Les Chroniques d'Elysia

informations généraleshistoire de personnage

Saule Céleste Murphy

50 ansMasculinAsexuelMarié
Duché de MurphyDuc" The Beginning of the End "

apparence

TailleSa canne accompagne ses pas d'un rythme cadencé. Métronome, d'une existence qui défile comme les grains d'un sablier. Mesure, d'un temps qui passe et use les os, qui inscrit dans sa chair, son empreinte.Ces cicatrices témoignent de la succession des jours. Les rides au coin des yeux, traversant son front, sont les rigoles creusées par le sang, la sueur et les larmes versées. Elles attestent de toutes ces victoires remportées : de ces précieuses années gagnées. La mort l'accompagne, au travers de ses gestes lents, de ses mains gantées de blanc, de son corps qui faiblit, de ses yeux qui s'égarent dans ses souvenirs. Il s'immerge au fin fond d'une contemplation placide : prêt à voir à tout instant, le monde s'écrouler et décrépir. Par le monde, il entend le sien. Son 1 mètre 75 est en soit, une prouesse. Tenir sur ses jambes tient du miracle et d'ailleurs, il lui arrive souvent de s'asseoir, quand sa canne n'est pas suffisante pour endurer son poids. Ce n'est pas de sa taille qu'il tire son charisme.

Poids : Au besoin de se nourrir, s'oppose l'appétit d'un asticot. Il mange peu, s'abandonne davantage à des collations régulières, faites de thé sucré, de pâtisseries, de fruits. Ses efforts lui permettent de maintenir assez de matière, pour ne pas troubler ceux qui le voient, pas assez pour réellement le considérer en bonne santé, bien qu'il veille à s'entretenir. Lorsqu'il retire ses gants, il dévoile des mains fines et élégantes, à l'ossature perceptible et aux veines visibles. Mais lorsqu'il s'assoit, tout son poids s'abat sur ses articulations vieillissantes : se relever, est toujours un effort

Couleur des yeux : L'on dit, que Saule est le seul homme à pouvoir contempler la mort sans ciller.

De lourdes paupières et des cils étirés, sont le fourreau de ses prunelles incisives. D'un bleu proche de l'acier, ses pupilles ont appris à ne plus se détourner des souffrances, des malades, des blessures béantes : habitués, à voir la vie bourgeonner en bouquets de carnes ensanglantées. A assister aux grimaces, des malades ou des blessé.es, sans sourciller. Ses yeux vont au plus profond de l'âme et des entrailles, sans se détourner.

Mais parfois, ses paupières se relâchent. Ses yeux se ferment. Saule s'abandonne. Il disparaît, dans les méandres de son esprit, dans les bras, de Morphée. Le sommeil, aussi appelé la Petite Mort, aime l'emporter. Soudaine, implacable, imprévisible. Il suffit d'un instant, qu'il le veuille, pour sombrer dans l'inconscience, au travers de ses songes, s'oublier, oublier.

Cheveux : Quelle vision terrible a ainsi blanchi ses cheveux ?

A l'image de ces arbres auxquels l'hiver arrache toute verdure, est-ce l'âge ou son sang maudit, qui ont retiré toutes couleurs à sa crinière ? Ils sont à présent longs et majestueux, ondulations paisibles d'une rivière sous son écrin glacé, souvent retenus en un catogan qui ne cesse de se défaire, parfois maintenus d'épingles qui finissent par tomber. S'échappent, deux longues mèches d'un bleu turquoise, deux pousses qui ont su préserver leur vigueur face aux assauts du temps. Il lui arrive souvent de les brosser, dans un geste qui n’est plus même réfléchi, comme certains se rongent les ongles ou se mordent les lèvres, lui se contente de glisser sa main au travers de ses mèches.

Signes distinctifs : Il parle peu. Discret, effacé, il se contente bien souvent d'observer, quand il ne laisse pas son regard s'évader. Au travers de ses souvenirs, de ses pensées, d'un passé qui continue à perdurer, entouré sans cesse, de fantômes qui accompagnent chaque geste, chaque mot, chaque action. Sa voix est comme celle de l'océan : profonde, grave et d'une douceur apaisante. Il a tant de fois chanté ses prières à la Déesse, qu'il est encore capable de tonner, brisant les brouhaha des assemblées, couvrant les cris de sa fille, d'une simple intonation sèche et appuyée. On le reconnait, par son pas et la mesure de sa canne, par ses éclats de rire soudain, par son amour pour l'art. Pour ces rumeurs qu'il aime sussurrer, les serpents qu'il possède dans sa cave, sa tendance à enfiler ses bagues par-dessus ses gants. Sa coquetterie, bien qu'en réalité, il dissimule ses rides par pudeur plus que par envie de plaire : s'il s'écoutait, il les mettrait en valeurs d'un trait d'or ou d'argent. Il tire une certaine fierté, face aux stigmates du temps. Vieillir, est une chance, et sa mort, ne l'importune pas.

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Arme : Dagues

Sa canne abrite en réalité une dague, sans compter celles qu'il porte parfois à sa ceinture. Il prend le temps de patiemment les aiguiser et les désinfecter, s'en sert bien souvent pour cueillir des plantes médicinales ou pour inciser ses patient.es. S'en est-il servi une fois, pour tuer ? Il vous répondra que ces corps n'ont pas besoin de sa lame pour mourir.

Maîtrise de l'arme : 1/5

Cette lame requiert plus de précision et de dextérité, que la force et la solidité. Malgré ses entraînements, sa maîtrise reste assez basique, à l'image de son corps affaibli.

Magie : Lumière

Cet héritage passe au travers du sang et sur ce, plusieurs générations. L'interdit commis et réitéré, à quelques reprises, d'un sang parfois dilué par du nouveau, tout pour préserver la pureté de ce sang devenu presque impi. Il voit, au travers de ces gouttes qui germent, une malédiction, un crime, une souillure que seule la Lumière peut purger, que la Déesse pardonne leurs affronts, que la Déesse, le bénisse. Et que ce don, saue plus qu'il n'a pris de vies.

Maîtrise de la magie : 5/5

Il a la réputation d'être le meilleur Soigneur de tout Elysia. Les plus grands font appel à ses soins, et l'on dit que l'attente est à présent de plusieurs mois… L'homme veille sur ses hospices et se déplace parfois jusqu'aux chevets des malades, privilégiant son peuple puis les personnes de haute importance, pour consolider des alliances.

