Les Chroniques d'Elysia

River Flows in You

Tout était prêt depuis des semaines. Hadès avait été nourri, parfaitement entraîné depuis des semaines. Le départ de son ami d'enfance avait achevé de décider l'héritière. Trop d'abandon, trop de blessures sur son coeur solitaire. Elle allait enfin écouter cette voix dans sa tête qui s'était mise à hurler nuit et jour. Styx avait attendu la nuit pour attraper son sac déjà prêt ainsi que les économies qu'elle avait pu réaliser au cours de sa vie avant de quitter la demeure Galvani pour rejoindre la wyverne qui piaffait d'impatience. Hadès savait aussi que c'était le moment. Il avait remarqué la peur qui prenait les tripes de sa compagne d'infortune depuis bien longtemps maintenant. La jeune femme avait revêtue sa tenue d'entrainement, en cuir sombre pour passer le plus inaperçu possible. Elle avait même pris soin d'attacher ses cheveux en une queue-de-cheval serrée. Elle était partie comme un fantôme vers l'enclos sécurisé où se trouvait sa monture. La belle avait fait sortir l'animal et après avoir posé sa tête contre celle de son seul ami encore présent, elle avait pris place sur son dos. D'un coup de patte, les deux comparses s'envolèrent, invisibles dans la nuit malgré les écailles d'un rouge vif d'Hadès.

Ils parcoururent un bon bout de chemin avant de finalement faire une pause qui ne dura que quelques heures, le temps de recharger les batteries de l'animal et de manger. Styx ne se détendit réellement que lorsqu'ils passèrent la frontière de Babel quelques jours plus tard. Voilà maintenant l'inconnu. Heureusement qu'elle avait piqué une carte en plus du reste. Elle était perdue dans la contemplation de ce paysage totalement différent de celui qu'elle avait quitté quand un bruit de fer attira son attention. Étonnant. Tout semblait pourtant calme et désert. Elle baissa le nez et força Hadès à descendre pour pouvoir observer l'origine du bruit. Cette silhouette lui disait franchement quelque chose. Mais qui...? Elle fronça les sourcils et elle diminua encore la hauteur de leur vole pour enfin reconnaître la personne. C'était... Impossible ! Son sang ne fit qu'un tour. L'héritière en fuite fit immédiatement atterrir Hadès qui avait bien senti la poussée d'adrénaline de sa maîtresse. Il se posa lourdement devant l'un des hommes qui était maintenant saucissonné comme un rôti. La demoiselle posa pied à terre, armes dans son dos avant de franchir la légère distance qui la séparait du saucisonneur.

Aucun mot, aucun avertissement. Juste le poing qui vola clairement dans le visage encapuchonné de l'homme. Point d'impact ? Le nez. Styx tremblait malgré le feu qui brûlait dans ses veines. C'était impossible. Ça ne pouvait pas être la personne qu'elle avait pleuré pendant des années. Il ne pouvait pas leur avoir fait ça. Pas à eux. Non. Et pourtant... Il était là, face à elle. « Pourquoi ?! » Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu es vivant ? Pourquoi tu m'as mentis, toi aussi ? Pourquoi tu nous as abandonnés ? Pourquoi ça fait si mal encore ? Pourquoi je te laisserais en vie ? Tant de pourquoi et aucune réponse ne lui venait. Elle brûlait d'une colère incroyable. Stolas... Elle aurait donné sa vie pour lui, pour le revoir. Et il était là, devant elle. Avec tout ce que ça impliquait. Elle en avait même dégainé son épée qui pointait sur son ami retrouvé. Hadès, lui, fixait le pauvre bandit comme s'il s'agissait de son quatre heures. Il se léchait même les babines d'impatience.

