Les Chroniques d'Elysia

au coin du feu

ft. arianrhod

Vous marchiez depuis des jours et des jours en quête des malfrats dont vous a été porté les agissements. Bien que la vie de chacun semblait en paix avec le traité et l'absence d'acte des organisations, il faut croire que la bêtise humaine, elle, ne connait aucune fin. Il a été signalé qu'un trafic d'esclave avait lieu dans une contrée se situant à plus d'une semaine de trajet. Une information bien maigre si l'on compare la superficie du terrain. Il a alors fallu des jours d'enquête avant de finalement prendre la route pour aller capturer les brigands et libérer les pauvres âmes détenues.

Au bout du compte, la capitaine Arianrhod, ta supérieure depuis plusieurs mois, et toi êtes parties avec une poignées de d'autres membres de l'ordre pour mener à bien l'objectif. Tu fus si déçue du manque d'action quand vous avez pu trouver la cachette des ennemis. Ils étaient tapis dans une sorte de maisonnette que l'on peut qualifier de "pauvre" et pourtant leur salle du fond était rempli d'or. La vente des esclaves leur apportait beaucoup, plus qu'on ne pourrait le croire. C'en était écœurant, plus encore lorsque tu as découvert des enfants dans une pièce du sous-sol avec des chaines. Ils étaient si maigres, si affamés et si... jeunes pour certains d'entre eux.
Nous avons par la suite appris que plusieurs points de ce même réseau sévissait à plusieurs endroits. La Capitaine savait travailler et s'entourer de gens compétents. Les contacts qu'elle possédaient ont pu permettre de trouver davantage de caches. Certaines étaient bien gardées et d'autres bien éloignées des villes.

Démanteler tout un réseau n'est pas chose aisée mais par chance, ils étaient à quelques jours de marche les uns des autres. Vous ne vous étiez pas absentés plus d'un mois. Vous faisiez maintenant le chemin du retour avec les calèches emprisonnant les personnes que vous aviez débusqués. Ils allaient être jugé.
En ce qui concerne les innocents enchainés tels des porcs par temps de marché, ils purent recouvrirent leur liberté. Beaucoup avait perdu leur famille et n'avait donc plus de repère. Une aide leur a pourtant été apportée, que la déesse Zorya soit louée.

Actuellement ?
A dos de ta monture, tu admires le paysage aux alentours. Vous aviez quitté les endroits habités pour rejoindre une plaine puis une foret. La nuit n'allait pas tarder à tomber. Durant le voyage, tu as été habituer à dormir sous un toit, pour cette nuit, ce sera sous les étoiles.
Devant toi, à bien quelques mètres, la Capitaine continuait également sa marche sur le dos de sa créature.
Un bruit attire ton attention, cela provient de l'arrière. Tu constates que certains chevaux éprouves de la difficultés à marcher. Le tien risque d'imiter ce comportement, tout comme les autres montures.

Capitaine, quand souhaitez-vous que l'on s'arrête ?

Tu as toujours vouvoyé la Capitaine. Le respect du grade est beaucoup trop important pour s’accommoder à des frivolités. Elle n'a jamais relevé cette manière de parler, impossible de savoir si elle apprécie ou si elle s'en fiche. Le caractère militaire que tu as pu acquérir en entrant dans l'ordre est l'un des aspects qui a pu t'apporter un certain équilibre. Toi qui n'était que le fantôme de ton propre corps au début. Travailler auprès de Arianrhod t'as énormément aidé à te retrouver, peut-être qu'un bon feu vous ferait du bien pour parler du passé, de tes débuts dans l'ordre.

Une chasse à l’homme… Ils avaient bien fait de venir me voir pour cette mission. Chasser un homme, un ours, un monstre, même si la proie était différente, la méthode opératoire n’avait rien de nouveau. J’ai déjà pu participer à plus d’une recherche avant, parfois, on venait simplement me demander des avis et conseils. Je ne m’intéressais pas à la vie des autres capitaines, mais les responsabilités étaient lourdes et très nombreuses. J’étais forcé de me couper en plusieurs et de gérer plusieurs tâches à la fois, passant parfois des nuits dessus. Sauf qu’un corps non reposé ne peut pas fonctionner. J’ai donc décidé d’accepter de prendre une "semaine" de vacances en allant chasser un trafic d’esclaves. J’en ai même profité pour apporter avec moi ma commandante afin qu’elle puisse aussi prendre l’air.

Je pouvais imaginer qu’elle devait trouver cela ennuyeux, mais je ne voulais pas qu’elle se tue à la tâche. Déjà que je joue avec mes limites sans arrêt, cherchant toujours à finir à temps et avec des temps d’avances sur de nombreux autres sujets, je ne voulais la pas forcée à me suivre sans pouvoir se reposer. Heureusement, la chasse se déroula sans la moindre difficulté et nous avons pu retrouver les responsables du trafic sans trop de mal… Sauf que je devinais que si on tuait un trafic, un autre suivrait vite… N’ayant pas le pouvoir de couper le mal à la racine, je couperais les branches et brûlerais celle-ci pour qu’elle ne puisse pas récupérer.

Utilisant mes contacts et une fois la coupe du serpent coupé, nous sommes allées détruire chaque œuf un à un, m’assurant que personne ne pourra essayer de reprendre cette affaire et de la ressortir de sa tombe. Ceci rallongea légèrement le voyage, mais rien de bien compliquer. Je me suis organisé aussi avec les résidents locaux et les orphelinats pour donner des abris aux victimes du trafic. Je ne pouvais pas tous les aider, mais je pouvais les diriger dans une direction qui faciliterait leur récupération. J’ai donc fait cela sur mon temps libre en même temps de gérer mes contacts. Les vacances furent donc un peu plus chargées, mais rien de mauvais.

Voulant être préventive, j’ai aussi été discuté avec la police et les mercenaires du coin. L’information est or et je les ai prévenues que s'ils avaient des informations du coin sur d’autres trafics et que les preuves étaient utiles et concluants, ils seraient dédommagés de ma poche. L’argent fait tourner le monde, et même si je risquais fortement de tomber sur des idiots voulant m’arnaquer, ma réputation et mon grade les forceraient à bien réfléchir. Personne ne veut mentir à la justice après tout… Et à certaines personnes plus silencieuses à parler. Les injustices infectent notre monde, et nous rendent muets, mais l’argent fait parler et la justice est un puissant allié. Mélangeant tout cela, je m’assure d’avoir de futures informations et de protéger les endroits lointains sans forcément devoir me déplacer directement.

En chemin sur le retour, nous traversions une plaine et nous dirigeons vers une forêt. Le trajet était calme et heureusement pour nous, sans pluie ou problème. Je peux alors entendre une voix familière dans mon dos, ma commandante et seconde. Svea D. Babel. Elle me posa une question rapidement, me demandant quand nous nous arrêterons. Mon cheval tenait la cadence, mais je ne pouvais pas en dire autant de ceux qui étaient derrière. Elle avait raison… Mais nos montures sont endurantes et je pouvais déjà voir notre point de repos.

Je tourne donc légèrement la tête vers Svea, m’adressant directement à elle, mais élevant la voix pour que chaque soldat ici puisse l’entendre.« À lisière de la forêt et nous y passerons la nuit sous le couvert des arbres. Nous organiserons des tours de garde pour veiller sur le camp et les prisonniers. » La route n’était pas encore trop longue et je poussais un peu nos montures, mais je ralentis donc le rythme de mon cheval pour qu’ils puissent prendre leur temps jusque là-bas.

Svea D. Babel… Elle a fort bien changé depuis son arrivée sous mes ordres. Elle n’était que l’ombre d’elle-même, mais elle a su rapidement reprendre du poil de la bête. J’ai un veillé sur elle et fait attention qu’elle ne se pousse pas trop à la tâche sans pensée à sa propre santé… Mais il semblerait que le travail dans l’ordre n'a fait qu’améliorer son état. Elle était devenue bien plus vivante, cachant son côté jovial derrière une attitude sérieuse qu’on attendait dans l’ordre.

