vérité. Elle n’avait aucune famille, pas de véritable ami. Oui, honnêtement, elle ne manquerait à personne. Même pas à ce traître de cheval. Maudit soit Lévon, il n’avait mérité aucune de ses pommes! Si au moins le cheval avait fait mine de résister, juste un petit peu… Non, même pas. Quoi que cela n’avait aucune réelle importance. Le sable s’infiltrait dans ses blessures, dans ses vêtements. Peut-être le désert allait-il la dévorée; comme d’autre avant elle, et d’autre après elle.
Un voix inconnue s’éleva. Puis la douleur se manifesta à nouveau, irradiant dans tout le corps d’Amaryllis. Qui osait mettre la main sur elle? Bougre d'imbécile, il n’y avait plus rien à voler! Qu’on la laisse donc tranquille! Elle sentit son corps être déplacé, soulevé… Ah merde, quelqu’un essayait de voler son corps. Combien valait un corps sans vie sur le marché noir? Le sien était salement amoché, il ne vaudrait sûrement pas cher; une aubaine, certainement.
Et puis, elle émergea du brouillard, temporairement, et constitua une pensée plus lucide. L’inconnu.e souhaitait l’aider! Néanmoins, Amaryllis était trop fatiguée pour en ressentir quoi que ce soit. Ni joie, ni espoir.
Trop fatiguée également pour sentir qu’elle était de retour en ville maintenant. Trop fatiguée pour comprendre les voix qui s’élevaient et qu’on déplaçait son corps à nouveau. Cherchait-on réellement à l’aider? Quelques instants plus tôt, elle était en train de mourir dans le silence et la paix. Maintenant, elle avait la sensation que le chaos l’entourait. Un abîme de chaos.
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“Sometimes, the only choices you have are bad ones, but you still have to choose.”
- Terres de Babel
- Partenaire : Bière & HydromelNiveau : LV 2 arc (for)Citation : Illusions of the sunlight,
and the reflection
of a lie.Inventaire : Potion +10PvsCheval : DEF +4 MVT +2 ont été ajoutés dans les statsEXP : 15/200MVT : 6RES : 3DEF : 10MAG : 8ATQ : 13HP : 30Emploi / loisirs : Mercenaire.âge du perso : 30 ans.Magie ou Emblème : Emblème Mirage.Localisation : De Babel à Nuhoko.Icone :Messages : 115Gold : 1750
Sehrazad Borgia
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- Partenaire : NameNiveau : LV 1 Shuriken (VIT)Citation : Hello Une citation de votre choix. Utiliser BBCode pour éditerInventaire : Potion +10PvsEXP : 25/200MVT : 4RES : 6DEF : 3MAG : 11ATQ : 8HP : 25Emploi / loisirs : Tisseuse de linâge du perso : 19 ansMagie ou Emblème : LumièreLocalisation : Royaume du PharaonIcone :Messages : 43Gold : 553
Amaryllis
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Elle revoyait la scène du désert comme si elle se déroulait à nouveau. Elle se revoyait décocher une flèche et atteindre mortellement sa cible. Elle se revoyait se défendre, et les coups d’épées mordant sa chair. Et ce stupide cheval, le seul être vivant qui s’était tenu à ses côtés aussi longtemps.
L’une des mains d’Amaryllis bougea, effleura les draps du lit. Elle sentit un tissu doux sous ses doigts, et non du sable. Elle percevait un changement dans l’environnement. Elle percevait autre chose désormais ; autre chose que les griffes de la mort lacérant son corps et l’entraînant vers les profondeurs abyssales, lui murmurant à l’oreille sa mort imminente. Elle ne réalisa pas immédiatement ce que cela signifiait. Jusqu’à ce que ses yeux ne s’ouvrent sur ce qui l’entourait.
Elle passa de l’obscurité à la lumière.
Un immense sourire et une voix douce l’accueillirent. Un petit rayon de soleil ; une jeune personne inconnue à son chevet. Voilà une vision étrange et soudaine, ce sourire qui lui souhaitait silencieusement un bon retour parmi les vivants. C’était un contraste avec ce que la mercenaire avait vécut dans le désert.