Emblème : Non concerné

Facts
A pour passion le chant lyrique et le violon, chante souvent à l’Hotel-Déesse - Possède de nombreux serpents et autres animaux venimeux, qu'il conserve dans une pièce fermée (certains arrivent parfois à s'en échapper - A toujours mené des recherches assidues sur les pathologies existantes et continue à le faire - S'endort quand il le veut, le temps qu'il veut - Sourit rarement, mais a le rire facile - A un corset (avec l'âge et sa condition, les muscles s'affaiblissent et il tient à dessiner sa taille fine) - Porte des talons hauts (en réalité, des semelles compensées et adaptées pour soulager son dos)- Son parfum discret rappelle ces fleurs blanches au parfum sucré, relevé par le sel des embruns - A déjà pratiqué des opérations rudimentaires - Tient une liste très précise de ses patient.es et des dettes qu'on doit à sa famille - Joue sur la réputation niaise de sa famille pour ne pas s'impliquer dans des histoires politiques qui ne l'intéressent pas - Sait très bien jouer sur cette réputation pour se faire passer parfois par un imbécile, en réalité, sert à évincer les sous-entendus, à extraire la vérité, derrière l'hypocrisie ou les non-dits - Souvent observateur, rêveur, perdu dans ses pensées ou son passé - Pardonne, mais n'oublie pas - Peint, mais toutes ses oeuvres sont lugubres et effrayantes - Quand il offre un tableau, on croit qu'il s'agit d'une malédiction qu'il tente de jeter (mais sa joie trahit la réelle bonté de son acte) - Père sévère, ferme, mais bienveillant et encourageant envers ses enfants - N'éprouve ni désir ni plaisir charnels - Malformation du coeur (fente entre les 2 oreillettes) et de la colonne vertébrale

Ton pseudo : Maryel
Âge : 31 ans
Comment as-tu connu le forum ? Bouche à oreilles au début et me voilà modo !
Ce que tu en penses ? Je l'adore èwé
Autres choses à rajouter ? Longue vie à Elysia èwé
Code règlement : Validé par la Déesse

caractère

A l’écoute, assidu, calme, courtois, digne, intègre, maître de lui, noble, lucide, patient, pragmatique, tenace, sûr de lui, empathique, bienveillant, investi dans ses devoirsExigeant, naïf, surtout désintéressé, détaché (peu matérialiste, peu impacté par le regard des autres, peu concerné par ce qu’il se passe autour de lui), Passif quand ça ne le concerne pas directement, réservé, extrêmement pudique, en sait beaucoup plus qu’il ne le dit, parfois, le sarcasme et l’aigreur refont leur apparition, réputation d'être froid,
Remplir au minimum huit questions (nous ne vous demandons pas de faire de gros pavé, mais au moins d'étoffer vos réponses).
Qu'est ce que votre personnage aime/déteste ?
Il aime l'hiver. Le froid qui étouffe la vie, ce linceul blanc qui se dépose sur les pousses déssechées. Les eaux saisies d'une rigidité cadavérique. Le temps figé, comme un fragment d'éternité, jusqu'à cet instant où les températures s'échauffent, où les neiges, fondent. Et la vie bourgeonne, explose, en fleurs colorées et cimes verdoyantes. Il aime les mouvements lascifs de l'eau et ceux des serpents, le contact de leurs écailles sur sa peau, la sérénité des bois quand tombe l'obscurité : ses sens qui s'éveillent, la chair de poule qui recouvre ses bras, face à la pénombre, sentir son coeur tressauter. S'éveiller chaque matin et se rendre à sa fenêtre pour contempler le lever du soleil. Méditer et s'emplir de tout ce que la Déesse a créé. Il aime l'odeur du linge fraîchement lavé, les plats raffinés aux saveurs savamment orchestrées. Faire celui qui ne comprend pas, pour dissimuler son désintérêt ou évincer les subterfuges, se satisfaire de l'hypocrisie, combien même ces compliments ne sont pas sincères, volontiers, il les accepte. Voir ses enfants en pleine santé, courir et jouer, se chamailler et s'amuser. Peindre, des visages et des scènes funestes, la Mort s'étale sous son pinceau, s'affronte avec la vivacité des couleurs dont il poignarde la toile, éclaboussures et traînées sanguinolentes, d'un pus purulent, d'un vert putride ou d'un bleu gris pourrissant.
Il aime flâner dans les Cimetières ou auprès de l’Arbre de la Déesse, pour y rendre ses hommages à ceux qui ont quitté ce monde.

Il exècre l'absence de pudeur et la vulgarité. D'un regard autoritaire, il juge toustes celleux qui se couvrent à peine et parfois, leur offre même sa veste pour ne pas avoir à les regarder. L'intimité ne se découvre que dans la plus profonde des vulnérabilités : quand le corps et l'âme sont souffrants, en présence, de son épouse ou son amant. Les émotions incontrôlées l'exaspèrent et l'ennui, à ses yeux, c'est un manque de rigueur et d'autodiscipline. Intransigeant, face à ce qu'il juge être de l'apathie ou de la fainéantise, il n'y a rien de pire que l'inconstance et le manque de fiabilité. Il méprise celleux qui prônent la violence, celleux qui ne trouvent la paix, qu'en faisant la guerre. Peu matérialiste, les cadeaux qu'on lui offre prennent souvent la poussière ou sont donnés, d'ailleurs, il lui arrive souvent d'avertir ses invité.es de ne pas ramener bibelot ou trophée, pas d'armes ou d'attrapes-poussières : que leur présence est un présent suffisant. Il tient particulièrement au respect, et face à celleux incapables de le lui accorder, il ne leur accorde qu'une tranquille ignorance. Les caprices et les exigences lui font lever les yeux au ciel. L'été lui est insupportable, le sable dans ses chaussures est l'une des rares choses capables de l'énerver. Il a jeté au feu tous les casse-tetes que son père lui a offerts. Le fromage le fait franchement grimacer, comme certains coquillages dont l'aspect lui donnent la nausée.

Votre personnage est-il satisfait de sa vie ?
Les premières années de son existence ont été gâchées par cette épée de Damoclès, non pas suspendue au dessus de son berceau, mais plantée au travers de sa chair. Enfance étouffée, par les peurs des parents et les convictions des soignants, que cette jeune pousse ne grandirait jamais. Condanmé à rester, enfermé, alité, incapable d'endurer les caprices de son coeur malade, les souffrances de sa fragile colonne, combien de temps a–t-il souffert ? Enterré dans ce lit aux draps blancs. L'arrière des chevilles, le bas des reins, l'intérieur des coudes, toutes ces surfaces où la peau se plie, la sueur s'agglutine, jusqu'à ronger le derme, ronger, la chair. Escarres suppurents, de ce corps trop fragile que ses parents ont tant voulu préserver, qu'ils n'ont fait que le condamner. Le repos et les soins, insuffisants pour guérir son coeur malade, incapables de corriger la courbure de sa colonne vertébrale, ses muscles n'ont fait que s'en atrophier, son corps dépéri, au sein de ses propres miasmes. Les poussées de croissance l'ont fait hurler de douleur, suplier à ce que la souffrance, s'arrête, aigreur d'une jeune âme emplie de haine, d'aigreur, d'envie, de jalousie, pour le Monde et les Autres, pour ce mal dans ses veines, qu'aucun médecin n'expliquait. Jusqu'à ce qu'une femme prenne soin de pallier ses blessures, lui apprenne à reprendre le contrôle de son corps, à endurer la douleur, à accepter ses limites. S'y adapter. Il est à présent satisfait, de chaque moment gagné. Qu'il soit, source de bonheur ou de tristesse, il a appris à les savourer. A voir qu'au travers de ces cicatrices, des tiraillements, des brûlures, des déchires, qu'il est encore là aujourd'hui, qu'il a vécu, bien plus longtemps qu'on ne l'aurait crû. Il est Duc, d'un Duché qui se porte bien, Père de deux enfants, qui s'épanouissent, Riche d'expériences. Il partira sans regrets.