Elle avait envie de crier mais Styx se tenait immobile, le poing douloureux et la lame tendue. Des larmes perlaient sur le coin de ses yeux sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu ce laisser aller devant quelqu'un ? En même temps... On ne retrouvait pas des amis morts tous les quatre matins. Et heureusement que la demoiselle ne possédait pas de magie sinon... Elle aurait mis le feu à tout ce qui se trouvait autour d'eux comme s'ils fêtaient la St Jean. « Tu lui as dis...? » Hawke... Il aurait aussi le coeur brisé. Elle le savait. Elle le connaissait par coeur. Oh, pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur Stolas alors qu'elle s'était décidée à fuir sa vie, ce passé qui l'étouffait...?

River flows in you

feat. Styx Galvani & Zeng Min

L'entrechoquement du fer croisé sonnait comme une douce mélodie aux oreilles de Stolas. Ses pas si bien exécutés, pareils à des pas de danse, le portaient avec légèreté, contrastant avec les coups de lame qu'il abattait sans relâche sur son ennemi, un vicieux membre des Manticores. Sans oublier le fait que le mercenaire avait un compte à régler avec eux. Une histoire personnelle suite à cette fois où il fut pris au piège et retenu captif dans cette miteuse cellule, gardé en vie uniquement pour tenter de le plier à leurs conditions de criminels.
Lorsqu'une ouverture s'offrit subitement à lui, Stolas déstabilisa son adversaire d'un croche-pied; le corps de ce dernier tomba à la renverse pour lourdement s'abattre sur le sol rocailleux. Le bout de son épée pointé vers le bandit, le sourire du jeune homme s'estompa en un court instant. « Fais un seul faux pas et je n'hésiterai pas à te tuer » l'avait-il prévenu, avant d'interpeller son cheval d'un sifflement strident. Fidèle au poste, Thorongil redressa la tête pour rejoindre son maître au pas de course. Là-dessus, ce dernier recula de quelques pas pour mieux se rapprocher de sa monture et attraper la corde accrochée à sa selle, son épée toujours pointée vers le bandit.

─ Estime-toi chanceux, si ce n'était pas pour Gobelin, tu serais déjà mort

, commente-t-il tout en liant pieds et mains du malfrat.

Reprenant son arme en main, un bruit familier attira son attention. Des battements d'ailes qui semblaient se rapprocher de plus en plus, obligeant le mercenaire à pivoter sur le côté. Une grande wyverne aux écailles écarlates se posa lourdement au sol, tandis que sur le visage de Stolas se dépeignait une stupeur grandissante. Non pas parce que la venue de ce dragon en terres Nuhokaises le surprenait… Mais plutôt et surtout parce qu'il avait reconnu ce porteur d'écailles très spécifique. Une bête qu'il avait connue il y a fort longtemps; jamais il ne s'était imaginé la revoir un jour, et pourtant, elle se tenait bien là devant lui… Avec sa dragonnière, vers qui il releva le regard, bouche bée. La demoiselle quitta sa selle. D'un pas décidé, elle s'avança vers le mercenaire et…

─ Styx… ?! Styx, c'est bien t―

…Le coup de poing partit sans prévenir, défigurant Stolas dont le visage était maintenant parsemé d'hémoglobine.

─ Aurgh ! Merde, Styx ! Mais t'es complètement malade !

s'écrie-t-il, en soutenant son visage de sa main, l'autre resserrant sa poigne sur sa lame comme pour tenter d'atténuer la douleur.

Le bandit, lui, assistait à la scène, les yeux écarquillés face aux événements qui se déroulaient juste devant lui. Son attention était toutefois principalement portée vers la wyverne qui semblait le lorgner longuement. Bâillonné et ligoté, il ne pouvait que se tortiller comme un ver pendant que ses mots étouffés tombaient dans de sourdes oreilles.