Il ne lui semblait pas reconnaitre cette jeune personne. Qui était donc cette fille qui lui inspirait confiance, étrangement? Enfin, pour le moment, il y avait certainement des questions plus pertinentes.
Amaryllis ne comprenait pas bien ce qui se passait. …Enfin, si, elle comprenait très bien que le désert ne l’avait pas dévorée. Ce qu’elle ne comprenait pas bien, c’était comment elle pouvait être encore en vie. Comment ses poumons pouvaient encore se gonfler d’air et son cœur battre. Une autre personne qu’Amaryllis aurait remercié la Déesse d’avoir veillé sur elle. La mercenaire, elle, préférait remercier la personne qui l’avait réellement sauvée.
Elle voulut alors se relever, rapidement ; trop rapidement, et elle se laissa retomber dans un grognement de douleur, avec l’impression qu’un millier d’aiguilles étaient plantées dans sa chair. Faire attention, pas un mauvais conseil en fait. Oui, un conseil très avisé. Un conseil qu’allait suivre Amaryllis.
Cela étant, le lit semblait plutôt confortable, de même que l’oreiller. Ah oui, davantage que le lit de sable sur lequel elle avait été étendue précédemment. La vue du plafond, par contre, était moins agréable que la vue du ciel. …Des détails, mais cela traversa soudainement l’esprit de la mercenaire. Peut-être une façon qu’avait trouvé son esprit pour faire diversion.
Et puis, elle encra son regard violet dans celui de la fille.
«Co... Comment je suis arrivée ici? Et... Et où est-ce "ici"?»
Sa voix lui apparaissait faible, éraillée, brisée. Oui, tout ça décrivait bien son état.
Rien qu’un peu de repos ne pourrait arranger.
Le bâtiment en lui-même avait peu d’importance. C’était surtout l’endroit général qui l’intéressait, le nom de la ville, du fief. Et elle se doutait bien qu’elle se trouvait en ce lieu car une personne l’y avait amené, mais qui, quoi, comment? …Des détails, encore, mais voilà, Amaryllis essayait de se situer un peu, de situer les évènements.
Elle laissa la jeune personne répondre à ses deux questions, ou plus si l’autre désirait approfondir, avant de demander de l’eau, si l’autre ne s’était pas déjà montré prévenante à ce sujet.
L’une des mains d’Amaryllis bougea, effleura les draps du lit. Elle sentit un tissu doux sous ses doigts, et non du sable. Elle percevait un changement dans l’environnement. Elle percevait autre chose désormais ; autre chose que les griffes de la mort lacérant son corps et l’entraînant vers les profondeurs abyssales, lui murmurant à l’oreille sa mort imminente. Elle ne réalisa pas immédiatement ce que cela signifiait. Jusqu’à ce que ses yeux ne s’ouvrent sur ce qui l’entourait.
Elle passa de l’obscurité à la lumière.
Un immense sourire et une voix douce l’accueillirent. Un petit rayon de soleil ; une jeune personne inconnue à son chevet. Voilà une vision étrange et soudaine, ce sourire qui lui souhaitait silencieusement un bon retour parmi les vivants. C’était un contraste avec ce que la mercenaire avait vécut dans le désert.
Il ne lui semblait pas reconnaitre cette jeune personne. Qui était donc cette fille qui lui inspirait confiance, étrangement? Enfin, pour le moment, il y avait certainement des questions plus pertinentes.
Amaryllis ne comprenait pas bien ce qui se passait. …Enfin, si, elle comprenait très bien que le désert ne l’avait pas dévorée. Ce qu’elle ne comprenait pas bien, c’était comment elle pouvait être encore en vie. Comment ses poumons pouvaient encore se gonfler d’air et son cœur battre. Une autre personne qu’Amaryllis aurait remercié la Déesse d’avoir veillé sur elle. La mercenaire, elle, préférait remercier la personne qui l’avait réellement sauvée.