Si non, que voudrait-il changer à sa vie ?
Cette tradition maudite. Cette exigence implicite. La contrainte d'un sang Pur, pour faire perdurer la Magie de Lumière dans leurs veines, et ce, sur toutes les générations. Quitte à autoriser, des mariages qui n'ont pas lieu d'être, des Unions que la Déesse condamne, par ces pathologies, ces maladies, ces souffrances que les progénitures se doivent d'endurer.

Quelles sont les trois valeurs que votre personnage soutient le plus ?
L’Impartialité : Car face à la Mort, les Hommes sont tous égaux. Mais que la vie n'accorde pas cette même équité. Il revient au Soigneur, d'offrir à toustes, les mêmes chances. Guérir les maux, adoucir les mœurs, jusqu'à ce que la Déesse décide de rappeler ces âmes à Elle. Il se considère comme touché par Sa Grâce. C'est à lui, et à tous ceux qu'elle a Bénis, d'offrir aux autres soins, protections et guidance. Sans tenir compte des différences. A Ses yeux, toute âme se vaut.

La Gratitude : Rien n'est mérité, rien n'est acquis, rien n'est dû. Il remercie chaque jour la Déesse, de ces jours, semaines, années qu'Elle lui a offerts. Comme il attend des personnes qu'il aide, un minimum de reconnaissance. Il n'agit pas par simple bonté d'âme. Bien que pour récompense, il n'attend que du respect et un “merci”. Combien même, ne trouve-t-il point remède ou solution, combien même, ne parvient-il pas à sauver celleux qu'on lui a confiés ; il s'est investi, a donné de son précieux temps, et attend à ce que ses efforts soient reconnus à leur juste valeur.

La Philanthropie : L’Amour des Hommes n'est pas seulement la qualité qu'on attend d'un Murphy, c'est un devoir. Une de ces valeurs qu'ils se sont jurés de servir. Apprécier l’Humanité, assez pour ne pas vouloir lui nuire, pour réussir à lui pardonner les guerres qu'elle s'inflige. Pour faire preuve de patience, face aux erreurs qui se répètent, aux blessures qui se succèdent, aux combats qui s'enchaînent. Pour éponger le front et le sang, de celui qui tuera peut-être l'un des leurs.

Quelles sont les trois valeurs que votre personnage méprise le plus ?
La Force de Persuasion : imposer sa volonté sur celle des autres, sa perception sur celle des autres, dicter, ce qu'ils doivent croire, penser, ce qu'ils doivent faire, un tyrannisme sous couvert d'autorité. L'âge et ses expériences, font qu'il regarde d'un oeil presque amusé ces bourgeons qui veulent apprendre au vieil arbre à se tenir. Qu'ils résistent, à ce qu'il a enduré, et peut-être daignera-t-il les écouter.

L’Exubérance : Les émotions sont, à ses yeux, un sujet intime qu'il préfère ne pas dévoiler… Et ne pas avoir à regarder. Les éclats de voix, les fortes personnalités, sont comme un brasier, qui l'échauffe d'une colère qu'il lui est difficile d'expliquer. L'impression, qu'on lui impose d'être dans une intimité qu'il ne se sent pas prêt de partager.

La Richesse : A quoi sert donc, la surabondance de ressources ? Celles qu'on accumule, au point qu'une vie ne suffirait pas à les dépenser. Tant qu'il a assez pour subvenir à ses besoins, à ceux de sa famille et de son peuple, Saule n'en demande pas davantage. Assez peu matérialiste, il se montre totalement désintéressé par l'argent qu'il gagne ou dépense.

Votre personnage aime t-il son pays/souverain ?
Ces terres sont éternelles ; elles échappent à l'emprise des Hommes et au découle des siècles. Les forêts restent sauvages, profondes, emplies de mystères. Les montagnes restent majestueuses, impassibles bien que l'on tente de ronger leurs racines. L'herbe continue de pousser, les pégases de voler, et l’Arbre sacré résiste aux assauts du temps, des guerres, des vents.

Il a connu le règne de Su-won, la naissance de celle qui lui succèdera, le commencement de son règne. S'il n'apprécie pas se prononcer sur les autres Dirigeants, Saule admet à demi-mots qu'il apprécie les démarches de l’Empire : celles de soutenir Babel, de privilégier à présent, la paix à la guerre. Répondant avec malice, que les maladies et la nature se chargent d'éradiquer les Hommes sans qu'ils aient besoin de s'entretuer - et qu'il n'a plus l'âge de guerroyer.

Quel est l'avis de votre personnage sur la politique de son pays ?
Elle lui convient. Les décisions d’Eun-Ji Yon vont dans le sens d'une paix durable, dont il compte bien profiter pour les quelques années qu'il lui reste. Bien qu'à ses yeux, il lui manque une certaine fermeté. Des rumeurs lui parviennent, susurées entre les Nobles des différents Duchés : l’Impératrice aurait une main de soie, dans un gent de velours, son emprise et son autorité ne sont plus suffisantes pour qu'elle soit respectée.

Il lui semble nécessaire qu'elle s'endurcisse. Qu'elle le fasse, par elle-même, avant que certains ne profitent de sa faiblesse pour lui nuire, non, nuire à l’Empire. Sans un peu de fermeté, sans un peu d'autorité, les Hommes ont tendance à s'indiscipliner.

Et elle ne sera peut-être pas la première à payer le prix, de ces voisins qui pourraient la contester.

Accepter que son fils l'accompagne, n'est probablement pas la décision la plus censée pour l'y aider. Quoi que. Il sera à jamais, un rappel : qu'elle a tout leur peuple, à protéger.

Avez-vous un surnom donné par les autres ou encore par vous-même ?
Personne n'a encore osé lui offrir un surnom ridicule. Il plaît à se nommer, La Cime Enneigée, Souffle la Brise D’Hiver, Dernier Eclat Céleste. Lyrisme, d'une âme nourrie de poésie ; Haïku représentant à merveilles, la puissance au travers du minimalisme, d'un message marqué d'images.

Votre personnage a-t-il des peurs ou phobies ?
Sa condition l'a confronté à tant d'évènements redoutés. La mort, la souffrance, la dépendance, l'abandon. Son coeur n'a pas encore goûté à la morsure de la trahison. Il présente un bien étrange détachement, face à tout ce qui pourrait s'abattre, convaincu que sa vie peut s'arrêter à tout instant.
Les menaces de mort, le laissent impassible et lui arrachent même un rare sourire. Ce qu'il redoute peut-être est de perdre de nouveau l'autonomie difficilement gagnée. Et pis encore, qu'il arrive quelque chose de grave à ses enfants. Il se sait incapable de les protéger, il sait qu'ils ne sont pas invulnérables : mais Pitié Déesse, qu'ils n'aient pas à vivre, l’Enfer.
Il redoute de sentir ses forces s'affaiblir, de voir les escarres réapparaître sur sa peau pâle, de passer encore des mois, à endurer le supplice de cette colonne déformée, de ce derme qui se déchire, de ce coeur qui ne parvient pas à nourrir, son esprit.
Il redoute la démence, de sentir son âme s'étioler en plus de son écrin. S'égarer, dans les méandres d'un oubli que le temps ne peut qu'aggraver, jusqu'à totalement, s'oublier, n'être plus rien, ne plus exister.