Stolas était bien trop occupé, au même titre que la jeune Styx qui somma son ami de lui fournir des explications avec un seul et unique mot. « Pourquoi ? » lui avait-elle demandé, son épée pointée vers lui. Les pensées du Vellpher se bousculaient dans son crâne; encore sous le choc, il ne parvenait pas à y mettre de l'ordre et ne répondit pas dans l'immédiat. Il savait. Il savait de quoi elle voulait parler.
L'évidence l'avait frappé quelques jours après son départ de son fief natal : le fait qu'elle le croyait sûrement mort depuis toutes ces années, et lui, qui n'avait pas daigné lui envoyer de lettres, ni à elle, ni à son grand-frère Hawke. Il avait fait table rase du passé, sans penser à eux, ni à personne d'autre que lui. La culpabilité qui s'emparait parfois de son être revint à la charge en un instant, l'étreignant à nouveau, l'étouffant assurément. Conséquences de sa négligence, il n'avait d'autre choix que celui de les assumer.

─ Non…

répond-il simplement lorsque Styx s'enquit au sujet de Hawke.

Je ne sais même pas ce qu'il est devenu…

ajoute-t-il après un moment de silence, en baissant les yeux.

Du revers de la main, il s'essuya la bouche couverte de sang, qui coula à nouveau instantanément. « Fait chier » pensa-t-il pour lui-même.

─ Écoute, je… Je suis terriblement désolé, pour tout. Pour tout ce que tu as du endurer durant toutes ces années, mais… Le moment est mal choisi, à vrai dire. Ce n'est… Ni l'endroit, ni le moment pour cette conversation

, tente-t-il de la calmer, lui faisant remarquer qu'ils n'étaient pas tout à fait seuls.

Terrifié à la vue de la bête ailée, le bandit tentait vainement d'attirer l'attention, comme pour les prévenir, leurs demander d'éloigner la créature pleine d'écailles. À l'image d'une petite chenille, il se mit à ramper au sol mais ne put aller bien loin. Stolas lui asséna un coup de pied dans l'abdomen afin de l'immobiliser à nouveau. Non vraiment, elle n'avait pas pu choisir pire moment…

« halloween »

_ Gobelin ?

La voix d’Uiko lui fait tourner les yeux. Le jeune homme, d’une main tremblante, désigne le ciel.

_ J’ai vu un Wyvern. Rouge.

_ Des renforts ? S’étonne Kador en clignant des paupières, Depuis quand les Manticores ont les moyens de se prendre des Wyverns ?! Manquait plus qu’ça !

L’homme a déjà saisi sa hache.

Un geste l’arrête. Ses yeux bleus se tournent vers leur chef, décontenancé.

_ Gobelin ?!

_ Je m’en occupe. Si je siffle 2 fois, venez.

Uiko et Kador s’échangent un regard, mais le temps qu’ils réagissent, Gobelin n’est déjà plus parmi eux. Un silence surpris, les 2 mercenaires s'échangent une oeillade.

_ Va chercher Lazur, ordonne Uiko. Une flèche déjà encochée, l'adolescent aux yeux d'amande s'éloigne déjà sous le regard amusé de Kador. Le grand blond croise ses bras épais sur son torse et laisse échapper un sourire amusé.

_ Ah, les enfants grandissent si vite !

Après un dernier regard, il s'élance en direction de leur campement.

___________________

Un mouvement à leurs pieds attire soudain leur regard.

Ce n'est qu'une petite boule, en terre battue ; une mèche finit de brûler.

L'explosion soudaine libère, une épaisse fumée, qui enveloppe les combattants, la Wyvern, alors qu'un rire, retentit. Caquetant, crissant, comme un larynx broyé, borborygmes, d'une gorge tranchée, gloussements lugubres dans la pénombre. Soudain, la lame de la femme est repoussée, la voix crissante, susurre.

_ Ce n'est pas très poli, de pointer de l’épée !

Malice fugace, d'un rictus qu'elle aperçoit seulement, éclat vert et ailes d'ombres, le monstre disparaît, emportant dans son envol, l'ami qu'elle a tant cherché. Avant même que la fumée n'ait fini de se disperser, abandonnant là, le bandit et l'objet de leur quête, Gobelin court sans un regard en arrière.