Elle voulut alors se relever, rapidement ; trop rapidement, et elle se laissa retomber dans un grognement de douleur, avec l’impression qu’un millier d’aiguilles étaient plantées dans sa chair. Faire attention, pas un mauvais conseil en fait. Oui, un conseil très avisé. Un conseil qu’allait suivre Amaryllis.
Cela étant, le lit semblait plutôt confortable, de même que l’oreiller. Ah oui, davantage que le lit de sable sur lequel elle avait été étendue précédemment. La vue du plafond, par contre, était moins agréable que la vue du ciel. …Des détails, mais cela traversa soudainement l’esprit de la mercenaire. Peut-être une façon qu’avait trouvé son esprit pour faire diversion.
Et puis, elle encra son regard violet dans celui de la fille.
«Co... Comment je suis arrivée ici? Et... Et où est-ce "ici"?»
Sa voix lui apparaissait faible, éraillée, brisée. Oui, tout ça décrivait bien son état.
Rien qu’un peu de repos ne pourrait arranger.
Le bâtiment en lui-même avait peu d’importance. C’était surtout l’endroit général qui l’intéressait, le nom de la ville, du fief. Et elle se doutait bien qu’elle se trouvait en ce lieu car une personne l’y avait amené, mais qui, quoi, comment? …Des détails, encore, mais voilà, Amaryllis essayait de se situer un peu, de situer les évènements.
Elle laissa la jeune personne répondre à ses deux questions, ou plus si l’autre désirait approfondir, avant de demander de l’eau, si l’autre ne s’était pas déjà montré prévenante à ce sujet.
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Sehrazad Borgia
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Amaryllis
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La mercenaire écouta attentivement les réponses à ses deux questions. Bien, bien, ainsi Amaryllis était en vie grâce au hasard. Elle avait été chanceuse, que non seulement une personne ne tombe sur elle, mais qu’en plus cette personne maîtrise la magie de la lumière. La vie d’Amaryllis n’avait vraiment pas tenu à grand-chose, en réalité : au hasard, à la gentillesse d’une personne et à la magie.
La magie.
La présence de magie.
L’absence de magie.
…
Les Borgia.
Borgia, Borgia, Borgia.
D’où est-ce que… ? ---- Ah ! Oui, bien sûr ! Le fief de Borgia ! Il était toujours important de se renseigner un peu avant de voyager à l’étranger. L’information était… source de pouvoir, c’est ça ? Oui, quelqu’un avait déjà dit ça. Quelque chose aussi avec le fait que les livres étaient des armes. Ce que n’avait pas tout à fait compris Amaryllis. On pouvait certes lancer des livres, mais ça n’en faisait pas des armes pour autant.
La mercenaire but de petites gorgées d’eau, de la gourde que l’inconnue vint porter à ses lèvres. Les prières à la Déesse n’étaient pas nécessaire. Ce serait une simple perte de temps. De l’énergie gaspillée. La Déesse n’avait jamais été aux côtés de la mercenaire; son parcours n’était pas régit par Zorya ni par Nergal.
Mais chacun avait ses propres croyances.
«Inutile de prier pour moi, tu en as déjà fait suffisamment. Je te dois la vie, merci.»
Elle avait une dette envers la jeune mage de lumière. Du moins, c’est ainsi qu’elle percevait la situation. Il lui fallait déterminer comment elle pourrait repayer cette dette, une fois remise sur pieds. Mais des remerciements étaient un bon début. Parfois, il n'était pas non plus nécessaire de repayer une dette, parfois des remerciements suffisaient.
Au tour de l’inconnue maintenant, de poser des questions. La mercenaire fronça les sourcils, en s’interrogeant sur son état, sur comment elle se sentait en dehors des blessures qui avaient été infligées à son corps.
Elle ne se sentait pas bien, en fait.
Elle avait la sensation de…
Elle se sentait…. «Vide» , souffla-t-elle à mi-voix.
Amaryllis releva d’un coup la tête vers sa sauveuse.
«Je me reposais à mon campement, quand j’ai été attaquée. Ils étaient---trois, mais j’en ai abattu un. Je n’ai pas vu leurs visages. L’un d’eux avait---» Elle y réfléchit, se concentra sur cette information, creusa dans sa mémoire quelques secondes avant de continuer : «Des yeux d’un vert citron et beaucoup de bijou en or.» Ouais, c’était à peu près tout de notable. «Désolé, je sais que ça n’aide pas.»