Que pense votre personnage de la Déesse Zorya ?
Il lui dévoue toutes ses prières. Fervant croyant, c'est à elle qu'il dédie ses pensées, c'est à elle, qu'il dédie ses actes. Convaincu, que son amour a béni cete Terre et qu'il est de son devoir, d'être son messager. En son honneur, il a érigé des hospices, participe aux choeurs qui chantent ses louanges, rêve un jour de partir en pélerinage, pour visiter tous ses Temples. Il ne doute pas de son existence et voit en elle, Bonté et Pardon, Affection et Espoir, Joie et Plaisirs.

Que pense votre personnage de la Calamité Nergal ?
Il ne la mentionne pas. Il s'agit d'un de ces mots qu'il refuse de prononcer. Comme si, la nommer suffirait à la faire exister. S'il a offert sa voix à la Déesse, il ne donne que son silence à la Divinité Rivale. Il a l'impression de l'affronter, au travers des maladies, des poisons, des souffrances qu'il rencontre, que la Calamité, cherche à souiller tant d'âme, de son mortel venin. Il se dressera toujours sur son chemin.

Que pense votre personnage de l'Ordre des Chevaliers ?
Son avis est mitigé. Bien que Saule n'apprécie pas tant devoir s'entourer de soldats et qu'il aimerait confier la protection de ses terres à d'autres, cela n'en reste pas moins son devoir. Il est assez dubitatif face à cet Ordre qui, sous prétexte de vouloir servir le Continent, peut se permettre de jeter un regard ou s'initier dans des affaires qui ne le concernent pas. Il y voit, une menace pour son intimité et son autorité.

Mais l'homme n'a rien à cacher. Jusqu'à présent, il a toujours su diriger son Duché, sans rencontrer d'obstacles plus grands que celui de ses propres limites. Aussi, s'eefforce-t-il de rester ouvert et intéressé à la création de cet Ordre. Il a envoyé un courrier à son Dirigeant pour le féliciter de cette création et lui annoncer que les Hospices seront toujours ouverts pour recueillir ses hommes blessés.

Que pense votre personnage des autres pays ?
Concernant le Domaine de North Odin, il n'y apprécie que la neige et les glaciers. Les manières rustres et brutales de ce peuple l'exaspèrent. Un tournoi pour élire son Dirigeant ? Des pratiques qu'il considère barbares. Comme si, être capable d'écraser tous les autres en combat, était la preuve suffisante que l'on puisse diriger un pays… Quel message donnent-ils, par la continuité de cette pratique ? Les accueils chaleureux là bas, l'ont toujours étonné et mis mal à l'aise, comme ces manies de vouloir taper sur son épaule ou lui proposer un duel amical, avant que l'on ne grimace quand l'on prenait conscience de sa santé. Beaucoup de personnes sont instinctivement dérangées par sa présence, et se reculent lorsqu'il s'avance. Ne sont-ils pas habitués à prendre des coups ? Et ces imbéciles sont presque heureux de se vanter qu'il les a recousus sans alcool ou opium pour les anesthésier.

Le Royaume du Pharaon pourrait être une terre plaisante, s'il n'y faisait pas si chaud. Les températures et le soleil ont bien failli l'achever plus d'une fois, et il redoute tous les voyages qu'il peut y faire. Ses habitudes de bien se couvrir, deviennent particulièrement nuisibles pour sa santé lorsqu'il sent sa température corporelle monter en flèche… Néanmoins, il apprécie ce système politique, proche de celui de l’Empire, où se succèdent les héritiers d'un même sang. Comment peut-il cautoionner, ce qu'il cherche pourtant à critiquer ? Ah, il croit aux mérites du sang, à condition que l'on y apporte un peu de nouveauté.

Les Terres de Babel sont des terres encore jeunes, qu'il observe avec bienveillance et sévérité. Il condamne les erreurs d'un jugement implacable, qu'il ne partage jamais, mais est particulièrement curieux de leurs avancées. La présence d'une terre “neutre” et hétéroclite suscite son intérêt et il se demande parfois, comment s'agencent toutes ces cultures, ces histoires que l'on ne parvient pas totalement à effacer. L'on ne peut nier qu'elles sont actives, qu'elles apportent tant de nouveauté, des sujets intéressants sur lesquels discuter.

Votre personnage a-t-il un but qu'il désire atteindre ?
Cloué au lit, pendant tant d'années, ses espoirs se portent sur le voyage. Il aimerait tant, découvrir tous ces paysages qu'il a découverts au travers des livres ou des histoires. Mourir, la tête pleine d'images. L'océan, les forêts, les hauts sommets, les dunes enneigées, contempler toute l'architecture étrangère, peut-être s'en inspirer pour de prochains hospices ?

Il aimerait d'ailleurs en ouvrir sur d'autres terres, offrir à toustes des soins pour celleux dans le besoin. L'un de ses rêves serait de trouver des remèdes à toutes les maladies, des solutions à toutes les pathologies. Bien qu'il souhaite profiter d'une retraite bien méritée, ce devoir continue parfois à le clouer dans ce domaine, comme s'il fermait lui-même, la porte de son cercueil.

Il désire que ses enfants s'épanouissent et fassent leurs preuves, qu'ils soient heureux de la vie qu'ils mènent bien que cela ne corresponde pas à ce que leur Père puisse attendre d'eux. Il n'a jamais souhaité leur imposer ses valeurs, bien qu'il tient à ce qu'ils fassent preuve de respect et adoptent un comportement civilisé en toutes circonstances.

Et l'un de ses buts impossibles, serait un jour, d'être libre de vivre. Libre de ses mouvements. Pouvoir courir, grimper, sauter, nager, voire des heures durant. Sans sentir, son coeur s'affoler, ses forces l'abandonner, son dos le lancer.

Histoire

De nombreux triggers warnings sont à attendre : mention de fausses couches, d'auto-mutilation, de consanguinité, description de blessures, mention de serpents/araignées. Ils sont précisés et mis sous spoiler.

An - 58

TW : fausses couches

Spoiler:

An - 54

TW : auto-mutilation
Le développement de l'enfant n'est pas celui qu'on attend. Aucun mot ne franchit ses lèvres, les sons qui s'échappent, sont une mélodie que seul lui comprend. Ses colères effraient ses parents, sa violence se dirige parfois sur lui-même.

Spoiler:

Et pis que tout, il n'a pas hérité de cette magie que l'on veut voir perdurer. Les conseillers murmurent aux parents, qu'un nouvel héritier serait nécessaire.

An - 50

La naissance de Saule suscite un certain soulagement. Son nom donné, comme un symbole de cette fertilité souillée, comme pour rappeler, toutes ces morts qui l'ont précédé. Saule Céleste, car il est né un soir d'hiver, ses pieds et ses mains violacés, dans une plainte étouffée. Il est le fragment brisé de l'étoile filante sur laquelle sa famille a placé tous leurs espoirs, celle d'une continuité digne de leur rang.

An - 48

L'espoir est mourant. Saule n'a pas la vigueur que l'on attend. Il est faible. Face aux coups de son frère et à ses maladresses, il n'oppose aucune résistance. Il tombe malade, pleure sans cesse, lorsqu’il marche, c’est pour s’effondrer. Les guérisseurs, dévastés, annoncent la nouvelle à des parents désespérés : ils ne sont pas sûrs que le petit survivra plus de quelques hivers.