Je n’ai jamais cherché à savoir ce qui a pu lui arriver avant, mais elle paraissait aller mieux. Je pourrais même la qualifier comme une charmante demoiselle… Mais un doute restait. Avait-elle vraiment récupéré ou ce n’était qu’en surface qu’elle apparaissait soignée ? Elle avait légèrement mal réagi à la vue des esclaves et leur état, je n'espère que ce n'était qu'un simple choc et pas autre chose. Je me doute qu'elle ne pouvait pas réagir comme moi, mais je m'inquiétais de son état et de son efficacité si nous tombions dans une situation similaire plus tard.

- « Autre chose Commandante ? » Une questions sans arrière-pensée pour l'occuper. J’aimais particulièrement avoir son avis sur nos situations et autre. Je ne suis pas absolue dans tout ce que je fais et j’aimais savoir qu’elle gardait un œil ouvert dans mon dos pour noter ce que je n’ai pas remarqué.

au coin du feu

ft. arianrhod

La capitaine est une femme qui n'a plus rien à prouver, rien qu'en la regardant c'est ce que l'on peut établir. Le temps passé à ses côtés te donne cette image d'elle. Une personne forte, influente et sure de ses décisions: les traits que tu aspires à lui dérober. Elle s'est toujours montrée exigeante avec toi mais c'était pour tirer le meilleur parti de toi. Elle a aussi eu cette délicatesse à ton égard, à peine perceptible mais pourtant bien là. La relation que tu entretiens avec elle est claire: elle est ta supérieure mais tu n'es pas non plus son larbin, vous êtes plutôt deux alliées dont une qui donne les ordres et repartie les tâches. C'est très agréable d'être à ses côtés et assez amusant de constater comment elle est décrite par le prisme des autres. Certains disent qu'elle emploi souvent un ton cassant et froid, avec un visage figé.
Ce n'est pas totalement ton opinion.

Arianrhod tourne la tête vers toi et t'apportes une réponse.

À lisière de la forêt et nous y passerons la nuit sous le couvert des arbres. Nous organiserons des tours de garde pour veiller sur le camp et les prisonniers.

Tu hoche la tête pour lui signifier que c'était bien compris. La dame de Nyugard est aussi une femme juste, elle entre parfaitement en résonance avec ce que tu es. Mais il n'est jamais facile de se regarder, ni même de poser des adjectifs pour nous décrire. Il est plus facile d'observer les autres.

Autre chose Commandante ?

Tu pris le temps d'une réflexion, rare étaient les personnes qui parvenaient à tenir une conversation avec la Capitaine. Tu aimais cette notion car cela te permettait de balayer d'un revers de mains ce qu'il pouvait se dire sur elle.
Tu rapproches ta monture de la sienne afin qu'elle t'entende bien, les autres n'avait pas avoir les tenants et aboutissants.

Je m'interrogeais sur le fait que durant notre voyage, nous n'avons croisé aucune créature ou personnes mal intentionnées. A part ceux que nous transportons que nous avons pu débusquer. Comme si...

Tu marques un temps d’arrêt.
En effet, il n'est pas rare que des bandits attaquent des passants mais surtout des créatures aussi. C'est tout toi ça, penser à ce qui n'est pas arrivé mais qui pourrait pointer le bout de son nez. Oui la mission est un succès et tout s'est bien déroulé, aucune difficulté. Tu ne dirais pourtant pas non à une nuit tranquille ce soir.

Comme si nous avions de la chance où que le monde était en paix.

Puis tu aperçois ce qu'il semble être le point de repos.

Elle hoche la tête, acceptant mon idée sans aucune réplique. Nous étions sur la même longueur d’onde et elle n’avait rien à redire à cela. Si elle avait quelque chose à dire, je l’aurais écouté. Je lui demande alors s'il y avait autre chose. Une question qu’elle répondit en se rapprochant de moi pour que la discussion reste entre nous deux. Sa réflexion se tourna sur le fait que le voyage se déroulait sans le moindre souci. Elle formula alors avec un peu plus de temps la fin de sa phrase, pensant que nous avions de la chance que le monde soit en paix. En paix ? Peut-être, peut-être pas, mais l’état du monde n’avait rien à voir avec le fait que nous n’avions pas été interceptés ou chasser.

Je lui donne alors une réponse très particulière : « Un prédateur ne tombe que rarement sur une proie par accident. » Une simple phrase possédant de nombreuses significations que je laisserais Svea traduire et comprendre selon ce qu’elle voulait. Mais aussi simple soit cette phrase, elle résumait parfaitement notre situation et la raison pourquoi nous n’avions rien croisé. Compréhensible de plusieurs façons, la phrase pouvait nous présenter comme les prédateurs ou les proies.

Si nous étions en chasse, notre moyen de transport, notre chemin et notre formation serait différente. Comme nous avons chassé les membres du trafic, ça aurait été un mélange de logique, calcule et préparation. Si nous étions les proies, il fallait comprendre la phrase totalement différemment. Pourquoi un prédateur ne tombe que rarement sur une proie par accident… Car la proie ne sait pas ce qui la chasse, donc elle reste toujours à l’affût du danger. Évite les terrains de chasse, fait attention aux alentours et reste en groupe pour chasser les prédateurs solitaires.

Svea voyait cela comme de la chance… Et même si la chance avait une certaine importance, ce n’est pas cela qui allait nous protéger. La route que nous avions prise, notre formation, l’heure de notre départ et notre organisation. Rien n’avait été laissé au hasard, un retour avec des prisonniers était dangereux, donc je ne pouvais pas laisser la moindre chose se dérouler sans mon autorisation. Tout devait être sous contrôle… Du moins, au maximum. C’est pour cela que je lui laissais donner clairement son avis et voir son opinion ainsi que l’invité à la communiquer.

Nous sommes une unité, nous travaillons ensemble et la confiance est la clé à notre bon fonctionnement. Et je savais que je pouvais donner ma confiance en Svea, je devais juste garder un œil sur son état de temps à autre. Je me demande aussi si elle nous voyait comme simplement des collègues, des partenaires ou autres. J’avoue que j’aimerais en savoir plus sur elle afin de solidifier notre lien et créer une meilleure cohésion, mais je pense aussi en savoir suffisamment pour notre relation. Il faut savoir séparer la vie privée et travail. Si elle est arrivée dans un si mauvais état, alors il vaut mieux éviter d’ouvrir une vieille blessure si elle n’est pas prête.

Une fois sur place, je descends de ma monture à l’ombre d’un arbre et observe un moment autour de moi, je restais complètement à l’affût du moindre danger, du moins soucis… Mais rien ne ressortait, je pouvais sentir des prédateurs dans la forêt, mais ils étaient largement trop loin et nous n’étions pas sur leur territoire. Je me tourne ainsi vers les soldats. « Ranger les chariots et laisser vos montures se reposer. Vérifier l’état des prisonniers et assurez-vous qu’ils n’ont pas soif. Ne les détachez sous aucun prétexte et priver les tous d’eau s'ils osent en gâcher. Ils pourront tenir sans nourriture jusqu’à notre destination. Préparer un feu ainsi que notre campement, je vais vérifier les alentours de la forêt. Svea avec moi. »

Je commence alors à m’avancer à l’intérieur de la forêt, cherchant à sécuriser le périmètre avant que la nuit ne se soit installé.

au coin du feu

ft. arianrhod

Que tu aimerais être aussi pleine de sagacité comme le montre ton ainée. La capitaine aux cheveux ténébreux te faisait là un immense cadeau, sans le savoir. Intérieurement, tu te répète la phrase qui sortait d'être ses lèvres: "Un prédateur ne tombe que rarement sur une proie par accident". Une phrase, tant de possibilités et de sens. Pourtant, tout dépend de celui qui l'entend, quel sens donnerais-tu à cette phrase, Svea ?
Si ton père, le regretté duc, avait été cette proie cette fois-là ? Non, tu ne peux le croire. Mon père n'était pas une proie, il ... il...
Tu n'as pas le temps pour ça, ce qui venait de passer à tes yeux disparut aussitôt. Ton visage se ferme un peu face à la dure réalité de la vie. Ton visage est plus sérieux et pourtant un léger sourire pend à tes lèvres, un rictus amical. Il est difficile de savoir que tu penses. Il y a ces moments où l'on peut lire en toi tel un livre, et d’autres fois non car tu décides de verrouillé.
Et tu le fais très bien.