Les brigands avaient disparus dans le désert, tels des fantômes sans visage. Amaryllis doutait qu'on puisse les retrouver.
Elle regarda une seconde la main qui lui était tendue, avant de s’en saisir sans force. Voilà des présentations et salutations en bonnes et dues formes.
«Amaryllis. Juste Amaryllis. Ne me dis pas que tu as veillé sur ma carcasse tout ce temps?» La fatigue de l'autre se voyait, comme le nez au milieu du visage. La douleur d'Amaryllis devait paraitre également, sur son visage.
«Ce sont de vrais médecins, au moins?», demanda-t-elle soudainement, car Sehrazad avait fait mention de médecins. La mercenaire reprit possession de sa main pour venir précipitamment toucher quelques endroits de son corps, comme si elle cherchait à s’assurer qu’elle avait encore tous ses membres. Bras, doigts; elle remua les pieds… ça semblait plutôt complet en fait...
Elle alla plus loin, plongea a l'intérieur d'elle, pour creuser la question de se vide qu'elle ressentait, de ce malaise qui l'habitait et dont elle ne pouvait plus nier l'existence.
«...Ma magie», souffla-t-elle, réalisant quelque chose.
Elle se frotta alors le visage. Elle avait la désagréable impression qu’elle allait faire un malaise.
«On m’a donné quelle médication? » Oui, voilà, on lui avait donné une herbe mystérieuse, aux propriétés thérapeutiques et aux effets secondaires désagréables mais temporaires. Fiou, pendant deux secondes, elle avait cru avoir perdu sa magie du vent.
Si elle creusait un peu plus loin, elle comprendrait que sa magie avait réellement disparu, remplacée par autre chose. Mais elle ne souhaitait pas creuser; elle venait à peine de se réveiller.
La magie.
La présence de magie.
L’absence de magie.
…
Les Borgia.
Borgia, Borgia, Borgia.
D’où est-ce que… ? ---- Ah ! Oui, bien sûr ! Le fief de Borgia ! Il était toujours important de se renseigner un peu avant de voyager à l’étranger. L’information était… source de pouvoir, c’est ça ? Oui, quelqu’un avait déjà dit ça. Quelque chose aussi avec le fait que les livres étaient des armes. Ce que n’avait pas tout à fait compris Amaryllis. On pouvait certes lancer des livres, mais ça n’en faisait pas des armes pour autant.
La mercenaire but de petites gorgées d’eau, de la gourde que l’inconnue vint porter à ses lèvres. Les prières à la Déesse n’étaient pas nécessaire. Ce serait une simple perte de temps. De l’énergie gaspillée. La Déesse n’avait jamais été aux côtés de la mercenaire; son parcours n’était pas régit par Zorya ni par Nergal.
Mais chacun avait ses propres croyances.
«Inutile de prier pour moi, tu en as déjà fait suffisamment. Je te dois la vie, merci.»
Elle avait une dette envers la jeune mage de lumière. Du moins, c’est ainsi qu’elle percevait la situation. Il lui fallait déterminer comment elle pourrait repayer cette dette, une fois remise sur pieds. Mais des remerciements étaient un bon début. Parfois, il n'était pas non plus nécessaire de repayer une dette, parfois des remerciements suffisaient.
Au tour de l’inconnue maintenant, de poser des questions. La mercenaire fronça les sourcils, en s’interrogeant sur son état, sur comment elle se sentait en dehors des blessures qui avaient été infligées à son corps.
Elle ne se sentait pas bien, en fait.
Elle avait la sensation de…
Elle se sentait…. «Vide» , souffla-t-elle à mi-voix.
Amaryllis releva d’un coup la tête vers sa sauveuse.