Sa main, aux très longs doigts, aux longs ongles noirs effilés, précieusement refermés autour de ceux de Stolas, la créature fond dans la forêt, où les arbres sont hauts et leurs branches, entrecroisées, de quoi freiner l'avancée de la Wyvern aux écailles, sanglantes.
Gloussements, ébranlent la cage thoracique, Gobelin fend les buissons, sans s'inquiéter des branches qui déchirent sa peau blafarde, estafilades déjà, traversent ses joues, ses getas pourtant, ne trébuchent pas sur les racines, le corps, se courbe et se penche, avec une sournoise souplesse, serpent, il rampe presque à terre, contraignant Stolas, à le suivre. Après quelques trentaines de mètres, Gobelin retire, d'un geste vif, sa veste et l'appose déjà sur les épaules du mercenaire, lève l'index, devant ses lèvres.

_ Moins, moins visible, roucoule-t-il, attrapant la terre de ses mains, pour s'en frotter la peau, Nous sommes, dans le sens du vent, la Wyvern, ne nous sentira pas !

Gobelin ricane, sa tête balance doucement, de droite à gauche, les très longs cheveux noirs, accompagnent le mouvement, de cette grosse tête qui brinquebale sur ce corps si frêle. Cheveux d'ébènes, ruisselant, cascadent devant son visage osseux, ne laissent voir, que ses yeux d'un vert poisseux, les babines retroussées en rictus, le nez qui fend cette surface huileuse.

Sans sa veste, il n'est couvert que d'un simple vêtement brun, qui dévoile ses avant-bras particulièrement maigre, ses genoux cagneux et ses jambes rentrées, à l'intérieur. Membres osseux aux articulations saillantes, prêtes à déchirer la peau, comme si le Monstre, allait d'un instant à l'autre, s'arracher de ce corps humain. Cette peau qui tente tant bien que mal, de recouvrir l'hideux Gobelin. Dents cassées, taillées en pointes effilées, à l'image des oreilles pointues, Gobelin lève les mains, vers le visage de Stolas.

Plus de sourires, à la vue du sang, les yeux s'écarquillent, gestes inquiets, fouillent dans ses poches absentes, puis celles de son kimono, jusqu'à trouver un mouchoir, un peu de crème, qu'il confie à Stolas, en s'inclinant presque à terre.

_ Tu saignes, tu saignes…

Et Gobelin gémit, comme si sa douleur, était la sienne.

Les marques sur son corps, témoignent probablement qu'il a déjà ressenti, des souffrances semblables. Brûlures, cicatrices, bleus qui persistent, mais ses yeux verts, plantés dans ceux de Stolas, trahissent, sa peur, face à sa douleur. Les mains tremblent, comme saisies, d'une envie carnassière : babines dévoilent, rictus animal, alors que les mains, se referment sur les épaules du jeune homme.

_ Gobelin est là, pour te protéger !

Un bruissement, Gobelin s'est déjà levé, diable surgi, hors de sa boîte. D'un même geste, Gobelin s'est armé de la lance qu'il gardait accrochée dans son dos ; sans la pointer vers la jeune femme, se contente de s'appuyer paisiblement dessus, les jambes légèrement croisées. De manière, à montrer qu'il est apte à les défendre, si cela est nécessaire. Une main posée sur son poitrail, la créature courbe l'échine, présente sa nuque, se redresse avec lenteur. Yeux luisants, sous les paupières mi-closes, la tête penchée sur le côté, comme si ses vertèbres saillantes n'avaient plus la force de la porter.

_ Ma Dame, l'humble hôte de ces bois, n'est qu'un vulgaire Gobelin ! N'êtes vous point assez rassasiée de sang, vous faut-il, le sien pour apaiser la colère qui vous éprend ? Alors, versez ! Mais ne faites plus couler, celui de son protégé.