Saule parle, quelques mots : il demande, tendresse, jeux, attentions, bien qu'à l'époque déjà, il sourit peu souvent. L'enfant se plaint, de son dos qui lui fait mal, de son poitrail qui serre, ce que l'on croit être des siestes intempestives sont en réalité des malaises.

An - 44

Un corset est nécessaire pour soutenir son dos. Objet rudimentaire confectionné par les soignants, d'un tissu qu'on entoure fermement autour de sa taille pour maintenir sa colonne vertébrale. L'enfant n'est pas l'agréable bambin qui appelle à la compagnie. Il est agressif, exigeant, capricieux, son sale caractère fait fuir ses parents déjà peu présents. Il s'adoucit en présence de son plus grand frère, qui ne décoche que quelques mots, mais tous deux semblent se comprendre. C'est ensemble qu'ils assistent aux leçons des précepteurs. Le plus jeune se montre assidu dans ses apprentissages : il aime lire et écrire. C'est au travers des parchemins qu'il s'évade. Assidu, il trouve amis et refuge, voyages et libertés, au travers des récits qu’il dévore, des connaissances qui lui servent de racines. Son corps ne croît pas, mais son esprit étend sa cime.

Son frère se blesse. Une nouvelle fois. Mais sous la stupeur des servantes, Saule soigne ses plaies en posant ses mains sur les siennes.

Ces mariages, la succession de ces unions, ces fleuves de larmes, de sang, de sueur versées, ont permis la réalisation d’un rêve : la persistance de la Lumière dans ses veines.

An - 38

Saule dépasse toutes les espérances. D’impressionnante, sa maîtrise de la magie devient exceptionnelle. Déjà, sa famille reçoit de nombreuses requêtes. L’on fait venir jusqu’aux Domaines, des blessé.es, des malades, que Saule soigne d’un simple contact de la main. La réputation de leur famille appuyée par son envie de gloire, Saule exprime sans cesse sa disponibilité. Il exige parchemins et encres, pour écrire ses réflexions puis les étudier. S’il ne peut pas jouer dehors, c’est dans son esprit qu’il trouve sa liberté. L’enfant voit au travers de ce don, l’occasion de développer l’un de ses seuls talents. Il fait la fierté de ses parents, attire enfin autre chose que leur triste compassion.

Car son état reste préoccupant. Les émotions fortes, trop d’activités physiques, entraînent des malaises… Ses parents ne sont plus seulement protecteurs : ils sont étouffants. Ils demandent à leur progéniture de rester à l’intérieur, de ne plus courir, de ne plus crier, de se contenir. Frustré, aigri, le cœur de cette jeune pousse est déjà flétri. Par la haine et l'envie, la colère et la jalousie, par un sang si pur qu’il en est, malade. La frustration va en croissant, l’enfant devient agressif, il insulte ses camarades, qu'il voit jouer dans les jardins, il frappe les servantes, il s'enferme dans son lit, le quitte de moins en moins. Il observe de loin les entraînements de son frère.

An - 36
TW : Description de souffrance physique, d’escarres, de pensées suicidaires

Spoiler:

Ces années passées emprisonné, inactif, ont fait fondre sa masse musculaire, réduit l’énergie dont il disposait, il peine à se lever, a des difficultés pour marcher. Sa famille craint tant qu’il ne se brise, qu’aucun n’ose réellement l’approcher, lui ordonner de sortir. Et lui, cherche désespérément un moyen de se soulager. Il croit que les seules solutions possibles, sont de se reposer, de ne plus bouger, sans avoir conscience qu’il ne fait qu’aggraver son état.

Son frère n’a pas encore été déshérité, bien qu’il ait toujours des difficultés pour s’exprimer. Son aîné a toute la force qu’il ne possède pas. Il se réjouit de s’entraîner sous la fenêtre de son frère, se glisse parfois dans sa chambrée, pour échanger : avec ses mots à lui. Ses gestes. Ses sourires et ses grimaces, ses éclats de rire. Il arrive à lui arracher un sourire.

Saule a entendu les rumeurs des serviteurs. Ses parents auraient voulu lui confier le Duché, mais face à son état, optent pour le laisser à son frère aîné. L’on veut leur organiser au plus vite, fiançailles et mariages, qu’il y ait de nouveaux enfants pour assurer la continuité de leur lignée.

Face aux visites qu’il reçoit, bien souvent à visée diplomatique, Saule fait l’effort de se redresser, soutenu par son frère ou les personnes chargées de le servir. Il soigne, soulage, participe activement à la recherche de remèdes ou d’antidotes, encourageant ses parents à investir dans des recherches, particulièrement une : il aimerait créer un traitement accessible à tous, pouvant soigner les plus bénignes des blessures, et au moindre coût de production.

Son état inquiète voire effraie de possibles fiancées : mais Saule a trouvé une excuse implacable. Il affirme que la Déesse l’a béni d’une telle puissance magique, que les répercussions sur sa santé sont tout simplement logiques et irrévocables.

Et pense avec aigreur, qu’aucune d’elles n’aura à supporter bien longtemps sa présence.

An - 35

_ Lotus, vous me fatiguez.

La soignante cligne des paupières.

Elle est nouvelle à son poste. C'est une femme de forte corpulence. Des bras épais, un ventre charnu, d'épais cheveux roux broussailleux attachés en queue de cheval.

_ Je vous fatigue ?!

Qu'elle répète, décontenancée, l'observant d'un œil critique. Elle tient entre ses mains, cette cheville qu'il refuse de regarder.

_ Lâchez moi, ordonne Saule d'un geste évasif de la main, Ce que vous faites ne sert à rien.

Cette dame, ses parents l’ont choisie. Après que de nombreux guérisseurs se soient détournés de lui : ils prétendent, qu’ils ont tout essayé, vaincu par le défaitisme de leur patient, la frivolité des parents, par ces pathologies inhérentes à sa génétique.

Lotus est ce que l’on nomme, une “Rebouteuse”. Saule est passé par tant de mains, qui n'ont jamais osé le toucher, seulement nettoyer, astiquer, panser, jamais le saisir ou l’empoigner, jamais le -

_ Comment vous pouvez être fatigué quand vous passez votre temps allongé ?!

Jamais le bousculer.

Saule reste sans voix, décontenancé. Il lui adresse un regard mauvais, serre les mâchoires, méprisant, détourne le regard.

_ … Vous Osez… accuser votre Maître d'être fainéant ?

Elle éclate de rire et ses mains saisissent soudain les poignets de Saule.

_ Je n'ai rien dit ! Juste que rester allongé, c'est peut-être ça qui vous fatigue ! Allez levez-vous, venez, nous allons faire un tour des jardins !

D'une brusque impulsion, elle l'arrache du lit. Saule n'a pas le temps de l'avertir, d'un cri, il tombe sur elle, ses jambes se défilent sous lui, il s'agrippe à elle… Mais ses bras énormes sont glissés sous ses aisselles, elle le tient sans un effort.

_ Essayez de bouger vos pieds… De les placer correctement par terre, qu'elle conseille, d'une voix douce et tendre.