«Je me reposais à mon campement, quand j’ai été attaquée. Ils étaient---trois, mais j’en ai abattu un. Je n’ai pas vu leurs visages. L’un d’eux avait---» Elle y réfléchit, se concentra sur cette information, creusa dans sa mémoire quelques secondes avant de continuer : «Des yeux d’un vert citron et beaucoup de bijou en or.» Ouais, c’était à peu près tout de notable. «Désolé, je sais que ça n’aide pas.»
Les brigands avaient disparus dans le désert, tels des fantômes sans visage. Amaryllis doutait qu'on puisse les retrouver.
Elle regarda une seconde la main qui lui était tendue, avant de s’en saisir sans force. Voilà des présentations et salutations en bonnes et dues formes.
«Amaryllis. Juste Amaryllis. Ne me dis pas que tu as veillé sur ma carcasse tout ce temps?» La fatigue de l'autre se voyait, comme le nez au milieu du visage. La douleur d'Amaryllis devait paraitre également, sur son visage.
«Ce sont de vrais médecins, au moins?», demanda-t-elle soudainement, car Sehrazad avait fait mention de médecins. La mercenaire reprit possession de sa main pour venir précipitamment toucher quelques endroits de son corps, comme si elle cherchait à s’assurer qu’elle avait encore tous ses membres. Bras, doigts; elle remua les pieds… ça semblait plutôt complet en fait...
Elle alla plus loin, plongea a l'intérieur d'elle, pour creuser la question de se vide qu'elle ressentait, de ce malaise qui l'habitait et dont elle ne pouvait plus nier l'existence.
«...Ma magie», souffla-t-elle, réalisant quelque chose.
Elle se frotta alors le visage. Elle avait la désagréable impression qu’elle allait faire un malaise.
«On m’a donné quelle médication? » Oui, voilà, on lui avait donné une herbe mystérieuse, aux propriétés thérapeutiques et aux effets secondaires désagréables mais temporaires. Fiou, pendant deux secondes, elle avait cru avoir perdu sa magie du vent.
Si elle creusait un peu plus loin, elle comprendrait que sa magie avait réellement disparu, remplacée par autre chose. Mais elle ne souhaitait pas creuser; elle venait à peine de se réveiller.
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Sehrazad Borgia
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Amaryllis
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Lumière et obscurité
feat Sehrazad Borgia
─ Au contraire, je te suis reconnaissante des soins que tu m'as donnés... Et de ta présence, lui dit-elle avec gratitude. Il fallait le reconnaître : n'importe qui d'autre l'aurait laissée, au lieu de veiller à son chevet comme l'avait fait la jeune Borgia ; mais apparemment, Sehrazad n'était pas n'importe qui.
"Normalement, cela ne devrait pas vous faire ressentir ce vide concernant votre magie." "Normalement", donc Amaryllis était un cas exceptionnel, un cas hors de l'ordinaire, voilà tout. C'était un réel soulagement de savoir qu'on l'avait droguée. ... C'est à dire, droguée de remèdes, pour son propre bien. Quelle idiote elle avait été, de croire pendant un instant que sa magie avait disparu. Comme si une chose pareille pouvait arriver. Ha, haha... Oui, oui, cette explication était la meilleure ; oui, inutile de se poser davantage de questions, inutile de se pencher sur le sujet ; tout était parfait, sa magie n'avait pas été remplacée par autre chose d'obscure.
─ Je n'ai peut-être aucune éducation, mais je sais ce qu'est un emblème. Comme le papillon est l'emblème de Babel et le... Hm. L'alpaga? Est l'emblème d'Adda. Et non, je ne connais pas l'emblème des Borgia, mais tu peux m'éclairer.
Ce n'était pas le sujet de conversation le plus intéressant au monde aux yeux de la mercenaire ; toutefois, c'était vraiment une gentille attention, d'aider la mercenaire à passer le temps. Sehrazad semblait être une bonne personne, réellement. Mais pourquoi la Borgia semblait-elle agitée? Amaryllis remarqua également que le regard de sa sauveuse s'était assombri soudainement. Merde... Bien sur... Sehrazad avait utiliser trop de sa magie sur elle! Elle était épuisée, c'était maintenant une évidence!