Te détourne les yeux vers l'endroit où la Capitaine pose le pied à terre. Tu détailles quelques instant les lieux et l'imita.

Ranger les chariots et laisser vos montures se reposer. Vérifier l’état des prisonniers et assurez-vous qu’ils n’ont pas soif. Ne les détachez sous aucun prétexte et priver les tous d’eau s'ils osent en gâcher. Ils pourront tenir sans nourriture jusqu’à notre destination. Préparer un feu ainsi que notre campement, je vais vérifier les alentours de la forêt. Svea avec moi.

Ce n'était pas une phrase qui attendais d'avoir une réponse ni même un oui de la tête. Tu mets ton cheval près du sien et suit la leader. Tu portes une attention particulière au déclin du soleil à travers le feuillage, aux diverses odeurs distinctes du sentiers où vous étiez un peu plus tôt. L'odeur... une odeur de cadavre. Tandis que la Capitaine marchait devant toi, tu détailles un bosquet, tu t'y approche lentement en prenant le soi de détailler le sol. Un animal mort, rien de plus rien de moins les lois de la nature. Tu regardes le dos de ta guide qui continuait d'avancer, sans doute l'avait-elle déjà remarqué et avait décidé d'ignorer cette odeur sachant pertinemment de quoi il en retournait. Tu te surprend à envier et admirer ses multiples habilités.
SI cette nuit le permet, avant de vous coucher, tu aimerais discuter avec elle de ton évolution. Non pas sur le plan psychologique, c'est bien trop intime, mais sur les capacité que tu as pu parfaire à ses côtés, grâce à son enseignement bien qu'elle ne soit pas réputée pour être pédagogue. Pourtant, passer du temps avec elle même avec de la paperasse t'as permit de calquer ce qu'elle savait pour tenter de les intégrer à ton système nerveux

Les ordres étaient donnés et Svea me rejoignit aussitôt pour notre tour du périmètre. Le reste des soldats commencent à débarquer et à préparer le camp pour la nuit. Avançant dans la forêt avec ma commandante, je pouvais sentir une odeur de sang et de corps. Malgré le peu de lumière, nous nous dirigeons sans trop de soucis entre les arbres et tombons nez à nez avec une charogne. Je m’avance encore un peu, vérifiant les alentours, m’assurant que ce n’est pas un piège… Mais non, rien ne semblait nous entourer à part la nature et la lumière.

Je me tourne donc vers le cadavre et ordonne à Svea : « Garder l’œil ouvert. »Je m’avance vers le cadavre, marchant dans une flaque boueuse et rougeâtre, le reste de son sang qui s'était mélangé à la terre un peu boueuse. Je me penche au-dessus du corps, vérifiant celui-ci de prêt… Puis je retire ma cape, révélant ma tenue qui soulignait légèrement mes formes. Je recule et viens déposer ma cape sur une branche avant de revenir vers le cadavre. Sans hésiter, je salis mes mains de son sang et retourne son corps pour vérifier son état et les blessures infligées.

Morsures et griffures… L’animal a su se défendre, mais la gorge a été déchirée par un prédateur. Il y avait aussi plusieurs autres marques qui confirmaient une attaque en meute. Une jambe semble même avoir été arrachée… Un nid ? J’inspecte une à une les blessures, venant même regarder certaines choses qui auraient pu dégoûter la plupart des gens, rien qui ne pouvait vraiment me choquer sur l’instant.

Je me relève et sors un tissu pour m’essuyer les mains, me retournant vers Svea : « Nous n’aurons pas trop à s’inquiéter des prédateurs. Même si nous sommes sur le bord de leur territoire de chasse, nous devrions être tranquilles pour la nuit. » Un prédateur ayant mangé n'ira jamais risquer sa vie pour un autre repas, surtout si son repas sait se défendre.

Une fois les mains propres, je reprends ma cape et reprends ma marche à travers la forêt, suivant les traces. Vérifiant simplement que nous ne tombons pas sur une autre victime ou bien un prédateur en embuscade, je vérifie les alentours, cherchant à savoir où étaient partis les prédateurs qui avaient massacré la proie croisé plutôt. Je voulais au moins savoir dans quelle direction était le nid et s'il était loin. Aucunement pour provoquer les habitants de la forêt. Mais je remarque aussi que Svea semblait avoir quelque chose à me dire depuis un moment. Le simple fait qu’elle a voulu se rapprocher à cheval m’indiquait qu’elle voulait en parler, mais ne disait encore rien… « Commandante, avez-vous quelque chose à me dire ? Ou auriez-vous quelque chose sur l’esprit ? Si vous vous embrouilliez l’esprit avec des pensées inutiles, vous perdriez en efficacité et dans notre situation, il est mieux de rester au maximum de sa forme. Si vous souhaitez penser à quelque chose, vous aurez le temps de le faire au camp une fois revenu. »

au coin du feu

ft. arianrhod

Elle détailla le cadavre telle une vrai chasseuse, le manipula et semblait l'analyser. Tu n'as pas été formée à cela donc tu te doutes bien qu'il s'agit là d'une compétence que Arianrhod détient. Une de plus !
Elle ôta sa cape afin de l'accrocher à une branche et être libre de ces mouvements. Tu l'avais déjà remarqué mais c'est une femme athlétique, son corps pourrait faire rougir les hommes et faire jalouser les femmes. Te concernant, ce n'est pas ce que tu regardais. de toute manière tu es attirée par les hommes. A vrai dire, tu ne t'ai jamais vraiment posé la question mais cela coule de source, et plus encore, tu es une noble. Le débat est donc clos par la société elle-même.

Avec minutie et précaution, elle retourna le pauvre corps inanimé. Bien sûr que cela ne te dégoutait pas, sinon tu changerais de voie. Cet animal a sans doute été tué par une autre bête sauvage, ainsi t'apparait la loi du plus fort. Ou autrement dit la sélection naturelle. Tu ne t'y attarda pas d'avantage, laissant le soin à la Capitaine de finir son "diagnostic".

Nous n’aurons pas trop à s’inquiéter des prédateurs. Même si nous sommes sur le bord de leur territoire de chasse, nous devrions être tranquilles pour la nuit.

Elle disait vrai, cela serait fort étonnant.
Un être déjà bien repu a peu de chance de revenir là où il a déjà chassé. De plus, il n'y a aucune jeune progéniture aux alentours semble t-il donc la protection d'une mère est à rayer de liste. La vision d'une nuit tranquille, avant le retour, se profilait. De plus, pas besoin de chasser pour manger ce soir puisque vous aviez encore des vivres. Encore une fois, tout avait été méthodiquement étudié pour que vous emmeniez suffisamment de provisions.
C'était ta première "longue mission" depuis ton entrée dans l'ordre, tu as pu constater l'importance de prévoir les choses.

La capitaine remit sa cape après s'être essuyé les mains avec un tissu qu'elle sorti de sa poche. Vous reprenez ainsi votre petite patrouille.

Commandante, avez-vous quelque chose à me dire ? Ou auriez-vous quelque chose sur l’esprit ? Si vous vous embrouilliez l’esprit avec des pensées inutiles, vous perdriez en efficacité et dans notre situation, il est mieux de rester au maximum de sa forme. Si vous souhaitez penser à quelque chose, vous aurez le temps de le faire au camp une fois revenu.

Étonnée, tu jettes un bref coup d’œil à ta Capitaine. Que pourrais-tu avoir envie de dire ? Tu n'es pas le genre d'individu qui se confie ou qui étale sa vie. Déjà, tu n'aime pas parler de toi, certains diront que tu es discrète, toi tu te contenteras de dire que tu n'es pas le nombril du monde. En effet, l'enfant d'un duc et d'une duchesse d'une contrée telle que la tienne qui entre dans l'ordre est particulier. Mais Arianrhod te ressemblait sur ce point, après tout, elle était une enfant de la grande famille de Nyugard.
Ce qui est étrange, belle Svea, c'est que tu aimerais ressembler à cette femme et pourtant tu ne sais rien d'elle, de ce qu'elle a traversé.
Si tu le savais, penserais-tu toujours ainsi ?