River Flows in You

L'esprit était brouillé, le coeur broyé et l'âme morcelé. Styx avait l'impression de se briser comme un cristal tombant au sol. Ses yeux d'ambre fixaient celui qui fut comme un frère, celui qu'elle avait pleuré pendant toutes ces années. Tellement pleuré que plus rien ne sortait depuis, que tout semblait sec, insipide à ses yeux. Il n'était que l'avant dernier d'une succession d'abandon dans sa vie pourtant pleine d'argent et de fastes qu'elle n'avait jamais voulu. Il était là et il ne semblait même pas comprendre son désarroi, sa détresse, ce sentiment que le sol s'effondrait à nouveau sous ses bottes, qu'encore une fois, les abysses venaient lécher son corps comme pour l'emporter encore plus loin dans le noir, dans ce néant qui ne cessait de la torturer un peu plus chaque jour. Désolé ? Ce mot qui raisonnait dans sa tête comme un écho trop souvent entendu. Il voulait vraiment se reprendre un coup dans le nez ? L'héritière avait l'impression que son sang bouillait à l'intérieur de ses veines. Et le pire, c'était qu'il ne mentait pas. Pas de frisson, pas d'estomac retourné. Non, il était bien trop sincère et ça brisait encore plus la jeune femme.

Elle était tellement perdue dans ses tourments que Styx ne vit pas immédiatement la boule. La demoiselle eut juste le temps de faire un pas en arrière pour se retrouver près d'Hadès au moment de l'explosion. Visiblement, ça ne fit ni chaud ni froid à la créature qui avait bien décidé de bouffer le pauvre petit être saucissonné avec brio. La belle laissa la fumée et la créature disparaître pour voir.... Rien. Son arme se baissa finalement pour se retrouver à nouveau le chemin de son fourreau. Était-ce un rêve ? Non. Le sang au sol en témoignait. Avait-elle réellement envie de le revoir ? Pas sûr. L'animal sentit la détresse de sa maîtresse et il se désintéressa de sa proie pour venir frotter sa très large tête contre celle de l'héritière comme un geste de réconfort qu'ils avaient l'habitude de faire. La belle allait clairement repartir comme elle était venue lorsqu'un nouveau mouvement attira son attention. Vraiment ? Elle posa ses yeux d'ambre sur la créature sortie du bois.

Il lui fallut quelques minutes pour se rendre compte des mots de l'inconnu armé en face d'elle. La demoiselle aux cheveux noirs se tourna finalement vers lui et lui montra ses mains, épée rangée. « J'ai rangé mon arme. Je ne sais pas qui vous êtes mais je ne vous veux pas de mal. J'ai cru voir un fantôme. » Oui, forcément, c'était ça. Elle avait rêvé et son âme tourmentée avait cru reconnaître celui qu'elle avait pleuré. Ça lui arracha un frisson, mêlant peine et désespoir. Elle ne sentit même pas les larmes qui s'étaient mises à couler lentement sur ses joues légèrement rougies par la course et les émotions. La wyverne observait la scène, totalement désintéressée de la nourriture pour s'approcher finalement de la créature. Il la renifla un peu, lui soufflant dessus avant de lui coller une grosse léchouille sur le visage de sa langue rappeuse. Si Hadès avait assez confiance en ce petit être... Alors, Styx ne ferait rien de plus.

Pourquoi le monde se mettait à tanguer comme ça ? Pourquoi avait-elle cette sensation d'étouffer comme jamais ? Elle voulut tendre la main vers son seul ami, vers les écailles de l'animal mais son corps était si lourd, si désobéissant qu'il n'y eut qu'un gargouillis étrange comme prémisse de sa chute. Ses yeux se révulsèrent et l'ambre délicat disparut alors que son corps tombaient inévitablement vers le sol. C'était trop pour elle, pour son esprit. Le retour des morts, la bataille mentale contre celui qu'elle avait considéré comme son père, le départ de son frère de coeur, la fuite. La Wyverne battit des ailes, visiblement perdue et trop grande pour pouvoir faire quoi que ce soit. Son cri retentit dans la vallée, désespoir mue par la vision de sa maîtresse au sol, dans un état qu'il ne lui avait jamais connu.

Les Chroniques d'Elysia

Izar de l'An 1

Les scénarios

River Flows in You | Stolas & Zeng

River flows in you

feat. Styx Galvani & Zeng Min