─ Tu devrais p't'être aller te reposer. Moi, je ne compte pas bouger d'ici ; du moins, pas dans l'immédiat.
Amaryllis lui sourit doucement, sans joie.
Ce n'était pas la première fois qu'elle affrontait d'autres combattants. Cependant, c'était la première fois qu'elle frôlait ainsi la mort ; ça laissait des cicatrices, et son corps n'était pas prêt à quitter le lit, encore moins à reprendre la route. Elle avait tout perdu également, mais ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait sans rien. Les choses allaient s'améliorer avec le temps. ... S'améliorer ou se détériorer, il est vrai qu'on ne peut pas réellement savoir.
Grâce à la Borgia, la mercenaire se voyait offrir une seconde chance. Certains profiteraient de cette occasion pour philosopher et refaire leur vie ; pas Amaryllis. Être mercenaire, parcourir le pays, c'était certes dangereux, mais elle ne connaissait rien d'autre. Elle savait voler, s'introduire chez les gens et elle savait tirer à l'arc, et c'était à peu près ça. Et elle ne souhaitait pas changer de vie, pas dans l'immédiat.
feat Sehrazad Borgia
─ Au contraire, je te suis reconnaissante des soins que tu m'as donnés... Et de ta présence, lui dit-elle avec gratitude. Il fallait le reconnaître : n'importe qui d'autre l'aurait laissée, au lieu de veiller à son chevet comme l'avait fait la jeune Borgia ; mais apparemment, Sehrazad n'était pas n'importe qui.
"Normalement, cela ne devrait pas vous faire ressentir ce vide concernant votre magie." "Normalement", donc Amaryllis était un cas exceptionnel, un cas hors de l'ordinaire, voilà tout. C'était un réel soulagement de savoir qu'on l'avait droguée. ... C'est à dire, droguée de remèdes, pour son propre bien. Quelle idiote elle avait été, de croire pendant un instant que sa magie avait disparu. Comme si une chose pareille pouvait arriver. Ha, haha... Oui, oui, cette explication était la meilleure ; oui, inutile de se poser davantage de questions, inutile de se pencher sur le sujet ; tout était parfait, sa magie n'avait pas été remplacée par autre chose d'obscure.
─ Je n'ai peut-être aucune éducation, mais je sais ce qu'est un emblème. Comme le papillon est l'emblème de Babel et le... Hm. L'alpaga? Est l'emblème d'Adda. Et non, je ne connais pas l'emblème des Borgia, mais tu peux m'éclairer.
Ce n'était pas le sujet de conversation le plus intéressant au monde aux yeux de la mercenaire ; toutefois, c'était vraiment une gentille attention, d'aider la mercenaire à passer le temps. Sehrazad semblait être une bonne personne, réellement. Mais pourquoi la Borgia semblait-elle agitée? Amaryllis remarqua également que le regard de sa sauveuse s'était assombri soudainement. Merde... Bien sur... Sehrazad avait utiliser trop de sa magie sur elle! Elle était épuisée, c'était maintenant une évidence!
─ Tu devrais p't'être aller te reposer. Moi, je ne compte pas bouger d'ici ; du moins, pas dans l'immédiat.
Amaryllis lui sourit doucement, sans joie.
Ce n'était pas la première fois qu'elle affrontait d'autres combattants. Cependant, c'était la première fois qu'elle frôlait ainsi la mort ; ça laissait des cicatrices, et son corps n'était pas prêt à quitter le lit, encore moins à reprendre la route. Elle avait tout perdu également, mais ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait sans rien. Les choses allaient s'améliorer avec le temps. ... S'améliorer ou se détériorer, il est vrai qu'on ne peut pas réellement savoir.
Grâce à la Borgia, la mercenaire se voyait offrir une seconde chance. Certains profiteraient de cette occasion pour philosopher et refaire leur vie ; pas Amaryllis. Être mercenaire, parcourir le pays, c'était certes dangereux, mais elle ne connaissait rien d'autre. Elle savait voler, s'introduire chez les gens et elle savait tirer à l'arc, et c'était à peu près ça. Et elle ne souhaitait pas changer de vie, pas dans l'immédiat.
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