Négatif.

Une réponse courte, rapide mais claire. Les réflexions que tu eus au long la journée t'ont servit à réfléchir et à noter mentalement ce qui semblait intéressant. Tu fais partie de ces personnes qui observent et enregistrent, plus jeune tu ne prenais pas le temps d'observer et tel un bélier, tu fonçais. Vieillir t'as rendu service.

Mais si vous le souhaitez, je serais ravie de converser avec vous devant un bon feu de camp.

Tu lui souris avec sincérité.

Un refus, très simple et très clair. Je hoche la tête là-dessus et n’insiste pas. Je n’avais pas à savoir si elle ne voulait pas le dire. Elle savait que la porte était ouverte et je n’avais pas à la forcer à me donner des réponses ici et maintenant. De plus, le sujet qui la gênait était peut-être un sujet sensible sur lequel je n’étais pas forcément apte à l’aider et à lui apporter mon aide. De toute manière, Svea était une adulte, elle pouvait être responsable d’elle-même. Je forcerais bien plus mes questions et mon interrogatoire si son état finit par détériorer son travail.

Sauf que la réponse avait une deuxième partie que je rattrapais très rapidement ce qu’elle voulait dire. Non, elle ne voulait pas directement parler de ce qui lui passait par l’esprit, mais elle voulait bien discuter. Est-ce que ça résoudrait ce qui passe par son esprit ? Non, certainement pas. Je ne pense pas être une personne assez proche d’elle pour pouvoir discuter ouvertement de ce qu’elle pensait ou bien savoir ce qu’elle pouvait penser. En permettant cette discussion, je comprenais qu’elle était d’accord de simplement discuter d’autre chose et probablement vider son esprit.

- « Nous prendrons notre tour de garde ensemble alors. » Même si elle veut discuter autour d’un bon feu de camp, je ne pense pas qu’elle souhaite discuter de ce qu’elle voulait face aux autres soldats. Après tout, elle s'était rapprochée en monture pour venir me parler plus directement.

Suivant la trace de prédateur, je commence à remarquer le plus grand nombre de traces partant dans différentes directions et venant de la même, nous étions sur leur territoire, mais je n’arrivais pas à trouver leur nid… Pas trouvable… Trop risquée de s’aventurer plus loin. S'ils ont des petits, ils seront très rapidement agressifs. Je commence donc à faire demi-tour, restant attentif qu’il ne nous attaque pas alors que nous revenons. Sur le chemin, je profite rapidement pour donner une autre leçon à Svea. Cette fois, une leçon de chasse et de North Odin.

- « Svea ? Sais-tu ce qui différencie une proie d’un prédateur ? »

Je voulais entendre sa réponse pour le coup. Peut-être qu’elle serait capable de faire la parallèle entre cette question et ce que je lui ai dit avant, mais pour le moment, on revenait déjà au campement. Les autres membres de l’équipe était déjà à la tâche, installant les tentes et préparant le feu de camp. Le soleil au loin se couchait déjà coloriant le ciel d’un profond orange. Je me dirige alors vers les chevaux, vérifiant leur état, cherchant à savoir si ils pourront passer une nuit tranquille ici, malgré la présence de prédateur dans la forêt.

au coin du feu

ft. arianrhod

Égale à elle-même, Arianrhod te répond en silence. Elle avait cet art et cette manière de faire comprendre ce qu'elle voulait en tout temps et tout lieu. Elle ne parle jamais pour rien dire et une autre rumeur dit que personne ne l'a vu sourire. Ah, les bruits de couloirs qui te ferait rouler des yeux tant c'est grotesque: les gens n'ont que ça à faire de parler les uns sur les autres. Mais comment leur en vouloir ? Il s'agit d'un trait commun chez l'être humain, à différents degrés pour certains.
Elle t'indique que vous ferez le tour de garde ensemble, cela est peu commun puisque qu'il est un adage de laisser un chef avec un bien moins gradé comme une première classe. Là, vous êtes toutes les deux les chefs de cette expédition. Mais tu voyais cela comme un moment à partager avec ta supérieure. Cela ne te déplaisait pas. Tu aimais passer du temps avec elle malgré les barrières qui se mettaient entre vous deux de manière professionnelle. Tu ressens une telle sympathie et dans le même temps un immense respect pour elle, comme quoi c'est possible. Tu penses que vous auriez pu être amies hors ce lien à l'ordre, mais il était encore tôt pour que votre lien actuel soit définitif.

Arrivées au camp, elle se dirige vers son cheval tandis que tu défais ta cape et détaches tes cheveux. Le brasier allumé par tes camarades semblait envahir le terrain de par sa chaleur. Puis tu entends ton prénom, tu te tourne vers la Capitaine et te rapproches pour mieux écouter.

Svea ? Sais-tu ce qui différencie une proie d’un prédateur ?

Oh ça.
Ce n'est pas une question anodine, et tu vas éviter de lui sortir une définition que tu as pu voir dans la bibliothèque.
Qu'est-ce qu'une proie ?
Qu'est-ce qu'un prédateur ?
Nous sommes tous plus ou moins des proies et des prédateurs en terme de race. Et en terme d'individu, certains seront plus typés proies tandis que d'autres seront prédateurs. Mais nous pouvons tous switcher dans l'un ou l'autre. Cela dépend

Dans le sens littéral du terme, je dirais qu'une proie fait référence à un organisme vivant qui est chassé par un prédateur dans le but d'être consommé en tant que nourriture. Sinon, de manière figurée, cela peut désigné un être vulnérable pouvant facilement être exploité ou éliminé par une personne ou une groupe.

Et le meilleur pour la fin.

Le prédateur sait ce qu'il est et ce qu'il est capable de faire. Il a cet ascendant sur la proie qui lui permet, dans la finalité, de la dévorer. Sinon, d'un point de vue humain et plutôt péjoratif, c'est un être qui va nuire ou utiliser quelqu'un ou quelque chose à ses propres fins, pour réaliser son but. Ou aussi, c'est une personne qui a plus d'habilités ou de compétences le plaçant au dessus d'une proie.

Ta dernière phrase se terminait pas une note bien moins sure. C'est un exercice peu évident, tu pensais tellement avoir bien commencé et pourtant ta fin était clairement nulle. Où c'est toi qui est trop dur avec toi même ?
Tu jettes un œil à ta Capitaine afin qu'elle t'apporte sa vision des choses en lui faisant une moue qui se veut un peu désolée.

Ma question avait été posée et j’attendais une réponse de sa part, peu importe laquelle. Je voulais voir son procédé, sa façon de penser. Elle commence donc à me parler du sens littéral du terme. Svea avait analysé ma question de manière fort conforme. Je comprenais assez bien ce qu’elle disait et ce qu’elle, surtout, voulait dire.

Elle analysa d’abord la proie comme un être servant de nourriture et pouvant être ciblé et tuer, exploiter et dévorer… Pour ce qui est des prédateurs, elles les voyaient comme des êtres supérieurs et plus capables qui finiront par tuer et manger. Elle compara aussi cela à un être humain. Disant que ça pouvait être mauvais, à ses propres fins ou juste quelqu’un de plus doué.