_ Je …

Depuis combien de temps, ne s’est-il plus même levé ? Ses jambes, faibles, esquissent un mouvement. Son coeur s’accélère. Panique et colère le saisissent.

_ J-je ne peux pas…! Proteste Saule, d'une voix qui se casse.

_ Essayez ! Qu'elle insiste.

_ JE VOUS AI DIT DE ME L CHER ! S'écrie Saule.

_ AH ! C'est bien ça, vous vous mettez en colère…Que cette énergie serve à quelque chose ! Mettez toute votre rage dans vos pieds et dressez-vous, allez ! Qu’est-ce que vous voulez être ?! Un Duc ou une Carpette ?!

La provocation le sort de ses gonds. Saule enfonce ses ongles dans les épaules de la jeune femme. La colère déforme ses traits : ses sourcils se sont froncés, ses babines se sont retroussées, ses yeux lancent des éclairs.

_ Je… Je suis votre Duc et vous-vous !

Il s'essouffle, tord ses jambes, traîne ses pieds.

_ Vous allez…! VOUS…!

Il halète, péniblement, réalise alors que ses pieds sont posés au sol, qu'il force pour tenter de se lever… Qu'il parvient presque, avec elle, à tenir debout… Ses yeux s'écarquillent, son coeur palpite, un vertige le saisit mais elle le rattrape.

_ Voilà !

Sourit la femme, sereinement.

_ Maintenant qu’on y est, on tente de marcher ! Allez !

Elle l’invective, comme si elle parlait à du bétail.

Elle est la première à ne pas, baisser les bras.
A ne pas accepter son sort, à le considérer irrévocable.
Elle est la première, à le brusquer, le violenter, l'encourager, à le pousser à se dépasser.
Elle est la première, à croire en lui. A lui donner l'espoir, de vivre.

Les mois passent. Les exercices continuent.

Assis sur son lit, près de Lotus qui masse soigneusement ses chevilles, il feuillette songeusement quelques liasses de parchemins.

_ Vous ne vous ennuyez pas, ici ?

Saule lève les yeux. Hésite un instant. Les rabaisse.

_ … Je lis pour m’occuper.

_ Ca ne répond pas à ma question. Vous n’avez pas envie… de faire quelque chose de vos journées ?

Il lui adresse un regard mauvais. Mais repose le parchemin sur ses genoux.

_ Qu'entendez-vous par là, exactement ?

_ On dit que vous êtes un très bon mage de Lumière… Vous avez soigné de hautes personnes mais… vous pourriez aussi aider des personnes dans le besoin. Qui n’ont pas toujours les moyens… de se payer des traitements. Ca permettrait au peuple de vous connaître. Et vous, de sortir un peu de vos parchemins !

Sortir un peu, de son funeste quotidien.

_… Ca vous changerait les idées. Et ça vous permettrait… de penser à autre chose que vos douleurs et toutes ces choses…, tente prudemment Lotus.
_ Voir la souffrance des autres ne soulagera pas mon fardeau.

_ Mais vous pourrez apaiser la leur. Et peut-être que cela vous ferait un peu du bien au coeur…? Allez. Vous ne perdez rien à essayer ! Au contraire !

Saule répond d’une moue dubitative.

Et vers la fin de l’année, il demande à ce qu’on le porte jusqu’à l’autel le plus proche. Protégé de gardes, il offre aux fidèles de la Déesse sa bénédiction et ses soins. A ses 15 ans, il se forge déjà une première réputation ; celle d’une âme charitable, d’un Seigneur prêt à se rendre auprès des plus misérables.

Par ces actes, l’enfant dispose du soutien de sa famille, et trouve auprès des plus pauvres, une image plus honorable que celle qu’on lui renvoie. Il n’est plus un mourant : il est un sauveur.

Il trouve enfin un sens à son existence.

An - 34
TW : Mention de consanguinité

Il marche lentement, péniblement.
Un bras tenu par Lotus, son autre main s’appuie sur une canne. Une jambe, puis l’autre. Une jambe, puis l’autre. Le souffle court, il s’arrête souvent, pour se reposer. Le corset que Lotus lui a imposé est plus solide, plus épais, tient bien mieux sa colonne vertébrale. Il se tient plus droit.
Elle a adapté ses chaussures, offrant un peu de rembourrage à l’une de ses semelles, pour rattraper le déséquilibre de ses jambes qui ne sont pas de la même longueur.

_ Vous ne cessez de progresser… Comment se sont passés ces premiers voyages alors ?

_ C’était incroyable…

Pour la première fois depuis longtemps, un sourire germe sur ses lèvres.

_ J’ai été jusqu’aux sources chaudes… J’en ai pris plusieurs bouteilles pour les étudier. J’ai demandé à ce que soient récupérés des vipères de Mori, du lichen, et les écorces des grands pins… Les racines de réglisse seront aussi utiles…

Qu’il songe à voix haute. Lotus l’écoute, le visage éclairé d’un sourire paisible. Elle finit par reprendre.

_… Comment votre frère a reçu la nouvelle ?

En silence, quelques secondes, l’homme détourne les prunelles. C’est un jour de printemps. Les bourgeons ouvrent à présent leurs pétales.

_ Celle de son déshéritage ? Assez bien. Cela fait des années, qu’il endure ce rôle sans réellement l’assumer. Nos parents prenaient les décisions et j’ai décidé de les assumer. Père et Mère ne s’y sont pas opposés.

Ses parents se font vieillissants. L’âge et les épreuves les ont rattrapés. Parfois, son père oublie et s’égare dans les jardins. Sa mère, quant à elle, reste souvent silencieuse, les épaules lourdes d’un devoir qui l’a fait plier.

Seul lui, tient réellement debout, en fragile équilibre sur ses béquilles improvisées.

_ Quand allez-vous rencontrer votre fiancée ?

Mariage arrangé, depuis plusieurs années.

_ A la fin de l’année.

_ Êtes-vous prêt ?

_ Plus que je ne l’ai jamais été.

Saule s’arrête. Sa main, sur le bras de Lotus, vient finalement rejoindre son épaule pour la lui serrer.

_ Sans vous, je ne serais pas ici.

Elle sourit, humblement, hausse les épaules. Elle soutient son dos d’une main et, d’un mouvement de tête, l’encourage à reprendre la marche.

_ Vous êtes… une rebouteuse ?

_ C’est bien ça oui… Avant de vous rencontrer, je m’occupais de ces pauvres erres qui se déboîtaient les épaules ou les genoux, de ceux qui ont eu bras ou jambes brisés… On croit qu’il ne faut pas bouger, mais c’est important d’entretenir sa masse musculaire, de réintroduire du mouvement… Vous, on pensait que du repos, des tisanes et baumes suffiraient, mais votre mal est bien plus profond.

_ Plus profond…?

Il marque un silence.

_ Mon esprit, en effet, a décidé d’abandonner.

_ Je ne parle pas seulement de votre esprit…

Elle hésite un instant.

Spoiler:

_ Comment se fait-il… Que mes parents aient décidé de faire appel à vous ?

_ Ah ! J’ai ma réputation, dans l’Empire, assure-t-elle fièrement en gonflant la poitrine, Puis j’ai déjà remis l’épaule de votre frère en place… Un sacré gaillard. Vous ne lui ressemblez pas.