- « Ta réponse est très intéressante. Elle n’est pas la réponse qu’on m’avait donnée à l’époque, mais c’est une analyse très bien formulée. »Ma réponse est bien assez claire, sa réponse était parfaitement claire, mais ce n’était pas ce que je cherchais. Ce n’est pas grave qu’on ne soit pas sur la même ligne d’entente, mais j’appréciais son effort et la véracité de ses propos. Son analyse se basait sur des faits sans pour autant simplement résumer les proies à des herbivores ou les prédateurs à prédateur… Sauf qu’elle semblait un peu trop comparée cela à la loi du plus fort. « Mais ce qui différencie la proie du prédateur… Ce qui montre à chacun qui est et qui n’est pas une proie… » Je me tourne doucement, soufflant les mots entre mes lèvres me rappelant très bien qui me l’avait appris. Une multitude de souvenirs me revient alors que mon instinct me poussait encore à me tenir droit, froide, silencieuse et prononcé ses mots comme une lame, une menace… « C’est la peur. Un prédateur peut sentir la peur… Et si l’être en face n’en a pas, alors il repart. »

La réponse de Svea n’était pas fausse, mais à travers ce qu’elle disait, on pouvait presque sentir qu’un prédateur devait être une machine à tuer. Un être naturellement né meilleur et plus fort. Une chose naturellement faite pour massacrer les proies et les chasser. Excepté qu’une proie pouvait parfaitement être le prédateur d’une autre proie et inversement. La proie ou le chasseur ne pouvait pas être estimé par sa capacité de chasse ou ses talents, mais à qui pouvait chasser l’autre. Je peux dire par expérience... Qu'une proie peut devenir le plus dangereux prédateur.

Je soupire et réaffiche un sourire en reprenant ce que je disais à Svea. J’ai remarqué mon comportement peu noble et voulais un peu me rattraper. Après tout, même si elle n’avait pas raison, elle n’avait pas tort ! Son analyse était concrète et largement plus réaliste que la mienne. « Malgré tout, ne jetez pas votre réflexion par la fenêtre… Regardez plutôt cela comme une leçon venant de North Odin. Vous avez pris la question de façon très littérale, mais continuer comme cela. C’est votre esprit terre-à-terre qui pourrait devenir votre plus grand atout si vous vous efforcez de l’affûter et de devenir plus sensible à vos réflexions. Aller installer votre tente. »

au coin du feu

ft. arianrhod

La dame d'Odin North se tourna vers toi en faisant mouvoir ses lèvres. Ta supérieure te répondit d'une voix calme et semblait avoir le parfait contrôle de chacun de ses mots ainsi que du sens qui les accompagnaient.

Ta réponse est très intéressante. Elle n’est pas la réponse qu’on m’avait donnée à l’époque, mais c’est une analyse très bien formulée. Mais ce qui différencie la proie du prédateur… Ce qui montre à chacun qui est et qui n’est pas une proie… C’est la peur. Un prédateur peut sentir la peur… Et si l’être en face n’en a pas, alors il repart.

Tu fonça légèrement les sourcils, c'était à peine perceptible sur ton visage. Tu crus voir une étrange lueur dans les yeux de Arianrhod, peut-être étais-tu simplement fatiguée ? Tu n'eus pas le temps de te poser plus de question qu'elle repris en affichant un rare sourire.

Malgré tout, ne jetez pas votre réflexion par la fenêtre… Regardez plutôt cela comme une leçon venant de North Odin. Vous avez pris la question de façon très littérale, mais continuer comme cela. C’est votre esprit terre-à-terre qui pourrait devenir votre plus grand atout si vous vous efforcez de l’affûter et de devenir plus sensible à vos réflexions. Aller installer votre tente.

Sages paroles.
North Odin est une région réputée pour sa combativité et le respect de ses traditions. De plus, ta contrée et la sienne s'entendent si bien qu'un pont a été érigé pour faciliter les échanges et les trajets entre vos deux nations.
Tu souris à ces paroles que tu prenais comme compliment. C'était une personne gentille et avenante bien au delà de ce regard froid. Mais bien sûr, tu allais garder cette réflexion pour toi.

Bien, je vous souhaite une bonne nuit dans ce cas, Arianrhod.

Tu ne l’appelle que très rarement par son prénom, voir jamais. Mais tu voulais lui témoigner cette sympathie que tu nourris à son égard. Même si cela est difficilement perceptible, tu penses que vous avez une amitié bien à vous. Il s'agit d'une alliée, une collègue/camarade et une amie. Et si tu es la seule à penser sur ce dernier point, alors tant pis.
Tant pis si c'est une amitié à sens unique, tu apprécies ta Capitaine, c'est ainsi.
Tu espères que votre relation va évoluer sur le même chemin.

Tu te retires et part vaquer à tes occupations. Demain, vous alliez reprendre votre route et rentrer. Vous n'étiez plus très loin.

Encore une fois, Svea prit la leçon sans trop répliquer… C’est une chose qui m’inquiétait chez elle. Je peux comprendre qu’il faut obéir à ses supérieurs et rester dans les rangs pour ne pas causer de soucis de cohésion, mais elle était peut-être un peu trop… "Docile" avec moi. Il était difficile de trouver le juste milieu entre avoir du répondant et insubordination, mais à force de m’obéir ainsi, je ne saurais pas dire si ce que je lui dis ou ce qu’elle apprend de moi sont des bonnes choses. Dans le cas présent, j’imagine que je devrais être patiente et réfléchir attentivement à ce qu’elle pourrait me dire ou comment elle pourrait évoluer.

Elle me souhaite alors juste la bonne nuit sans rien de plus. Enfin si, elle m’appelait Arianrhod, un détail assez rare pour le noter. Étrange, je pensais qu’elle voulait partager une discussion autour du feu… Nan, elle a raison. Nous pourrons parler plus tard et je devais aussi installer ma tente pour la nuit. Ordonnant rapidement aux soldats, je m’organise avec eux pour rapidement finir d’installer les tentes.

Plus tard dans la soirée, le calme remplit le camp de nuit alors que chaque soldat dort à l’abri et je monte la garde devant le feu. Assit sur un tronc d’arbre, je fixe les flammes du regard, regardant la danse comme si je voyais une armée agiter leur étendard, secouant avec ferveur et passion la lumière de leur peuple et nation.

Fixant les flammes virevoltants, je regardais avec grande attention chaque mouvement, notant la naissance de chaque flamme le mouvement de celle-ci et leur disparition. J’étudie avec attention le passage de l’air au travers des flammes qui ravivent aussitôt le feu, mais le faire chavirer aussi bien. Une incroyable danse, une magnifique symbolique et un spectacle que très peu sont capable d’apprécier… Mais cela ne reste qu’un feu de camp. Ce n’est que la combustion du bois et la propagation de cette transformation. La consommation d’une ressource limitée qui dégageait aussitôt de la chaleur.

Pendant que je fixais les flammes et restais immobile, je restais à l’affût de chaque chose autour de moi. Aussi bien la grande étendue de la plaine que nous avons pu traverser, comme la forêt remplit de prédateur. Je montais la garde et puisais sur mes dernières forces pour m’assurer que rien ne pose problème autre. Mais profitant du moment, je me préparais aussi un léger repas avant de passer la nuit. Face à moi, se tenaient deux bâtons qui embrochaient chacun un poisson. Un truc assez simple, mais qui devrait bien nourrir. Je les tenais assez près du feu pour les chauffer sans pour autant brûler le bois. Ayant le temps, je profite pour rajouter du sel par-dessus pour leur donner du goût une fois bien cuit. Je me demande si les soldats ont pris le temps de manger leur ration. Il est vrai qu’avec une aussi long voyage, il faut savoir bien équilibrer son alimentation.

Mon regard se relève alors vers la tente de Svea… Venait-elle de se réveiller ? J’espère qu’elle n’a pas oublié qu’elle voulait discuter durant la nuit… Ou elle a oublié qu’elle devait monter la garde avec moi ? Le sommeil était peut-être de trop pour elle… Peu importe la raison, je pouvais l’excuser, elle dormait… Je pourrais peut-être juste être un peu moins sympathique à son prochain entraînement ou lui donner plus de choses à faire demain. Elle aura bien récupéré après tout.

au coin du feu

ft. arianrhod

Voilà au moins une vingtaine de minutes que tu étais dans ta tente après qu'un soldat ait bien insisté pour prendre ton petit tour de garde. Tu suspectes qu'il soit intéressé par toi et qu'il ai voulu faire bonne figure. Il était doublé par la Capitaine et de ce fait cela ne risquait rien.
Ce qui explique donc pourquoi tu étais dans ta tente et que cela faisait maintenant deux minutes voir plus que tu contemplais une chaine en or. Tu fis glisser ses maillons autour de tes doigts, le collier de ton défunt père.
C'est fou comment le temps fait son effet, tes yeux sont secs et ton nez ne te pique pas.
C'est fou comment le temps te guérit.
Pour autant, jamais il ne remplacera la moitié de ton cœur disparut.
Tu avais profité de ce moment de répit pour t'accorder une petite pensée pour lui, qui habitait les cieux. Il est très rare pour toi d'y penser ainsi mais cela te fait du bien. Tu remets alors le collier à ton cou et le place bien contre ta peau, sous tes vêtements, au chaud. C'est l'un des seuls biens de lui que tu possèdes et que tu chéris.

Tu te décide enfin de sortir et file tout de suite voir le soldat afin de le relever, tu ne voulais pas abuser du temps et puis c'est aussi ton rôle. Ce n'est pas parce que tu es au dessus que tu ne vas pas mettre la main à la patte. Tu le retrouve près des prisonniers et tu le surprends à faire un coup de pied contre un cailloux. ce dernier alla droit sur le prisonniers qu'il se le prit près de sa tête. Ok, lui il a rien compris. Bien qu'il s'agit de vermine liée à l'exploitation humaine, il n'avait pas à faire ça, à interférer avec l'ordre des choses. Il remarqua ta présence et arqua ses sourcils, balbutiant des inepties. Tu le coupe en fronçant les sourcils et croisant les bras sur ta poitrine.

Je ne pense pas que ce soit nécessaire.

De nouveau, il se chercha des excuses. Tu mis fin au mouvement de sa bouche grimaçante en levant ta main gantée. Tu te mis à côté de lui et lui murmura à l'oreille, de façon à ce que lui seul entende:

Je venais te remplacer mais puisque tu es en forme, va te poster près de la foret pendant quelques minutes.

Il fut hésitant puis parti à son nouveau poste.
Tu soupires silencieusement et fais demi-tour. Le prisonnier te souris, tu ne le lui rendit pas et passa ton chemin. Tu aperçus Arian vers le feu et décide donc de la rejoindre. Elle était assise sur un tronc d'arbre avec deux broches de poisson devant elle, certainement son repas. Avoir laissé un soldat avec elle était une bonne idée, cela lui a peut-être permit de se poser tranquillement.
Arrivée à son niveau, tu restes debout et lui offre un léger sourire:

Capitaine, si vous souhaiter prendre quelques minutes pour vous, faites-le. J'ai laissé Phil se mettre à l'entrée de la foret pour quelques temps.

Tu n'évoquas pas le petit indicent car tu l'avais géré, même si Arian est ta supérieure, lui donner des informations inutiles seraient... inutile. Et puis tu es commandante, on attend de toi un minimum d'engagement et de prise d'initiative.

Restant patiente et attentive. Je pouvais observer le mouvement autour de moi, allié comme ennemi, passif comme inactif. Il n'y avait malheureusement rien de spécial à noter et indiquer. Ma commandante sortait de sa tente bien tranquillement alors qu'un soldat était venu lui prévenir que son tour de garde venait, il y a bien deux ou trois minutes. Elle part rejoindre son camarade et une légère discussion se suit.

À cause du bruit du feu, le simple crépitement des flammes m'empêchait d'écouter à sa conversation, même si je le voulais. Sur l'instant, je faisais de mon mieux pour être le plus attentif possible à mon environnement et être certaine qu'aucun souci nous sera causé. Même si rien ne devait se passer ce soir ou que le sommeil prenait plus en plus de poids sur mes épaules, je restais éveillé, faisant mine de ne rien ressentir. Pour moi, la fatigue n'était qu'un simple état mental qu'on pouvait vaincre avec effort et concentration. Évidemment, même si je disais cela, ce n'est pas une raison pour ne pas me reposer. Si la fatigue pouvait être vaincue afin que je reste optimal, une nuit de sommeil me permet toujours d'obtenir un aussi bon résultat sur un bien plus long terme.

Ma commandante finit alors par revenir à moi, m'annonçant que je pouvais prendre un peu de temps pour moi. Avait-elle remarqué mon effort ? Probablement pas, mais par logique, elle aurait deviné mon état. Pourquoi elle avait fait cela ? J’avais différentes idées. Pure bonté, sympathie, altruisme… Des idées et concepts que je ne reniais pas et ne refusais pas de sa part. « Merci bien Commandante. » Mais je voulais profiter de cette soirée d’une autre façon. Et je n’avais aucune mauvaise intention. Je me rappelais simplement du comportement qu’elle avait eu à cheval. Il est vrai que je ne m’étais pas couché à cause de cela… Peut-être qu’elle avait fait partir Phil à cause de cela. J’aborde donc le sujet directement pour savoir ce qu’elle voulait.

- « Je me ferais plaisir de partager quelques minutes avec vous alors… » Une très simple invitation à partager un moment entre nous deux, une manière assez noble de proposer cela sans pour autant venir y placer un sous-entendu. Et s'il y en avait un, il serait vite chassé par ma prochaine phrase.« Donc, si ma mémoire est correcte, vous semblez vouloir me parler avant d’arriver au camp. Que souhaitiez-vous me dire ? » Nous étions seules, si elle voulait me dire quelque chose ou le partager avec moi, c’était le moment idéal. J’espère seulement qu’elle aurait l’envie et la force de se confier à moi. J’avais beau faire des efforts pour être digne de mon titre, je savais bien que je manquais de tact dans la partie "communication" du rôle que j’avais. J’étais bien trop souvent trop direct pour la majorité d’entre eux. J’espère que ça serait différent avec elle.

au coin du feu

ft. arianrhod

La capitaine te remercia et te partagea le plaisir qu'elle aurait de converser avec toi. Tu te permets alors de t'installer sur un demi arbre couché servant de banc. Face à toi se trouvait le feu crépitant et à ta gauche Arianrhod, plutôt en diagonale en fait. Tu étires ton corps et jette doucement ta tête en arrière, offrant la moitié de ta gorge à la vue de tous. Ton regard se perdra dans ce ciel étoilé et tu soupiras d'aise. Cela faisait du bien, ce moment de répit. Tu as beau être toujours volontaire, le repos reste essentiel pour l'humain. Maintenant que vous n'étiez que deux, sans compter Phil qui se trouvait plus loin, tu t'accordas à te dérider un peu. Tu redresses ta tête, ton "vrai toi" plus énergique était là. Aussi étrange que cela puisse paraitre, tu avais pris cette habitude de rester très sérieuse aux contacts de tes paires, professionnellement parlant. Comme si tu devais montrer l'exemple aux personnes qui étaient sous tes ordres. C'est une gymnastique naturelle. Réussir à te détendre et être vraiment qui tu es auprès de certaines personnes démontrait que tu leur faisait confiance.

Même si le vouvoiement était de rigueur, une certaine proximité semblait s'être installée entre vous deux. Qui sait, peut-être qu'un jour vous pourrez vous tutoyer quand vous ne serez que deux.

Donc, si ma mémoire est correcte, vous semblez vouloir me parler avant d’arriver au camp. Que souhaitiez-vous me dire ?

Je n'ai pas de sujet précis à vrai dire, mais voilà quelques moins que je suis affectée sous votre commandement. Pourquoi ne pas discuter de tout et n'importe quoi hormis notre travail ?

Oh Svéa, tes pensées ont dépassées ta conscience.
Cela n'est pas très pro' de ta part. Tu te corriges alors immédiatement, tu ne voulais pas manquer de respect.

Enfin, si vous voulez. Je ne veux pas non plus m’immiscer là où ça ne me regarde pas.

Peut-être que vous n'étiez pas du tout à l'aise de parler ainsi toutes les deux.
Peut-être que vous aviez justement envie de parler mais que vous ne saviez pas comment faire.
Tu te décides alors de faire le premier pas et avec un sourire aux lèvres, tu prononces la phrase suivante:

Si cela ne vous gêne pas, j'aimerai en apprendre plus sur la contrée d'où vous venez.

La discussion avance tranquillement et je demande à Svea ce qu’elle souhaitait me dire plutôt, sauf que ma question rencontre bien vite un mur sous la présence d’un refus. Il semblerait qu’elle ne voulût pas parler de ce qu’elle a pensé plutôt, à la place, elle voulait simplement se vider l’esprit. Sauf que sa demande est très rapidement reprise par une reformulation rapide. Il semblerait que le respect pour ma personne et mon temps libre l’empêchaient de vouloir continuer sa demande. Je hoche la tête et lui fait signe de s’installer.