Elle rit et Saule laisse échapper un pouffement bref.

An - 33

Il s’est drapé de ses plus beaux atouts.

Longs kimonos, aux manches traînantes, en tissus épais et d’une couleur noble, d’un blanc immaculé brodé d’argent, ceinturé d’un obi d’un bleu semblable au ciel d’hiver, sur les plaines de Chen. Sa chevelure rassemblée, en une coiffe complexe et élégante, deux longues baguettes d’argent glissées dans un chignon relevé, rubans d’argent mêlés aux tresses qui glissent le long de ses mâchoires pour rejoindre son chignon. La coiffe élégante, en argent, représente la silhouette d’un arbre ; à ses branches, sont suspendues pierres précieuses et objets traditionnels.

Les échanges avec son épouse sont cordiaux, ce qui l’impressionne le plus, sont les festivités. De toute son existence, il n’a jamais connu de telles effusions de joie. Et lui qui, d’habitude, chante en solitaire dans sa chambre, unit sa voix à celle des choristes. Devant l’autel de la Déesse, c’est en réalité à Elle qu’il offre ses promesses.

Répandre Sa Lumière.

Par ses recherches, le financement d’hospices, la création de remèdes, par sa propre magie.

An - 30
TW : Mention de consanguinité

Père meurt, en quelques mois, sa mère le suit.
Ses parents n’ont jamais été que l’ombre de leurs enfants ; et depuis plusieurs années, Saule était considéré comme le seul dirigeant.

Sans eux, il se sent seul.
Non. Sans eux, il réalise qu’il a toujours été plus ou moins seul. Lotus est la seule figure maternelle qui lui vient à l’esprit. Sa mère s’est rapidement détachée de lui. Son père était le seul, avec qui il entretenait un lien fragile.

Saule a mis leur distance, sur sa maladie, sur sa faiblesse, sur son pronostic vital engagé. Mais leur mort, le renvoie à une absence de réponse soudainement insupportable. Pendant des jours, Saule récupère tous leurs documents pour les lire et les parcourir. Il découvre l’horreur.
Une horreur face à laquelle il manque de défaillir.

Spoiler:

Rongés par des angoisses incessantes, pourchassés par leurs cauchemars et des rêves jamais réalisés, d’un mal-être viscéral qui les a dévorés. Ils se sont reniés, eux et leur identité, se sont totalement sacrifiés pour que la Lumière perdure…

Il voit, au travers des lignes, la perte de sens dans leurs actions, leur volonté vaincue, des vies vides, de plaisirs et seulement contraintes par les exigences. Il n’y a plus d'ambitions ou de satisfactions, seulement la demande de combler leurs devoirs et les attentes.

Les enfants, vus comme une nécessité, plus que réellement désirés.

Il est d’ailleurs nécessaire, qu’ils vivent.

Encore une fois, pour assurer la continuité, de cette Lignée.

An - 33 jusqu’en - 28
TW : Serpents, scorpions, araignées, tests sur animaux

Son frère s’est trouvé une épouse, depuis quelques années.

Spoiler:

Le cours de ses pensées l’emmène en réalité à chercher des réponses. A traquer, la vérité et la compréhension de son état et toutes les dysfonctions qui peuvent survenir dans l’organisme. Il découvre que certaines plantes fluidifient le sang, apaisent les migraines, que d’autres figent le système nerveux… Malheureusement, ses études expérimentales prennent parfois des animaux comme cobayes.

Il découvre les vertus des opiacées, notamment qu’elles favorisent l’endormissement et apaisent les moeurs, au risque de développer dépendances et hallucinations, des chutes de l’humeur. Bien étayer la substance, pour endormir les sens et faciliter l’extraction des flèches prises dans les chairs.

An - 27
Cette année marque son Ascension.

Il s’est lui-même déplacé tant de fois pour apaiser les migraines de l’Empereur ou de son épouse, soulager les maux de ventre ou l’inconfort. Mais cette année, est la naissance d’Eun-Ji, fille de l’Empereur.

Ce sont ses mains, qui ont accueilli la future impératrice. C’est dans ses bras qu'elle a poussé son premier cri. L’émotion a fait poindre dans ses yeux, des larmes qui n’ont pas coulé.

Elles se sont déversées quelques semaines plus tard. Au chevet de Lotus. Sa flamme s’était éteinte : de sa chevelure rubiconde, il ne reste que des cendres grisées. Entourée de son mari, de ses nombreux enfants, des petits-enfants, il a eu sa place auprès d’eux pour l’accompagner durant ses derniers instants. Un sourire bienheureux sur ses lèvres, les derniers mots qu’ils se sont échangés ont été emplis de gratitude et de fierté. Leurs mains se sont serrées.

Quoi qu’il se passe, n’oubliez jamais d’essayer, a-t-elle glissée, amusée. Avant qu’enfin, elle entame son ultime voyage.

Cette mort, l’a renvoyé à sa propre vulnérabilité.

Il n’y a toujours pas d’enfants, de son côté ou celui de son frère. Les années passent, le temps défile, son corps, aujourd’hui, tient, mais pour combien de temps encore ?

Il défie sa propre impuissance par ses concoctions, son cœur malade rend les relations pénibles, plus encore qu’il ne ressent aucun désir. Sa femme finit par lui apporter la réponse tant attendue : elle est enceinte. Contrairement à ses parents, seuls quelques essais furent nécessaires pour y parvenir.

An - 26
Elle hurle, elle s’égosille, on l’appelle Jasmine.

En référence à sa beauté. Elle est Sa fille. Son soleil, Sa lumière.

Jardin éclatant,
Dans le sang, germe une fleur blanche,
Avenir radieux

Sont les quelques vers qu’il écrit le soir-même. Le bébé sommeille, dans son lit à côté de son bureau. Sa femme repose, dans leur chambre. Il se charge de veiller sur elles.

An - 25
Un deuxième enfant. Car il faut un “mâle”, ressassent sans cesse les Nobles qui les entourent. Sa femme, est-elle simplement heureuse d’être mère, veut-elle d’un garçon, souhaite-t-elle simplement qu’ils s’aiment ? Il s’agira du dernier, que Saule acceptera de lui offrir.

Narcisse, c’est d’ailleurs le nom que sa femme choisit.

Renouveau, amour de soi, espoir, réapprendre à s’apprécier, peut-être est-il la chance, d’aimer de nouveau ce nom qu’il a tant maudit.

Chevelure d’hiver,
Sur tes lèvres, germe un sourire
Tu es notre espoir

An 24 - 18
Jasmine est une enfant rebelle, au caractère fort. Son père, placide, oppose à ses cris un calme inflexible mais une autorité implacable. D’étranges crises la saisissent, palpitations qu’il sent au bout des doigts : son coeur est malade. Ce n’est pas comme son père - et pourtant, il se sent responsable. Il repense aux paroles de Lotus. Un souci, du sang.

Narcisse est plus sage, plus joueur. Plus malicieux. Son père, d’un oeil bienveillant, le redirige parfois sur le droit chemin d’une main fermement posée sur son épaule. Il leur enseigne patiemment tout ce qu’il sait, tout ce qu’il est capable de donner. Il voyage moins, ces premières années. Il veut être présent pour eux. Et se découvre un vrai sens de la paternité.