- « Ne vous en faites pas. Je vous ai invité pour parler avec moi, ce n’est pas pour refuser, car vous avez décidé de discuter d’autre chose. »

Je me penche en avant, attrapant les deux brochettes et en donne une à ma commandante. Je comptais manger les deux, mais il n’y avait rien de mal à la mettre à l’aise. Mais je ne lui laisse pas non plus le choix alors que je lui donne la brochette et commence déjà à mordre dans la mienne. Ce n’était pas un goût royal, ou incroyable, mais normalement, ça devrait lui plaire et lui changer du goût des rations habituelles ici.

Une question est alors posée. Non, une demande pour être exacte. Elle souhaitait en savoir plus sur mon pays d’origine… Je viens alors enfoncer mes dents à travers le poisson, déchirant sa chair, profitant de sa chaleur. Il avait bien assez cuit et à l’arrière-goût appréciable qu’apportait le sel que j’avais mis. Une fois avalé, je regarde la forêt, imaginant la couleur blanche qui décorait chaque morceau de terre de ma nation.

- « North Odin ? Un pays à l’apparence magnifique, je ne pourrais jamais me passer des plaines enneiger et forêt blanche. C’est un endroit magnifique et les villes aussi sont tout aussi magnifiques à voir et observer… Un endroit d'une beauté glaciale et majestueuse. En tant que Vicomtesse de cette région et habitante, je suis profondément attachée à notre terre enneigée, malgré le caractère glacial que beaucoup pourraient lui attribuer. Notre paysage, bien que froid, est rempli d'une aura mystique et d'une beauté pure qui captivent le cœur de ceux qui s'y aventurent. »

Mais je me doute que Svea ne cherchait pas forcément cela, elle voulait quelque chose de plus clair et précis. Je continue pourtant mon explication, parlant de mon pays avec les premiers mots qui me venaient à l’esprit sans trop chercher à dire quelque chose de bien spécifique… J’essayais de parler avec mon cœur, mais même pour moi, ce que je disais semblait fade, cachant les horreurs que mon pays cache… Que le peuple cache… Il est vrai que le pays lui-même n’avait rien fait. C'était moi qui étais devenu séparé de mon ancienne moi, de ce que j'étais avant.

- « La vie dans le North Odin est façonnée par la rigueur du climat. Nous avons appris à vivre en harmonie avec les saisons, à tirer force et inspiration de la nature impitoyable qui nous entoure. Nos traditions sont imprégnées de cette froideur, mais elles renferment également une chaleur intérieure, une résilience et un amour profond pour notre patrie enneigée. Et vous ? Que pensez-vous de votre pays ? » Une question très simple pour continuer la discussion.

au coin du feu

ft. arianrhod

Tu n'as jamais été difficile en ce qui concerne la nourriture même si tu as eu ton passif d'anorexique. Ce n'était pas voulu, ton père venait de perdre la vie, ou du moins tu venais de l'apprendre. Tu n'avais plus le gout à manger, respirer ou te maintenir en vie. Ce n'était pas voulu, tu réagissais juste à ce que ton esprit voulait: le néant.
C'est ainsi que pendant au mois une année tu t'étais bien amaigrie, causant l'inquiétude de tes proches. C'était physique, psychologique et viscérale: ce que tu pouvais manger tu le vomissais. Ton corps ne voulait plus, comme toi, faire battre ton cœur. Manger était devenu une corvée.
Mais en voulant changer de cap pour te plonger dans d'autres activités, tu repris le gout.
A contre-coeur certes, car tu n'avais pas faim, tu n'avais pas envie de sortir mais... tu étais aussi tiraillée par l'envie de tout écraser sur ton passage. Alors quand tu commenças à te plonger corps et âme dans tes entrainements, tu n'eus guère le choix que de te nourrir. C'est alors redevenu un automatisme mais tu avais perdu cet appétit d'antan.
Te nourrissant par obligation, il est rare pour toi de ressentir une fringale.

La successeur du pays de Givre te tendit le mets avec un geste autoritaire malgré elle. Elle ne te laissait pas le choix mais tu ne pouvais t'empêcher de sourire face à cette générosité. Tu n'avais pas faim mais l'entrain gourmand de ta voisine te donnait envie de faire comme elle. Tu souris et prends délicatement la brochette que tu portes à tes lèvres. Tu humes un instant la viande marine et prend un bout avec tes dents.
C'était bon. Ni plus, ni moins que ce que ta langue te permettait d'analyser. Elle dansait à travers la aliments que tu mâchais, fait le tour des bouts chauds.

North Odin ? Un pays à l’apparence magnifique, je ne pourrais jamais me passer des plaines enneiger et forêt blanche. C’est un endroit magnifique et les villes aussi sont tout aussi magnifiques à voir et observer… Un endroit d'une beauté glaciale et majestueuse. En tant que Vicomtesse de cette région et habitante, je suis profondément attachée à notre terre enneigée, malgré le caractère glacial que beaucoup pourraient lui attribuer. Notre paysage, bien que froid, est rempli d'une aura mystique et d'une beauté pure qui captivent le cœur de ceux qui s'y aventurent.

Au fur et à mesure que Arian te peignait ce domaine, tu laissais tes songes naviguer au gré de ses paroles. Ce qui te parvenait aux oreilles, tu l'avais "vu" au travers des livres, mais cela ne devait être que diamétralement différents de la réalité. Rien ne vaut ce que vois nos pupilles dans la réalité. Ses paysages glaciales qui t'étais décrit te semblait bien loin de la vision avec tes propres terres, celui que tu aimerais diriger plus tard.
Rien que le fait de penser que tu pourrais un jour gouverner comme l'eut fait ton père te souleva le cœur. C'en était vertigineux et étrangement doux à la fois.

Elle continua.

La vie dans le North Odin est façonnée par la rigueur du climat. Nous avons appris à vivre en harmonie avec les saisons, à tirer force et inspiration de la nature impitoyable qui nous entoure. Nos traditions sont imprégnées de cette froideur, mais elles renferment également une chaleur intérieure, une résilience et un amour profond pour notre patrie enneigée. Et vous ? Que pensez-vous de votre pays ?

Ce qui fait que votre résistance au froid s'est accrue au fil des années, j'imagine.

Tu marques une courte pause et repose la moitié de ta brochette sur le feu, tu n'avais plus faim. Ta capitaine pouvait prendre l'autre part, tu n'en voulais plus et ne souhaitait pas te forcer. Cela allait te suffire et tu le savais.
Tu laisses yeux carmins se perdre dans les flammes dansantes. Tu te penches légèrement en plaçant tes coudes sur tes cuisses, tes mains l'une contre l'autre.

Babel est comme une immense bâtisse sans plafond, et je ne parle pas des murs. Il y a tellement d'ouvrages, de notions, de lumières et j'en passe. Quand j'étais petite, je trouvais cela conséquent et lourd sur mes épaules. Mais je fais partie de la famille royale et je n'avais d'autres choix que de me plier à l'héritage. Puis en grandissant, cela devient plus facile de s'y conformer et même d’apprécier ce que nous offre ce savoir inépuisable. Ma patrie regorge de sciences en tout genre et d'arts également. Par exemple, nous avons l'art comme principale Richesse et celui-ci se décline en beaucoup de sujets. Nous avons également l'élevage de Wyvernes que vous devez avoir déjà entendu parler. J'en possède une depuis de nombreuses années, une superbe monture.
Notre style d'écriture en diverses déclinaisons n'est un secret pour personne plus ainsi que notre goût pour les étoffes de mode. A côté de tout ça, nous avons aussi un attrait plus physiquement en ce qui concerne les plants et les constructions.

Sans t'en rendre compte, un sourire t'avais gagné. Tu n'avais pas besoin de le dire: tu aimais ce cocon de Babel.

Notes HRP:

La brochette fut prise et elle mordit dedans. Fixant son visage, je ne remarquais pas le moindre signe de plainte… Il est vrai que nous sommes des soldats malgré notre titre de chevalier, un plat pareil ne se refusait pas. Je décide donc de profiter du moment pour lui parler de mon pays, décrivant du mieux que je pouvais le côté glacial de l’endroit, mais aussi chaud et chaleureux. Malgré les mauvais souvenirs qui venaient et le simple fait que j’avais l’impression de dire des mots vide, sans sens… Et qui pourtant portaient en eux la flamme de mon pays et mon amour pour celui-ci, je continue sans hésiter. Sans faiblir.

La réponse de Svea ? Elle fit une réponse parfaitement logique et terre-à-terre, encore une fois. Et bien ! Elle était très douée. J’imagine que ça devait être une deuxième nature pour elle. Je m’attendais à ce qu’elle parle de son pays et préférait parler de ma résistance au froid… Je préfère éviter de lui dire que je supportais très mal la chaleur en retour et que je me sentais assez nue sans des vêtements qui me couvraient totalement.

Nan, à la place, je fis silence et écoute avec grande attention. Ne mordant plus dans le poisson. Je suis captivée par cette description. Mes yeux se posent avec grand intérêt sur elle alors que j'écoute attentivement. J'acquiesce doucement pendant que Svea parle, manifestant ainsi ma compréhension et mon respect pour cet héritage. Elle semblait beaucoup aimée sa nation et son histoire, peut-être que je poserais des questions pour approfondir ma compréhension plus tard. J’admire en silence sa parole, intéresser par la variété des connaissances et des arts présents dans ce pays et la différence avec le mien. Il est vrai que je n’ai jamais essayé de fouiller les autres pays et leur tradition pour apprendre l’origine de leur richesse culturelle et cette diversité fascinante.

Sauf qu’à travers son monologue, je citais des détails toujours aussi particuliers. Svea était membre de la famille royale… Comme moi. Même si ce n'était pas pareil, nous étions similaires sur cela. Sa façon de décrire son pays était aussi fort plaisant à écouter. J’étais même surprise de savoir qu’elle possédait une wyverne… Moi qui voulais en avoir un... Sans compter qu’ils ne sont pas faits pour les climats du Nord. Je ne doute pas par de leur résistance, mais ils ne tiendront jamais au long terme.

J’observais un magnifique sourire apparaître sur les lèvres de Svea alors qu’elle s’éparpillait dans ses explications, parlant des écritures, étoffes et architectures. Je réponds alors, soulager de la voir sourire et moins coincé que tantôt. « Même si j’ai déjà visité Babel, votre manière de décrire ce pays est admirable. Et je suis très heureuse de voir que vous êtes capable de parler de votre pays avec un aussi beau sourire. Vous êtes ravissante avec. » Un véritable compliment sans arrière-pensée. Je ne disais pas cela pour plaisanter. Je la trouvais véritablement belle à sourire ainsi.

au coin du feu

ft. arianrhod

Tu voulais prendre la place de ta mère, à la tête de la famille. Puisque cela n’intéressait pas ton frère, c'était la l'opportunité de prendre la place de ton défunt père. Mais voilà, tu ne sais que trop bien, et eux aussi, que tu n'as pas encore le bagage qu'il faut pour diriger. Ton frère ne sentait certainement pas près non plus, il a la faute de ne pas s’intéresser aux histoires politiques également. Trouvant certainement bien trop rébarbatif, il n'a pas tord. Tu as tendance à vouloir tout simplifier mais en politique et stratégie, on ne simplifie pas les choses.

En exposant le fond de ta pensée concernant ta douce patrie, la Nyugard t'avais écouté avec attention. Elle était bien présente dans le moment et t’écoutais sincèrement. Cela suffit à te passer du baume au cœur, et ce qu'elle allait te dire aussi.

Même si j’ai déjà visité Babel, votre manière de décrire ce pays est admirable. Et je suis très heureuse de voir que vous êtes capable de parler de votre pays avec un aussi beau sourire. Vous êtes ravissante avec.

C'était un compliment,
un gentil compliment que l'on accepte volontiers.
De la bouche de ta supérieure, c'était évidemment surprenant mais de Arianrhod c'en était flatteur.
Ce que tu aurais aimé que ce soit le scribe de chez toi qu'il te dise. Ah, on oublie pas un crush comme ça.
Alors poliment tu hoches la tête et baisse un peu les yeux. Elle se voulait juste gentille et c'était du positif à prendre. Alors tu redresses ensuite ta tête en lui souriant et la remerciant.

Merci. Capitaine, et si l'on prenait notre tour de garde que l'on aille se reposer un peu ?

Vous étiez proche de la fin du voyage et cela avait été éprouvant pendant plusieurs jours même si vous teniez bien la cadence toutes les deux.

On peut clore le rp ici si tu veux :)

La reposée, l’apaisé, la surveiller et surtout, veillé sur elle. Je n’étais pas la mère de ma commandante, ou une femme importante dans sa vie sociale. Mais je restais sa commandante, je devais la surveiller et m’assurer qu’elle puisse évoluer pleinement dans son travail. En m’assurant qu’elle soit toujours en moyen de faire son travail et qu’elle reste au summum de ses capacités, elle pourra faire son travail et pourra remplir son rôle. M’assurer qu’elle soit à son maximum pour qu’elle puisse m’aider en retour.

Et donc, le résultat de notre discussion autour du feu ? Assez vide développement ou discussion. Nous avons discuté de nos pays pour changer de sujet et parvenir à nous vider l’esprit. Malencontreusement, c’est tout ce qui a été réalisé. Je gardais un doute énorme en moi quant à l’état mental de Svea. Elle semblait toujours avoir quelque chose sur l’esprit, quelque chose qui rôda dans son ombre et la surveillait, une cicatrice, une ombre dans son ombre. Et je me détestais d’être incapable de l’aider… Sauf qu’un problème pareil ne peut pas être réglé à la première discussion autour du feu, je ne savais même pas si mes interrogations étaient fondées. Je ne faisais que suivre des hypothèses tenant à peine de debout.

Mais peu importe, pour progresser, il faut avancer sur un sujet à la fois et celui de notre discussion avait changé. Svea remercia mon compliment et me proposa que nous reprenions notre tour de garde afin d’aller se reposer. Ce n’était pas une mauvaise idée, clairement. Ou peut-être que mon compliment fut trop impersonnel ou mal poli, même si elle souriait, elle le faisait peut-être pour ne pas être blessée et donc utilisait cette recommandation pour fuir. L’un ou l’autre, j’étais navrée de ne pas pouvoir l’aider, j’imagine qu’elle me faisait confiance, mais seulement en tant que capitaine. Elle ne pouvait pas se confier à moi. Je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même, les années ont forgé sur mon visage un masque impassible et froid, peu importe la personne en face de moi, je reste toujours avec la même expression. Le même regard noir.[

- « Vous avez raison. Il serait mauvais de ne pas être en forme demain matin. Nous devons encore traverser la forêt et surveiller nos prisonniers. »

Je prends une dernière bouchée de mon poisson, arrachant sa chair et l’avalant facilement avant de jeter la baguette et le reste du poisson dans le feu pour m’en débarrasser. D’un geste rapide, je viens rapidement glisser mon doigt sur les coins de mes lèvres avant de venir prendre ce qui restait sur mon doigt d’un léger baiser. Je me frotte les mains et me relève, observant encore les alentours. Rien à signaler. Les animaux de la forêt sont encore vivants, les prédateurs ne semblent pas vouloir chasser cette nuit. Je me tourne vers ma commandante, remettant correctement ma cape.

- « Bien, commandante, je vous laisse. Essayer de fermer l’œil durant la nuit, vous aussi. Si vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver. » Après un léger signe de la tête pour la saluer, je repars vers ma tente pour y passer la nuit. Mais je n’irais pas dormir directement, j’avais encore des choses à vérifier, des papiers à lire et un itinéraire améliorer selon ce qu’on risque de croiser en chemin.

Les Chroniques d'Elysia

Izar de l'An 1

Les scénarios

[Terminé] au coin d'un feu ▬ Arianrhod