An - 17
TW : Epidémie, Mort
Son frère et son épouse rencontrent des difficultés semblables à celles de leurs parents.

Une fille naît. D’une fragilité inquiétante. Il reste longtemps, des semaines voire les premiers mois, à veiller sur elle et sa mère. Il s’agit de l’évènement qui le convaincra d’étudier tous les arbres généalogiques des Murphy et définir tous les maux dont ils ont souffert. Jusqu’à aujourd’hui, ses études concernent à présent tous Duchés acceptant ses analyses médicales : il s’intéresse à la généalogie et la transmission de certaines pathologies…

Mais rapidement, d'autres priorités le rappellent à son devoir. Une épidémie ronge l’Empire.

Spoiler:

Son frère s’effondre, si violemment que Saule est contraint de le placer en hospice. Il recueille sa fille, qu’il prend sous son aile. Avec elle, il se montre plus doux encore ; il lui permet de voir son père, si elle le désire.

Le choc est tel, que son frère ne sera plus en capacité d’assumer ses devoirs de Père.

An - 13
Sa réputation a dépassé depuis longtemps les frontières de son Duché. Ses soins sont demandés au Royaume, au Domaine ou même sur les Terres de Babel.
Cette année, il reçoit un courrier d’Alix T. Adda. Après quelques hésitations, Saule acceptera de se déplacer lui-même au chevet de son mari Yu-Seong D. Adda.
Les rumeurs disent que sans son intervention, l’assassinat aurait malheureusement porté ses fruits.

An - 0
TW : Mort, mention de consanguinité

Spoiler:

Assis à ses côtés, Saule ne pleure pas.

Pourtant, sa douleur est telle qu’il ne parvient plus rien à avaler.

Entre ses mains, un papier, retraçant ses recherches et ses déductions.
Il y a bien un problème, dans leur sang.

Spoiler:

Faire interdire ces mariages contre-nature.

An - 1
La collaboration entre son fils et l’impératrice se passe au mieux.
Sa fille est bien portante, un mariage se profile à l’horizon.

Saule, assis sur son lit, observe le paysage par l’horizon.

Depuis combien d’années, ne s’est-il plus rendu dans cette chambre ?

Fermée. Condamnée.

Comme une histoire, à présent terminée.

Il se redresse avec difficultés. Son pouvoir et ses responsabilités, il commence à les confier à Jasmine. Son désir, est de profiter de cette vie qui s’offre encore à lui. De cette indépendance, dont il peut encore bénéficier. Récupérer un peu, de tout ce qu’il a donné.

Cette paix, il compte bien en profiter

re-bienvenue!!

j’avoue j’ai tout lu d’un coup, ça se lit super bien, c’est hyper fluide, plus on en lit plus on veut savoir la suite??

je sais même pas par où commencer, ce message risque d’être le giga bordel pardooon

mais déjà je trouve qu’il y a vraiment quelque chose d’hypnotisant dans la manière dont tu le décris, dans ta plume tout simplement, les descriptions sont si bien écrites,
je trouve que tu as bien géré les thèmes plus difficiles, c’est pas écrit d’une manière qui me semble “dérangeante” (en tout cas perso je trouve ça bien dosé, c’est pas du drama pour faire du drama, c’est abordé avec maturité et délicatesse, et vraiment, on comprend la tragédie de cette lignée enfait… (j’ai l’impression de raconter n’importe quoi pardon))

il y a quelque chose qui me fascine chez ce personnage, dans sa manière de voir le monde. la vie, la mort. j’adore le fait qu’il aime chanter et j’aime encore plus son amour pour les petites bestioles venimeuses (je trouve ça endearing personnellement)

et juste, je trouve qu’il a un charisme énorme, une certaine prestance, malgré sa fragilité?? le contraste est ouf, vraiment. trop triste pour le frère, et pour lotus aussi (vraiment la scène avec elle, l’image mentale que j’avais était vraiment très claire, j’ai adoré), comme quoi même tes pnj je m’y suis attaché.e en à peine quelques scènes snif

trop hâte de le voir en jeu et de rp avec lui!! toujours heureuxse de découvrir de nouveaux persos à toi!!! Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 3212892389

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REBIENVENUUUUUUE ! Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 3212892389

Aaah la consanguinité, pas étonnant que vous soyez tous mous dans l'Empire. Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 2496663625

(Je déconne ~~(ou pas)~~).

"Possède de nombreux serpents et autres animaux venimeux, qu'il conserve dans une pièce fermée (certains arrivent parfois à s'en échapper)" Plaît-il ? Rappelez-moi de ne jamais aller lui rendre visite. Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 2730464530

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Bon, plus sérieusement, je trouve ça toujours cool de voir des personnages qui font avancer la science ou la médecine ou les arts ou peu importe leur domaine, quoi. Parce que cela permet aussi au contexte du forum d'évoluer et tout et tout. Je me comprends. Bref.

On le remercie également pour avoir aidé à sauver notre cher Yu-Seong ~~même si le continent se serait probablement mieux porté sans cet enfoiré lol~~ (juste une mini correction d'ailleurs, mais Yuyu n'était pas encore duc en l'an -13 !) Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 4220906290

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RIP le frère d'ailleurs, mais on le comprend, cela ne vaut pas la peine de vivre sans sa waifu à ses côtés. Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 2910105279

Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 2910105279

En tout cas, j'espère que tu t'amuseras bien avec ce nouveau personnage ! Souhaitons que son âge avancé et sa santé fragile ne l'empêcheront pas d'accomplir encore de grandes choses. Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 4265567595

Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 4265567595

Tu es validé !

La famille Murphy a une place importante dans mon coeur aussi j'étais impatiente à l'idée de dévorer cette fiche et je l'ai savouré, merci pour le repas Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 2496663625

~~je ne suis pas douée pour les commentaires mais je vais faire au mieux~~

Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses Giphy

Déjà, le prénom 'Saule', j'adore la signification "amour malheureux, la mort et le royaume des morts", ce n'est pas très joyeux dit comme ça mais on retrouve cet aspect de mort/vie qui s'entremêle tout au long de la lecture, deux contrastes bien différents qui cohabitent en lui.

La description physique me fait penser à une peinture, on découvre cet homme qui n'a que trop vécu et dont la douleur se ressent ; rien que de se tenir debout et avancer est une épreuve de tous les jours. On veut autant l'encourager que compatir à sa peine... Les anecdotes le rendent + humain et on s'y attache (bon sauf aux serpents en liberté, je connais sa fille qui va hurler à chaque fois qu'elle tombe sur l'un d'entre eux :pan:).

Saule est un personnage d'un aspect froid, sévère et qu'on ne pense pas capable de plaisanter, il porte un lourd fardeau que la perte de son frère, des parents qui n'ont pas pris les meilleures décisions -le mettre à l'égard pour finalement le nommer Duc- et des traditions dans l'Empire dont il est le seul à réaliser la gravité. Ce personnage va apporter à Nuhoko et créer une véritable prise de conscience, j'ai hâte de voir ce qu'il va accomplir et je le suivrai de près Saule Céleste Murphy - Human Strengths and Weaknesses 3212892389

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